Tuesday, November 26, 2019

شهادة طبيبة نجدة في البحر....سكاكا بريزي

لم اكن أتصور انني ساجد نفسي في وسط البحر...لمدة طويلة بعيدة على منظر الجبال الى درجة انني لم اعد أتذكر تضاريسها.....عندما نكون فوق السفينة...يمكن لك ان تدور حول نفسك كم تريد فلا ترى سوى زرقة البحر. عندها تكون نقاط تموقعك تكتفي بالشمس في النهار والنجوم في الليل...ليصبح كل شيء بسيط. يحصل انك ترى في البحر الشاسع وفوق خط الأفق نقطة صغيرة...شيء لا ينتمي الى مكونات البحر...وكل ما تقترب منها...تكبر شيئا فشيئا حتى تصبح سفينة. وعندما تقترب منها اكثر تظهر على متنها الاذرع والسيقان والاجسام فوقها. وعندما تقترب اكثر...يلتقي نظرك بأول زوج اعين...ليقف قلبك عن الخفقان. لا يمكن لك ان تتعود على تلك النظرات الصارخة حياة واملا واذا كانت لك تساؤلات عن وضع البشرية في هذه الفترة...فالجواب هنا. كانت السفينة تحمل مجموعة مزدحمة من البشر تحاصرك تضغط عليك الى درجة فقدان النفس بين الأسف والامل...بين الحياة والموت في مفاوضة حياتية لمئات الأرواح تطفوا فوق البحر اللامتناهي. لقد أصبحت عملية الإنقاذ عادية...تحررني انا أيضا كل مرة عندما اخرج من باطني كمية الغضب والالم لهذه الحالة. وكان فوق سفينة الإنقاذ...لكل دوره المحدد. وكنت من ناحيتي أقوم بقبول المهاجرين لاقدم اليهم الإسعافات الأولية وشيئا من الدفيء الإنساني. وكان الأكيد والفوري لأغلبيتهم يتمثل في إعادة الثقة اليهم واشعارهم بانهم أخيرا لازالوا بقيد الحياة وبين ايادي امينة. لم اكن البس ميدعة بيضاء او كمامات وقفازات صحية للوقاية ... بل كنت اصافحهم مباشرة بحرارة اليد مع ابتسامة صادقة وكذلك احتضان حميمي أحيانا وعند اللزوم...كما كنت امسح دموع الفرح والالم واحاول حبس دموعي... كانت العودة الى إيطاليا تتطلب يومين من الإبحار بعد كل عملية انقاذ...وكانت المدة قصيرة وربما طويلة حسب زاوية تناول الموضوع. وعلى حافة الانهاك الجسدي كنت اجد انني قد عملت كثيرا وبصدق وبطاقة هائلة ودائما من أعماق قلبي. وكان كل ذلك ومضة من الزمن ضئيلة امام ما كنت اريد تقديمه كل مرة لان مئات من المهاجرين يردون السماع اليهم وان اقدم لهم لحظة من الاطمئنان وبصمة إنسانية. في كل عملية نزول الى الميناء كنت اصافح كل فرد منهم مرة أخرى مغلقة بذلك الحركة بقبضة اليدين وبابتسامات متبادلة وبدموع فرح وفراق لأصدقاء الصدفة الجدد. كان لكل فرد منهم نرافقه نحو السلامة اسم شخصي احافظ به لنفسي واكرره أحيانا بصوت عال لأنني اعتقد ان الجميع يستحق المحبة وان نتذكره كل يوم. كان كلا منهم يحمل قصة شخصية من الألم والعذاب تظهر عزيمتهم وقوتهم الخارقة للعادة وخاصة تشبثهم بالحياة. وعندما اسير وسط الزحمة في أي مكان اتمثل دائما الوجوه بأسمائهم رجالا ونساء أتوا من بعيد...اهدي لهم ابتسامتي بهذه الشهادة المتواضعة لوضعنا الحقيقي. جوفانا سكاكاباريزي ترجمة محسن لهيذب

Saturday, November 23, 2019

Giovanna, medecin de secours en mer

Témoignage d’une médecin secouriste des migrants en mer… Giovanna Scaccabaressi Je n’ai jamais imaginé me retrouver en pleine mer, pour aussi longtemps, loin des montagnes, aussi loin que je ne m’en rappelle plus le profil… Quand on est sur un bateau, tu peux tourner en rond, autant que tu veux et ne verra que le bleu de la mer. Tes points de repères deviendraient le soleil le jour et les étoiles le soir…pour que tout devienne très simple. Alors, il arrive que dans l’immensité de l’eau et sur la ligne de l’horizon, un petit point apparaissait. Une petite chose qui n’appartient pas à la mer et plus que tu t’en approches, elle grossit petit à petit et devient progressivement, un petit bateau. De plus près, l’embarcation était pleine de bras humains, des jambes et des corps… Tu devais encore de rapprocher pour reconnaitre des visages humains, et quand tu t’en approcheras encore plus, plus encore, ton regard croisera la première paire d’yeux, pour que ton cœur arrête de battre… Tu ne pourras pas t’habituer aux regards de vie et d’espérance qui se mélangent, et si tu avais des interrogations sur la condition humaine de nos jours, la réponse était là…. La petite embarcation transportait une petite foule, qui t’entourait, t’étouffait à en perdre le souffle, entre la déchéance, l’espoir, la vie et la mort en négociation pour des centaines de vies en flotillants dans l’infinité de la mer. L’action de sauvetage était devenue familière et me libérait aussi, chaque fois, en dénonçant et extériorisant cette profonde douleur. A bord de notre bateau de sauvetage, chacun de nous avait un rôle spécifique à jouer. Le mien, était de recevoir et accueillir les survivants en leur fournissant les premiers soins et un peu de réconfort. Pour la majorité d’entre eux, , l’urgent et l’immédiat, était le fait de réaliser effectivement, qu’ils sont enfin vivants, des êtres humains en de bonnes mains. Je n’avais pas besoin d’une blouse blanche, un masque de protection et des gants, en tant que médecin secouriste, car j’accueillais les migrants avec des poignées de mains nues, un sourire sincère et de grands câlins réconfortants quand il le fallait. Je séchais leurs larmes, tout en essayant de retenir et contenir les miennes. Le retour vers l’Italie, demandait au moins deux jours, un temps court ou infini, en fonction des conceptions et des points de vue. Malgré l’épuisement physique, je trouvais après chaque sauvetage, que j’avais travaillé durement et constamment de bon cœur. Un laps de temps insignifiant, devant ce que je voulais offrir à chaque expédition. Des centaines de migrants qui auraient aimé être entendu et auxquels, je dédiais un moment de paix et une empreinte d’humanité. A chaque débarquement, j’essayais de saluer chacun d’entre eux encore une fois, fermant le cercle par des poignées de mains, des sourires croisés, des larmes encore de séparation avec ces nouveaux amis du parcours de la vie. Chaque personne, qu’on essayait de rassurer vers la sécurité, avait un nom, que je gardais en moi-même, et que je répétais quelques fois à haute voix, car je pense que chacun mérite d’être aimé, chaque jour. Ils étaient tous porteurs d’une histoire personnelle, emplis de douleurs et de souffrances, malgré leur volonté, leur force extraordinaire et leur attachement à la vie et au bien-être. Et quand je marche dans la foule, n’importe où, je me représente toujours les mêmes visages, avec leurs noms différents, des ces hommes et femmes, venus d’ailleurs et pour lesquels, je dédie un sourire, pour ce témoignage vivant de nos préoccupations réelles. Giovanna Scaccabaressi Traduit par Lihidheb Mohsen

Wednesday, November 6, 2019

Tunisie, terre d'accueil...

Tunisie, terre d’accueil. Comme elle l’a toujours été dans l’histoire, la Tunisie, ce petit pays, avait de grands exploits d’hospitalité et de sagesse. Les Carthaginois, les Hilaliens, les Andalous, les Libyens, les noirs Africains… n’étaient tous pas venue forcement en conquistadors, mais, pour quelques-uns, dans un flux migratoire ou simplement de survivance, ou encore persécutés par l’inquisition, les dictats et l’oppression. Il y en avait des périodes fructueuses et riches en brassages humains, qui se répètent encore, dans des mouvements collectifs du sud vers le nord, à plusieurs étapes et de plusieurs façons. D’un côté, les Tunisiens investissent le monde par la force de leurs bras et d’un autre, les Africains arrivent sporadiquement par la mer, à travers les frontières et même par avion. Ils sont déjà plusieurs dans la ville de Zarzis et très demandés pour leur énergie au travail et leur intégrité morale. Bien sûr, certains d’entre eux, voulaient juste faire une halte et avoir un tremplin pour une migration illégale par mer vers l’Europe, pendant que d’autres disent, qu’ils sont bien ici et comptent s’installer, tant la vie est facile et leur permet aussi d’envoyer de l’argent à leurs familles dans leurs pays d’origine. De cette optique, et selon la conjoncture d’emmuration de l’Europe, de la monté de la droite anti-migration, les noyades en mer, les conditions de regroupement en Lybie dans des ghettos dignes des temps sombres de l’histoire des hommes, il faut donc, trouver des solutions immédiates, pour alléger les souffrances des milliers de migrants allant vers le nord et leur permettre une dignité humaine méritée dans ce parcours du combattant pour la vie. Plusieurs militants pour la cause des migrants dans le monde, vinrent voir Boughmiga, à la recherche d’un soutien et une solution ou une sorte de « port sûr » pour accueillir et refouler ces pauvres, que tout le monde rejette, dans les bras des uns vers les autres. Bien sûr, chaque pays se protège des flux de migrations à coûts de lois, de votes, de fortification et de gestion du phénomène sans avoir l’honnêteté de le traiter sérieusement à la source. Ce sont toujours les associations humanitaires, hormis ceux qui font le « folklore de la guerre », qui parviennent à trouver des brèches, des couloirs et des issues honorables, participant paradoxalement à la pérennité du problème. Zarzis, Lampedusa, Riace, Vintimille, Calais, Tanger, Le Mexique, le Venezuela…sont des trais d’unions entre le nord et le sud, grâce à des militants engagés et de braves pêcheurs et passeurs qui s’acquittent de leurs rôles humanitaires gratuitement. Une confirmation de l’universalité de fait, qui se concrétisera certainement et rendra à l’homme sa dignité, son droit au bienêtre et son humanité. Bien sûr, l’universalité comme solution incontournable et naturelle qui s’imposera au long terme, peut être consolider par des foyers d’accueils convenables pour les migrants en détresse et qui risquent de se voir rapatrier vers les ghettos de maltraitance et d’esclavage. Pour cela, sans tomber dans l’équation suspecte de « port sûr », la Tunisie, comme elle le fait déjà, pourrait fournir une aire de repli, conjoncturelle, en attendant la réalisation des souhaits de chaque migrant à partir dans le monde. Même si ce choix pourrait être amer ou souhaitable, pour les stratèges des deux côtés de la mer, l’impératif humanitaire, s’impose dans toutes les conditions, et la Tunisie, le pratique déjà en partie sans le concours de quiconque. Ainsi, l’histoire, retiendra certainement, les attitudes des uns et des autres, et l’humanité des hommes, sera le dénominateur du départage et de l’évaluation. Lihidheb Mohsen 02.11.19