Friday, December 23, 2022

Paix sur les annges


          


 Debout, sur le pont avant de son bateau de pêche, le Rayess, véritable chef marin, sélectionné par le temps, par l’expérience, par son adresse et sa capacité à lire à vue d’œil les situations et prévoir le climat à venir. Que ce soit la direction des vents, leur intensité, les intempéries, les courants marins, le mouvement des poissons et leurs espèces et surtout l’intervention héroïque lors des difficultés monumentales d’orages ou de naufrages, se sont sa condition physique et son acuité visuelle, qui confirment et légitiment son titre. Cette fois, il était debout pour la prière du matin, à l’aube et la lumière pointait à l’horizon, progressivement, mais toujours concentré sur sa dévotion, il ne voyait rien. A la fin de son devoir spirituel, comme il se doit, il salua à droite et à gauche, les anges et les esprits confondus. En se levant, il regarda devant lui, il commençait à faire plus clair et son regard tomba, juste devant le bateau, sur le corps d’une femme corpulente flottant sur le dos entre les vagues, avec son enfant sur la poitrine, morts tous les deux. Une image terrible, qui le prit à la gorge et l’immobilisa sur place. Tout de suite, il recommença encore sa prière, à une voix plus haute cette fois, afin de la faire parvenir à la divinité, aux anges et aux preneurs de décisions dans ce monde irresponsable

Tuesday, December 13, 2022

Espoir et désespoir

 

La bouteille à la mer, une espérance.

                     Elle était une honorable Dame, journaliste de la fameuse radio France-Culture, qui vint visiter le musée mémoire de la mer, ou comme on veut l’appeler le musée des migrants, afin de montrer une bouteille à la mer, qu’elle avait trouvé sur les côtes de l’île Italienne Lampedusa. En effet, l’action écologique de Zarzis, avait trouvé une soixantaine de bouteilles à la mer, dont les messages divers, ne venaient jamais des migrants clandestins, même les appels au secours, venaient d’estivants perdus dans la mer. Un constat compréhensible, tant les migrants n’envisageaient pas cette façon de communiquer, car elle les met, directement devant les risques à encourir et l’éventualité d’un destin tragique. Ce refus même, qui est adopté par les locaux, qui ne viennent pas au musée des migrants, pour ne pas se confronter aussi à la réalité et aux risques potentiels, car la majorité des gens est culturellement acquises à l’attraction du nord. Pendant que celle amenée par la journaliste, est particulière et provient d’un groupe de jeunes algériens, qui allaient en bateau clandestinement vers Lampedusa, très heureux d’avoir eu leurs baccalauréats et pleins de joie, car au moment d’avoir écrit la lettre à la mer, ils venaient de dépasser la limite des eaux territoriales vers le nord. C’étaient plusieurs petits textes et signatures, qui témoignent l’ampleur et la teneur, de la ruée vers le nord par tous les moyens. C’est la première lettre à la mer qui provient de migrants en mer et malgré des recherches de part et d’autre, on n’avait pas réussi à trouver les traces de ces jeunes, malheureusement, tout en espérant, qu’ils auraient atteint la terre ferme, que ce soit au sud ou au nord de la méditerranée.

 



Thursday, October 20, 2022

Les manifestantes et le cardeur

 

 


Elles laissèrent cardeurs et fuseaux,

Les travaux des jardins et animaux,

Leurs cuisines ouvertes sur l’oasis,

Et les éternelles palabres entre amies.

Elles laissèrent leur ancienne docilité,

Aux devoirs inégaux de la société,

Et sautèrent la haie des valeurs en vigueur,

Pour imposer leurs propres couleurs.

Elles transformaient la laine à la chaine,

Pour en faire de beaux tapis,

Et voilà qu’elles veulent à tout prix,

Carder de la vie les mauvaises graines.

Elles iront très loin c’est certain,

Avec un incroyable entrain,

Pour parvenir à la vérité amère,

Des jeunes disparus dans la mer.

Ainsi, les deux Yassine et Dali,

Mohamed Hedi et Oualid,

Les deux Aymen et Seifeddine,

Hazem, Mouna et Mohamed Amine,

Malek, Louay et Rayen,

Zaher et Mohamed Aziz,

Puis Sejda le bébé de l’affaire,

Seront les protégés par leurs mémoires,

Par cette marée humaine,

Et la loi juste et saine.

Ce sont les femmes et les hommes qui se réveillent,

Se prennent en mains et se rebellent,

Contre toutes les médiocrités,

Et pour rétablir les vérités,

Du drame de ces jeunes disparus,

Dont la plupart restent absents,

A cause d’un secourisme impotent,

Et d’un comportemental incongru.

Un cardage général doit avoir lieu,

Pour assainir sérieusement les lieux,

Des intrus et des parties malsaines,

Sans violence ni esprit de haine.

 

Lihidheb Mohsen 19.10.2022

 

 

 

Wednesday, October 19, 2022

Quand les femmes de Zarzis, se réveillent...

 

 


Elles sont jeunes, elles sont vieilles,

Réveillent les énergies qui sommeillent,

Affluent, vers ladite délégation,

Pour une grande démonstration.

Elles s’abstiennent de pleurer amers,

De se laisser faire par l’angoisse,

Et s’emportent donc avec les masses,

Pour transformer un monde à refaire.

Elles sont les filles de la célèbre Gammoudi,

L’héroïne de tous les temps,

Qui commanda une rébellion,

Contre les razzias de Tripoli.

Alors la foule se rassembla,

Dans un soulèvement pacifique,

Déterminé, combattant mais civique,

Sonnant l’alerte et le glas.

Elles ne veulent que la vérité,

Comment leurs fils sont traités,

Lors de l’étrange interception,

De leur bateau en navigation.

Où sont les autres corps,

Ou bien les éventuels disparus,

Sont-ils aussi morts,

Comme leur destin l’aurait voulu.

Elles ont toutes jurées,

Par leur ancêtre Sidi Essayah,

Par leur volonté et par Allah,

De parvenir à la vérité.

Des dizaines de milliers d’hommes et femmes,

Portent ensemble la flemme,

D’un réveil collectif déterminé,

A vaincre la médiocrité

Et rétablir un monde équitable,

Juste, conséquent et honorable,

Où le citoyen mort ou vivant,

Soit digne, fier et confiant.

Pourtant, il fallait bien le dire,

Le répéter et encore le redire,

Que l’ennemi n’est pas forcément ailleurs,

Mais dans nos structures de malheur.

Que les femmes prennent le devant,

De Zarzis, du Maroc et du Liban,

Pour affirmer la transparence et l’équité,

Et à l’homme sa vraie dignité.

 

Lihidheb Mohsen 18.10.2022

Action mémoire de la mer et de l’homme

Tuesday, October 18, 2022

Soulèvement pacifique à Zarzis.

 




          





         

Aujourd’hui, 18.10.2022, une démonstration monstre est en cours devant la délégation de Zarzis, résultant d’une grève générale, suite à la perte de plusieurs victimes en mer et la mauvaise attitude des intervenants officiels lors des interventions en mer et les enterrements suspects. Une réaction populaire la plus grande et la plus intense même plus que celle de l’indépendance et autres. La présence des femmes était notoire et les gens étaient déterminés à amener les parties concernées à faire ou faire faire la vérité, en disant la vérité et donner la chance aux familles des disparus pour enterrer leurs progénitures. Plusieurs personnes prirent la parole, dont le représentant de l’UGTT, les parents des victimes et disparus et le président de l’association des pêcheurs de Zarzis. Tous avaient confirmé une détermination indéfectible à parvenir à la vérité et parvenir aux dépouilles des absents, qu’ils soient en mer, ou déjà sous terre ou dans les morgues des villes environnantes. De grandes ovations aux orateurs, aussi triste soient les discours, entrecoupés par l’hymne national et les slogans revendicatifs et humains. Il fut décidé de faire la marche tout autour de la ville de Zarzis, pour laisser ensuite la ville, vide et déserte, dans l’esprit de la grève générale, en attendant la réaction des preneurs de décisions, pour dire la vérité et agir en conséquence. Rien ne servira la cause, tant la vérité n’a pas vu le jour…

                    Un soulèvement, qui vise particulièrement les autorités régionales, mais en fait, il est aussi valable pour les autres régions de la patrie et même celles des pays du sud, pour des secours prompts et justes et une prise en main humaniste de la migration clandestine dans le monde.

                     Lihidheb Mohsen 18.10.2022

     Action mémoire de la mer et de l’homme Zarzis.

Tuesday, October 11, 2022

Zarzis, diagnostic d'un drame.

 


 


Vu à partir de Zarzis, ce drame de la migration clandestine, a un parcours historique et à travers l’action mémoire de la mer et de l’homme, toujours active avec l’environnement et la mer depuis 1993, que l’on essaie de suivre par des focalisations exhaustives :

-        Depuis 1995 les chaussures des migrants clandestins perdus en mer allant de Tripoli ver l’Italie, avaient été trouvé sur les plages de Zarzis.

-        Au début du millénaire, des cadavres sporadiques parvenaient à la région et que l’on constatait par le passage du tracteur municipal à travers le village marin avec une odeur insupportable infestant leur parcours jusqu’à la déchetterie cimetière d’autrefois.

-        Plusieurs cadavres de victimes de la mer avaient été enseveli dans le cimetière local mais devant l’affluence les gens avaient protesté poliment.

-        Devant le nombre de plus en plus important, la mairie avait désigné un terrain d’environ quatre cents mètres pour un cimetière approprié aux victimes de la mer.

-        L’endroit du cimetière était gardé secret et sans indication pour l’on ne sache pas les conditions d’enterrement et de prise d’ADN.

-        Les autorités avaient refusé de dévoiler l’endroit des enterrements et devant mon insistance ils m’avaient menacé très sérieusement.

-        Malgré la bonne foi et la bravoure des intervenants, surtout de la mairie, l’opération d’enterrement se passait au tractopelle….

-        En 2011 une croissance des morts à la mer s’est accentuée et la croissant rouge avait participé amplement sans parvenir à faire des mises à terre dignes et règlementaires.

-        Les flux de migrants clandestins étaient massifs et en présences des uniformes on ne pouvait que vérifier si les bateaux feraient l’affaire de traverser la mer sans prendre de l’eau.

-        Le cimetière avait pris le nom de celui des inconnus et jusqu’en 2020 les tombes étaient toujours approximatives.

-        L’espace se réduisait et il fallait acheter un nouvel endroit pour les enterrements.

-        La société civile commença à affluer sur l’endroit et avec le concours d’une Dame spécialiste en génétique, on a essayé d’établir un système moderne d’identification, mais la corruption était énorme.

-        Nous n’étions pas d’accord pour l’endroit actuel cimetière « Jardins d’Afrique » car c’était un lac salé et derrière un foyer de migrant, ce qui était immoral et inadéquat. Où vivre où mourir.

-        Par des moyens que l’on ne pouvait admettre, le terrain était acheté pour ce nouveau cimetière et construit avec un grand tapage de béton et de plantes en plastique.

-        Lors d’une grande affluence de cadavre, l’endroit avait été utilisé pour des enterrements suspects qui avaient été rectifié plus tard.

-         Lors de l’inauguration de cet endroit, le donateur avec la complicité directe de la mairie et la croissant rouge régionale, avaient sciemment refuser d’inviter les braves pêcheurs de Zarzis, qui avaient sauvé beaucoup de migrants, certains activistes de la région et l’action mémoire de la mer et de l’homme qui dans son musée porte les chaussures des victimes de ce drame et toute leur mémoire. Une omission grave, inhumaine peu patriotique, surtout quand les visiteurs étaient des ministres et la présidente de l’Unesco…

-        Entretemps, l’honorable Dame militante avec une association Hollandaise, avait commandé de l’étranger une série de morgues pour ce nouvel endroit, mais devant la nécessité de technicien pour les gérer, on les avait offerts à l’hôpital régional de Zarzis.

-        Dans un grand hôtel, la mairie avait organisé une conférence de presse, pour dénoncer un activiste qui disait dans les documentaires qu’il avait enterré trois cents personnes dans l’ancien cimetière, au point de devenir très célèbre avec une notoriété internationale, ce qui est d’après les gens de la municipalité une occultation de leurs efforts. Une situation dans laquelle j’avais soutenu avec force l’activiste, partant du fait accompli et la grande publicité relativement juste à l’humanisme de Zarzis.

-        Paradoxalement, quand une rencontre internationale d’une centaine d’activistes organisé par ledit activiste et l’association des pêcheurs, le musée des migrants « comme on dit » avait été sciemment omis du programme et ne le visitèrent que quelques personnes vraiment engagées à la cause.

-        Quand un secteur de la vie, est géré par des gens au quotient intellectuel modeste, des opportunistes ou des opérateurs sans moralité ni éthique, il y aura toujours de difficultés et c’est qui résultera tout au long de cette noble activité.

-        Au moins quarante mille personnes sont parties de Zarzis dont la moitié serait des locaux.

-        Comme ils sont parties par mer, c’était des pêcheurs qui leur avaient ouvert le passage dont des personnes célèbres en 2011.

-        L’arrogance et l’exhibitionnisme de richesses par les fils d’émigrés à l’étranger en vacances à Zarzis, avaient joué un grand rôle dans la décision des jeunes de tenter leur chance par tous les moyens.

-        Il faut dire que la mentalité en cours avait joué un rôle décisif allant jusqu’à voir les parents encourager leurs enfants à partir en leur fournissant leurs maigres biens pour faire le voyage en mer.

-        Il faut dire que les valeurs sociales refusaient cette migration dangereuse, mais l’esprit d’arrivisme favorisé par le régime Ben Ali, avait investi la société au point de voir l’opportunisme officialisé.

-        La migration clandestine à partir de Zarzis était constante et sans accidents notoires peut être à cause du savoir faire des marins et capitaines.

-        En 2014 quatorze jeunes sont disparus en mer sans laisser la moindre trace jusqu’à nos jours. Des victimes sur bateau à Djerba, sans compter les drames de Gabés, Kerkennah, Sfax, et les villes du sahel.

-        Une complicité tacite avait permis la complaisance et l’acceptation, des passeurs, rabatteurs et capitaines.

-        Parallèlement à l’élan de survie des Africains, l’élan acculturel de nos jeunes, est aussi fort et aussi critique. Au point de voir tout le monde acquis à l’idée de partir vers le nord par tous les moyens.

-        Dans cet esprit, personne ne venait visiter le « musée des migrants » tant ils ne voulaient pas se confronter à leurs consciences et refusaient de voir les risques directs et futurs de cette fâcheuse aventure.

-        Bien sûr, sans cynisme et avec toute la solidarité avec la vie humaine, il y a toujours un taux de d’accidents proportionnel au nombre des mouvements dans n’importe quel domaine.

-        Le 21 septembre 2022 à vingt heures, de la plage de Souihel, avec un bateau vétuste en plastique, dix-huit personnes et un bébé, prirent la mer vers Lampedusa, dans des conditions climatiques calmes mais des prévisions de grande tempête.

-        Le passeur aurait donné les commandes à un jeune inexpérimenté pour assurer le voyage et descendu du bateau.  

-        Après trois jours au milieu desquels la tempête fit rage, les gens ont donné l’alerte sans que les autorités n’interviennent pour faire des recherches sous prétexte les conditions climatiques.

-        Une dizaine de jours après, un corps est parvenu à la plage et encore d’autres qui avaient été hâtivement enterrés au cimetière « jardins d’Afrique » sans les avoir soumis à l’identification ni à la médecine légale.

-        Par un concours de photos de vêtements portés par les corps, les parents des disparus étaient très en colère et exigèrent les dés inhumations des corps pour faire des analyses légales et faire le processus régulier.

-        Les braves pêcheurs de la ville de Zarzis et ses environs, avaient fait plusieurs sortis collectives ratissant la mer et trouvèrent en un jour seulement huit cadavres.

-        Certains ont été identifié, d’autres portaient des passeports Syriens pendant que des gens criaient leur douleur et leur impuissance devant tant d’incapacité.

-        Les citoyens durant les derniers jours, ont fermé les routes aux heures de pointe et aux endroits stratégiques et compte faire à la ville une journée de grève générale, pour protester contre cette médiocrité et exiger la réaction de la centrale politique.

-        Malgré la grande solidarité avec les parents des victimes et des disparus, il faut admettre que ce drame est aussi catastrophique que celui de « Aam El Gareb » en 1907, et nécessite une révision des procédures d’intervention, de sauvetage, de secours, d’identification, d’enterrements dignes et un respect inconditionnel à l’éthique humaine.

                    Pourtant, depuis cette grande catastrophe, au moins deux bateaux auraient pris la mer clandestinement, vers Lampedusa, un phénomène qui ne s’arrêtera jamais, tant que les preneurs de décisions de part et d’autre, n’avaient pas facilité le mouvement des gens et investir pour de bon dans les pays pauvres, pour l’emploi et le bien-être.

                     Avec le soutien, la solidarité et la compassion de l’action mémoire de la mer et de l’homme Zarzis, qui demande, comme elle l’a toujours fait, beaucoup de sérieux et d’engagement pour le respect de la nature et surtout l’être humain.

                                                                       Lihidheb Mohsen 1110.2022  

Sunday, October 9, 2022

Zarzis, mémoires dans la mémoire.

 





                  




Dans le tumulte de l’inquiétude au sujet des disparus en mer et les recherches par tout le monde d’éventuels signes de survie des jeunes migrants, l’action mémoire de la mer et de l’homme, aussi solidaire soit-elle, n’a pu s’activer dans l’aval du phénomène, car par principe, elle milite depuis 1995 dans l’amont pour la sensibilisation, la dénonciation et la colère contre les preneurs de décisions de part et d’autre la mer anthropophage. Une attitude qui ne plairait pas au populisme en vigueur au point que les gens, même les touchés, refusent de visiter le « musée des migrants » par ce qu’ils ne supportent pas de voir la vérité en face et d’admettre les risques de cette aventure périlleuse. Sans fléchir, l’action depuis ladite date, à toujours mener un combat non-stop par les textes, la poésie, les films documentaires, le musée et les configurations artistiques. Par ce dernier procédé, Boughmiga est au huitième assemblage qu’il commença ce matin, en fusionnant les mémoires de quelques livres de sa bibliothèque et celles des chaussures des victimes de la mer rassemblées depuis le début du drame. Une fusion, visuelle et tactile, simulant une planète pleine de chaussures, au milieu de laquelle un bateau de migrants portant des clandestins avec des livres comme un porte containers fonçant obstinément vers le nord. D’autres livres épars entre les chaussures, de par leurs auteurs et titres, rayonnent d’une correspondance presque vivante entre la réalité et la noblesse des valeurs intrinsèques de la civilisation humaine. Ainsi, Nietzsche, Musil, Rousseau, Diderot, James Joyce, Jack London, Gibran, Dostoïevski, Voltaire, Dante, Cervantes, Soljenitsyne, Zola, Chaala Mejai, Steinbeck, Moncef Chebbi, Habib Khenissi, Hemingway et bien d’autres livres de philosophie, s’affalent entre les chaussures diverses, à partager et véhiculer la mémoire collective des uns et des autres, dans un appel de justice, d’équité et dignité humaine. Une proximité de valeurs, d’idées et d’histoires, malheureusement trahies par l’inadéquation des violences avec la noblesse de la civilisation humaines acquises à travers les guerres dans l’histoire.

                   Le bateau de fortune des migrants clandestins, est aussi en vérité, un porte containers, plein de livres vrais et virtuels, portant l’essence de la mémoire collective, dans un élan de vie et de sagesse.

                                              Lihidheb Mohsen 09.10.2022

                                Action mémoire de la mer et de l’homme Zarzis.    

Saturday, October 8, 2022

Zarzis, douleurs collectives

 


 


Quand la tristesse prend une ville entière,

Vivant par les vagues de l’espoir,

Et de permanentes idées noires,

Où des enfants, des pères et des mères,

Manifestent criant leur colère,

Car leurs enfants sont partis en galère,

Dans l’impitoyable bleu de la mer.

Entre les infos et de faux espoirs,

Qu’ils seraient en Lybie vivants,

Et reviendront incessamment,

La vérité reste à savoir.

Un problème de grande envergure,

Qui touche les pauvres de monde,

Qui tendent vers la verdure,

Et une vie juste et féconde.

On ne peut qu’espérer et supporter,

Pour ces victimes et leurs parents,

Des sentiments de compassion,

Et une vraie solidarité.

Comme, bien d’autres villes ailleurs,

Zarzis, subie cette fois,

Un nuage de désarroi,

D’angoisse et de grande peur.

Quand dix sept personnes et un bébé,

Partirent vers un paradis supposé,

Sans ne parvenir là-bas ni revenir,

Perdus, sans signaler leur devenir.

                         Hommage aux victimes de la mer,

Les retrouvées et les absents encore,

Que leurs malheureuses mères,

Résistent à ce drame des plus forts.

 

Lihidheb Mohsen 08.10.2022

Zarzis, espoir d'une ville.

 Dans l'attente, dans l'expectative, devant la disparition de nos jeunes, dans une mer intempestive, et attendant à la dérive, d'éventuelles rescapées mortes ou vives... un espoir, une attente, que Dali, Lina et Zineb...devancèrent en sillonnant les plages, encore et encore, de jour en jour, de semaine en semaine, de mois en mois, peut être jusqu'à l'oubli, mais la mémoire collective, ne fléchira jamais, de combattre à la mémoire de ces martyrs de la bêtise humaine et de l'injustice universelle. "Boughmiga le néandertalien, mémoire de la mer et de l'homme Zarzis".


Espoir et colère

 Depuis mercredi dernier, 21 sept 2022, de la plage de Bennana Souihel Zarzis, à vingt heures, ce sont dix sept personnes, dont des femmes, des adolescents et un bébé, ont pris la mer vers Lampedusa, dans des conditions climatiques difficiles....et depuis aucune nouvelle, ni à l'arrivée, ni en mer ni même en Lybie, où la tempête les aurait rejeté. Les recherches ont été vaines que ce soit par les citoyens, les autorités et les pêcheurs de la région, sans le moindre indice, la moindre épave....laissant les familles meurtries et la région dans l'expectative et la douleur... Encore un drame, chez nous cette fois, juste en face, du quartier, pour que les gens comprennent une fois pour toute, que la migration clandestine est un problème universel et devrait être maitrisée d'urgence. Compassion et solidarité avec les parents des disparus et dénonciation de cette situation de non assistance à personnes en danger par les preneurs de décisions... "Action mémoire de la mer et de l'homme Zarzis".




Saturday, September 10, 2022

Commémor'action à Zarzis.

 





                 






Du trois au six septembre 2022, un collectif d’associations et d’organismes engagés à la cause de la migration humaine, avait organisé des ateliers, des débats, des tables rondes et une procession de protestation passant par l’édifice officiel de Zarzis, la mer puis le port de la ville et ce, pour une bonne centaine de personnes du Maroc, des pays du sahel, d’Espagne, d’Allemagne et d’Italie. Une Commémor’action réussie, si les organisateurs n’avaient pas occulté sciemment certaines étapes obligatoires d’un aussi grand évènement, ne serait ce que pour la mémoire des morts et disparus. En tant que participant indépendant et presque intrus, malgré que je milite en plein dans le sujet depuis 1995, j’était comblé par le degré de militantisme des amis de Oujda au Maroc, des militants du sud du Sahara et bien d’autres valeureux pour la cause humaine. Bien que ce ne soit pas programmé ni annoncer pour les éventuelles initiatives individuelles, deux groupuscules avaient visité le musée des migrants « mémoire de la mer et de l’homme », le soir du départ, sous les lumières des lampes, et furent surpris de l’intensité de l’action pour la mémoire des victimes de la mer. Quand  Boughmiga le néandertalien avait dit à l’un des visiteurs, qu’en 2004, quand une visite de groupe d’un séminaire dans un hôtel de la région, au sujet de l’art naturel, tout le monde avait affirmé que le musé comportait déjà amplement le sujet dans ses dimensions acquises et réalisées…alors de son côté le participant de la Commémor’action, avait répondu qu’effectivement l’action mémoire de la mer et de l’homme Zarzis, depuis 1995 commémore chaque jour la mémoire des morts et disparus de la migration et ce, par la sensibilisation directe à travers, l’art, les configurations, les assemblages, les médias, les poèmes, les textes, les films documentaires, le musée, la visite des écoles, les exhibitions, l’emploi fictif des futurs migrants Africains juste pour les sensibiliser et la communication directe avec les jeunes. Un travail d’humanité et d’engagement universel, loin au-dessus des calculs mécaniques des conjonctures…

                  Avec le respect dû, au collectif des mères qui ont perdus leurs enfants dans la mer, aux militants de tous bords qui font de leur mieux pour redonner un peu de justice à la dignité humaine, je remercie les organisateurs, quand même, pour cette occasion acquise grâce au militantisme global de Zarzis et la possibilité d’avoir une documentation qui n’a jamais été vu avant cette date et qui permis d’avoir une idée sur les conflits en la matière et les formes de résistances en vigueur.

                    Lihidheb Mohsen « mémor » action mémoire de la mer

                                       et de l’homme Zarzis 07.09.2022