Saturday, August 24, 2019

Mamadou, David et les autres

Ils te tiraient par le bras, Pour monter dans le train de la mort, Ils te tiraient par le bras, Pour monter le bateau de la mort à la mer, Et fallait laisser des chaussures vides, Au bord du Rhin et les camps de concentration, Et fallait laisser les chaussures vides, Au bord des plages de Zarzis et sa région. Les monticules de chaussures portaient votre mémoire, Où la violence aveugle, perpétue sa gloire, Malgré que Mamadou fît de son mieux pour libérer, Les ghettos de juifs des mains des nazies, Les génocides divers des mains de l’oubli, Et cette nouvelle violence, durable et confirmée. Ce n’était pas seulement le petit David et le petit Mamadou, Car les grands étaient aussi les buches de l’enfer, Les fours crématoires et les noyades en mer, D’un monde que l’insouciance rend de plus en plus fou. Ainsi, les chaussures des uns et des autres victimes, Portent les souffrances des pauvres humains, Et la mémoire troublante et intime, Dénonçant la violence et la vie en déclin. Mamadou et David se retrouvent dans le malheur, Fusionneraient surement pour un monde meilleur, Et vers le bonheur marcheraient pieds nus cette fois, Avec les exterminés du monde entier à la fois. Peaux rouges, Amérindiens, esclaves et arméniens, Kurdes, Hutu et Aborigènes Tasmaniens, Qui laissèrent tous des chaussures, De différentes marques et pointures, Dans le musée mémoire de l’homme et la mer, Et l’histoire d’un monde cynique et pervers. Que les âmes des victimes des génocides renaissent, Illuminent les esprits et les consciences, Pour arrêter les raisons des violences, Et les souffrances des humains à la baisse. Lihidheb Mohsen 23.08.19

Saturday, August 17, 2019

Résistance positive

Des bombardements sur les ghettos, Des bateaux coulés dans le fonds, Des files interminables de migrants, De Libye, du Maroc et Mexico, Des frontières et visas partout, Des patrouilles militaires à la mer, Des barricades identitaires, Et du racisme qualifié jusqu’au bout. Paix aux âmes des morts sous les bombes, Ceux qui périrent sous les sables du désert, Ceux qui mourrons et trinqueront encore, De cette morbide hécatombe. Un génocide par-là, incognito, Une famine par ci en catimini, Une maladie dans certains pays, Une guéguerre, un embargo, Un sabotage des bateaux, Une forteresse, un mur géant, Une flotte armée jusqu’aux dents, Pour repousser les pauvres migrants, Vers leur gigantesque ghetto. Pourtant la paix est à sens unique, Usant de sagesse et d’éthique, Que le migrant d’aujourd’hui et demain, Portera dans son cœur et ses mains. Il touchera les foyers des maux, Dans les esprits et les arsenaux, Et désamorcera les violences, Et rendra à l’humanité sa romance. Mamadou ne s’arrêtera pas de partir, D’aller, venir et repartir, Dans touts les chemins battus ou non, Sur cette terre qui lui appartient. On est déjà citoyen du monde, Diversité des us et des langues, Consommant et pensant la même chose, Dans une universalité qui s’impose. Elle est déjà un fait accompli, Dans le réel et dans l’acquis, Pour faire un dénominateur d’unité, Pour toute l’humanité. Lihidheb Mohsen 16.08.19

Tuesday, August 13, 2019

Claustrophagia...

A même le sable entre le ciel et la terre, Entre les dunes et les traces de vipères, Un enfant tétait avec entrain sa maman, Sous le soleil dur, brulant et indifférent. Il ferait bien du quarante cinq degrés, Avec un mirage de vapeurs et couleurs autours, Même l’eau était brulante comme d’un four, Et le pénible était surtout cet homme insensé. Des Africains, en Afrique et sur la terre d’Africa, Se trouvent claustrés dans la zone tampon du désert, Pour payer les fautes des conventions et des lois, Qui les rejettent au hasard des circonstances et humeurs. Que chacun sache, que ce sont des humains de pleins droits, Qui auront toujours raisons, où ils vont et existent, N’importe où, chez eux, ailleurs ou au-delà, Pour venir à bout de cette injustice raciste. La Claustrophagia répond à la claustration, Jetant des familles au désert ou en s’enfermant, Derrière des murs de béton et de haine, Dans une fuite en avant, suicidaire et certaine. Ô petit Mamadou, que le sirocco te berce le corps et le cœur, Que ta résistance, ta volonté, parviendront un jour, A éradiquer l’iniquité et les différences entre les gens, Et la paix véritable, renaitra des cendres des canons. Les canons sont aussi les lois, les dogmes et dictats, Qui réduisent certains hommes à leur simple état, A des âmes serviles sous le joug des gagnants, Repoussant les pauvres du sud, dans la mer et le néant. Que nos amis migrants encore au nomensland infernal, Entre Tunis et Tripoli dans une sorte de canal, Reçoivent notre solidarité et soutien, De la part du bon peuple Tunisien. Un pays qui n’a jamais manqué de bravoure, Pour assister les autres et assurer les secours, Et qui certainement trouvera une solution, Pour libérer du ghetto ouvert, les pauvres migrants. Lihidheb Mohsen 08.08.19

Friday, August 2, 2019

Comme Riace....

Comme Riace, la mer descend avec le vent, Avec les vagues et les caprices du temps, Les bateaux guerriers de Carthage et d’Athènes, Les hordes de dauphins et les belles sirènes, Et voilà encore, à sa grandeur et honneur, De la brousse arrivent des frères et des sœurs, Pleins d’angoisse, de désarroi et de peur, Et pleins de sagesse et de bonté de cœurs, Que Riace accueille dans son nid, Entre migrants pacifiques et gens du pays, Une poignée de mains entre les hommes, Au dessus des lois et des dogmes, Pour déconstruire des préjugés gratuits, Et faire de la convivialité un mode de vie. Comme Zarzis, comme Riace, des cas écoles criants, Dans l’histoire et le parcours des migrants, Pour rester des tremplins pour un monde meilleurs, Pour un monde solidaire, sans visas ni frontières. Lihidheb Mohsen 02.08.19 (En hommage aux habitants de Riace, Son maire Luciano, aux militants de Zarzis, La caravane des migrants Et touts les combattants de la liberté.)

Thursday, August 1, 2019

Des étoiles et des hommes.

Dans le cadre des activités du collectif Europe-Zarzis-Afrique, initié par Frederica Tossi, Farouk Belhiba, Valentina Zagaria et bien d’autres du coté de la Tunisie, et un comité de soutien établi en Italie soutenu par la caravane des migrants, un meeting important s’est tenu à la maison de culture de Zarzis cet après midi 01.08.19, composé d’une cinquantaine de migrants de l’Afrique noire, d’une trentaine de militants venus d’Italie et plusieurs intéressés locaux dont le vice président de la mairie Sud de Zarzis. Un bain de foule humain, de noirs, de blancs, de métis, d’arabes, d’occidentaux, d’Africains, d’hommes, de femmes....sans différences de races, sans subordination, sans priorité sur la place, sans affichage de l’appartenance ou la croyance, sans l’esprit de patron et sujet, sans donneurs de morale ni prometteurs de chimères, sans pitié paternaliste et affective, sans organismes accompagnateurs de folklore de guerres…., une ambiance de fraternité et d’humanité effective, qui ne pourrait avoir lieu qu’à Zarzis, le seul lieu dans le monde encore capable de cueillir les restes de cette civilisation de l’insouciance. Dans son allocation le président Italien de la caravane des migrants, avait remercié les divers militants de Zarzis, Tunis, Italie, Maroc, Espagne, Mexique et ailleurs, en nommant expressément les pêcheurs de la région, certaines personnalités des secours aux victimes de la mer, la caravane des migrants, les activistes à Lampedusa, les militants « passeurs » des alpes entre l’Italie et la France, les associations espagnoles, sans hésiter à les qualifier d’étoiles scintillantes dans le ciel de l’humanité. Lihidheb Mohsen 01.08.19