Friday, April 24, 2015

De Mamadou à Lampeduza.

D’une écume à l’autre, d’une vague à la houle, Le bateau tanguait, tout en laissant tomber, la foule, Sa semence dans l’eau, sans labourer les fonds, Sans consulter, tes aïeux, tes apôtres et Saints. Mamadou, toi, les autres et les enfants, déçus, Regardiez l’horizon, avec espoir et justifié passion, En quête d’un sentiment de raison, en vue, Pendant que le soleil, se lève, se lève, indifférent, Brassant de sa lumière, aveugle, obscure, l’océan, Comme les insouciants, sanguinaires d’antan. A propos, qui est venu chez l’autre, le civiliser, Pour la traite triangulaire, pour les purges ethniques, Pour l’acculturation, pour l’évangélisation, ciblée, Pour la canalisation des richesses à sens unique. Qui est venu chez l’autre pour faire la guerre, Pour déconstruire l’éthique et la sagesse des grands pères, Exploiter tout ce qui bouge sur la terre, Et s’approvisionner en bras humaines pour les colères. Ce n’était pas Mamadou qui s’est fixé sur le nord, Ni Messaouda, ne consomma à l’occident sa culture, Ni eux qui mirent leurs outils de vie en pâture, Aux systèmes libéraux importés et retords. Désormais, acculés à l’émigration écologique, Mamadou, à travers la brousse, le désert et la mer, Utilisés par les insatiables passeurs de la chair, Parvinrent, essoufflés, au littoral magique, D’Europe, cette belle au bois dormant, De Paris, ce centre du monde Gaulois, De Rome, cette pissa cuisant sous le bois, D’un mode de vie centrifuge et captivant. Mais, hélas, l’autre toi-même, barricadé dans sa sphère, Au lieu, de rendre vivable ton milieu et atmosphère, Barricade ses eaux et entame sa guéguerre, Contre le fantôme des ses embarcations en galère. Des réunions, des sommets et des séminaires, Pour rejeter tes rêves d’humain dans les airs, Et faire la politique d’autruche à Mamadou, En complices à ce nouveau génocide pervers, Irresponsable, partial et tout simplement fou. Lihidheb Mohsen Eco artiste 24.04.2015 Mémoire de la mer et de l’homme Zarzis. http://bastaharraga-boughmiga.blogspot.com

Monday, April 13, 2015

Mamadou, dans le nord, quand même.

On dit encore chez nous, "Elli Yehsib Wahdou Yafdhallou" un proverbe pour dire que celui qui compte seul, gagne toujours. Je comptais donc, à la fin d'un tour d'une semaine dans le nord ouest de la Tunisie, organisé par une association culturelle pan arabe, participé au forum social de Tunis et guidé ainsi, mon ami Mamadou vers le nord, dont il a été privé par touts les moyens...mais les circonstances, ont fait que je tombe k.o. du cerveau à la fin du périple. De ce fait, j'ai réussi, quand même à convoyer mon partenaire fictif, dans toutes les villes, les montagnes, les vallées, les canyons, les étangs, les prairies, les monts de la Tunisie Verte. Il a suffit, que Mamadou et les autres, fassent, à travers leurs chaussures et lacets dans mes bagages,ce voyage d'honneur et de défi à la médiocrité humaine.