Tuesday, December 31, 2019

Giavera, rythmes et danses du monde.

Un groupe d’honorables Italiens de certain âge, avait visité les villes de Zarzis et Tataouine, dans le cadre de leurs activités sociales et humanitaires. Il venait parait-il, de la région de Venise, après une visite au Maroc, où la question de la migration massive des Africains vers l’Espagne, était aussi importante. Encadré par deux Tunisiens traducteurs, facilitateurs et membres de cette association mondiale, la première visite avait été effectué au « musée » mémoire de la mer et de l’homme Zarzis, où tout le monde était touché par l’ampleur de l’action écologique et humaine. Bien sûr, la narration de toutes les péripéties depuis 1993, des faits, des trouvailles, des événements, des constats, des réactions, des déductions, des écrits, des poèmes, des photos, des configurations, des actions aux écoles, des visites, des collectes, des recyclages, des initiatives, des ninjas de la mer, des films documentaires, des corps humains, des protestations et dénonciations, des sensibilisations…par Lihidheb Mohsen, « Boughmiga le néanderthalien », était émouvante et véridique. Spécialement, la lecture d’un poème, avec force et détermination, avait touché le groupe au fond de ses convictions. Toutefois, Boughmiga, avait été surpris par l’association qui lui avait offert un certificat en son honneur, un geste de reconnaissance, qui l’avait profondément ému. La deuxième visite avait été effectué directement au cimetière des inconnus, désormais célèbre dans le monde, où Chemseddine Marzouk, avait explicité l’historique de cet endroit respectable, le nombre approximatif des migrants morts dans la mer et enterrés dedans, les rôles des vaillants agents municipaux, la protection civile, les autorités, la croissant rouge, les procureurs de la république et la médecine légale. Boughmiga était satisfait quand il souligna le rôle majeur des agents de la mairie, afin d’atténuer les susceptibilités exagérées. D’ailleurs, la petite foule de volontaires à la cause humaine, paraissait comme un autre enterrement global de ces inconnus, dans la dignité et le respect. Passant au local de l’association des pêcheurs de Zarzis, Si Chemseddine Bourassine, Slah Mcharek et bien d’autres, avaient parler de leurs activités et surtout le sauvetage en mer que toutes les embarcations du port effectuaient automatiquement et sur une longue période. Des difficultés avec les gardes côtes Libyennes, avec les autorités Italiennes, avec les embarcations de sabotage de l’extrême droite et avec le climat géopolitique de plus en plus ambigus, avaient été soulevés par ces militants de la mer. Ils avaient aussi parlé du rôle de cette association de trois milles adhérents, dans le domaine de la formation, l’intégration, la sécurité alimentaire et la règlementation du secteur de la pêche en général. N’ayant pas eu l’occasion de prendre la parole, Boughmiga profite de cette occasion pour féliciter les marins de Zarzis, comme il l’a toujours fait dans ses écrits et poésie, pour leur action humanitaire spontanée, ainsi que le fait que cette corporation a pu joindre cet élan à la réforme constructive du domaine avec le partenariat avec d’autres entités nationales et étrangères. Un bon repas froid, avait été offert à tout le monde. Du pain traditionnel, du tajine, des salades diverses, de l’huile d’olive vierge, des olives, du lait caillé, des pommes, des oranges, des bananes, des figues sèches…. Ensuite des certificats avaient été aussi donné aux deux Chemseddine, qui méritent tous les honneurs autant que les autres marins de Zarzis. Dans l’après-midi, malgré les intempéries, une longue marche à pieds, avait été faite tout le long de la plage interminable de Hachana nord de Hassi Jerbi. Il y avait des nuages, mais dans la tradition locale, ce sont les meilleurs moments de l’année parce qu’il pleut et la région à toujours un besoin urgent et vital d’eau à boire, pour le cheptel, pour les oliviers et pour les pâturages. Il a été signalé à l’association, à travers l’un des blogs de Boughmiga, que lors du pèlerinage annuel, qu’effectuait les Rbayaa venant du désert de l’Algérie, de la Lybie et du sud Tunisien, que dans leurs chants, leurs danses mystiques, leur adoration directe du créateur, leur élan spirituel…, il n’était question que d’une seule chose, la pluie dans les vallons du désert pour leurs chameaux et la survie de tout le monde. Dans la soirée, il avait été question de l’espace culturel El Ghoula de Ziane, mais à cause de la distance et l’éloignement, un espace avait été réquisitionné pour le diner discussions. Tout le monde était présent et chaque table était animé par l’un des activistes cités de la région. Atour d’un plat de poisson succulent, fameux dans le monde entier, moi, Boughmiga le néanderthalien, avait eu de bonnes discussions avec de charmantes Dames et respectables Messieurs, pleins de savoir et d’humanité. Il était question de la situation sociale et culturelle et de certaines de mes expériences militantes, lors des visites des hôpitaux, l’assistance des handicapés et le soutien de plusieurs malades par la psychothérapie de terrain. Dans l’échange d’idées, il m’a été donné de constater les initiatives de certaines militantes présentes par leurs visites dans les prisons, pour la réadaptation, l’accompagnement et l’intégration des libérés. Une autre Dame, avait parlé de l’établissement d’un pont d’amitié avec les Touaregs au Niger, avec lesquels elle avait créé cinq écoles et quinze puits pour la population pauvre de ce pays. Elle avait aussi aidé une minorité de ce peuple à s’installer en Italie et garder son identité et ses valeurs traditionnelles. Il était aussi question d’écologie et comment la population tarde à prendre conscience des problèmes à cause de la lenteur de la conscience sociale et la réalisation des dangers. Il faut dire que le consumérisme était venu brusquement au point que la réaction adéquate se fait encore attendre dans tous les domaines. Le lendemain à dix heures, sous une pluie abondante, on avait rendez-vous avec Si Mongi Slim, gérant régional de la croissant rouge, et ce dans les locaux du foyer pour les migrants. D’après son directeur Si Trabelsi, il y aurait quatre-vingt personnes d’une quinzaine de pays et jouissent de tous les droits y compris des bons d’achats hebdomadaires. Il nous avait montré les chambres, la salle de soins, le personnel, sans oublier de nous présenter à plusieurs résidents Africains. Il parait qu’il y a encore deux foyers similaires, mais sans la responsabilité directe de la croissant rouge Tunisienne. Ainsi pris fin cette visite grandiose de Zarzis et le groupe s’achemina vers Tataouine, laissant de très bonnes impressions et beaucoup d’espoir dans les domaines écologiques et humanitaires. Boughmiga le néanderthalien, Chemseddine Marzouk, Chemseddine Bourassine, Slah Mcharek, Mongi Slim, les agents de la mairie de Zarzis, les agents de la protection civile, les autorités judicaires, les migrants en mouvement vers le nord, la mémoire des naufragés inconnus, l’espoir des hommes dans l’humanité des hommes…, dans un tourbillon de rythmes et de danses spirituelles, répondent à l’élan convivial et hospitalier de la région et resteront toujours sensibles à toutes les initiatives pour la paix et pour un monde meilleur, sans violence, ni animosité. Lihidheb Mohsen 30.12.19 Mémoire de la mer et de l’homme Zarzis

Wednesday, December 25, 2019

Vive Zarzis, vive l'Afrique.

Aujourd’hui 25 décembre 2019, des festivités ont eu lieu chez un groupement d’arrivants Africains de touts pays habitant à Souihel. Il y avait des enfants, des femmes et quelques hommes, encadrés par d’anciennes résidentes européennes. Plusieurs cadeaux avaient été rassemblé pour les gosses et de la cuisine légère avait été préparée par les jeunes femmes, charmantes et bien habillés. Toute le monde était en fête, des ballons multicolores, des chapeaux en cônes, des chants africains et une ambiance agréable. Bien sur l’événement était grandiose et chacun y trouva sa vocation ou sa raison d’y assister, les enfants, les Africains et les Européennes pour la continuité des festivités du père Noel, pour l’éducateur de l’école des handicapés de Zarzis, Chams Eddine Marzouk, Lihidheb Mohsen, Slah Mzalouat, en tant qu’activistes humanitaires, pendant que le responsable de la croissant rouge locale, Si Mongi Slim, manifestait à l’occasion la volonté de l’organisation à concrétiser l’hospitalité et la solidarité humaine. Il ne pouvait y avoir de mieux, pour la spontanéité du mouvement sociétal et la signification des chants scandés par tout le monde, Vive Zarzis, vive l’Afrique. Lihidheb Mohsen 25.12.19 Mémoire de la mer et de l’homme

Thursday, December 12, 2019

Djerba Zarzis, prix Nobel de la paix

Depuis quelques temps, plusieurs personnalités importantes parlent du prix Nobel pour certaines personnes de Zarzis et de la Tunisie. Malgré le fait que le comportement des individus et des groupes, ne sont pas facilement appréciables et évaluables, il y a bien un élan durable de paix et d’humanité, confirmés dans le comportement collectif. Sur ce, de son coté Boughmiga le néandertalien, en tant qu’activiste écologique et humanitaire, envisagea cette éventualité ainsi que celle de la candidature inachevée aux élections, juste pour la sensibilisation de l’opinion publique locale et mondiale, aux problèmes de l’heure. En effet, la région du sud, était toujours un havre de paix, un foyer d’hospitalité et un exemple de convivialité et de respect de la différence. Il suffirait de lire dans l’histoire contemporaine pour voir les ruées de réfugiés partant de la Libye en 1911, les années trente et 2011, accueillis comme il se doit, dans un climat d’acceptation et de vivre ensemble. Pour Djerba, on ne peut oublier la diversité ethnique et culturelle, entre Arabes, Amazighes, Juifs, Ibadites, Chrétiens, Grecs, Maltais…et une affluence touristique de partout le monde. Une quiétude sociale, qui fit de l’Île, inéluctablement, un grand musée ouvert mettant en relief toutes les périodes de l’évolution humaine. Il faut aussi admettre, que Djerba, cultiva, avec les oliviers, les dattiers, les pommiers, les techniques de poterie, l’adresse au tissage et l’exploitation de la mer…une sagesse acquise et confirmée. Partant du fait, que c’est toujours l’homme qui est souvent actif, dirigeant et influent sur son environnement ou au moins la lecture de la tendance, on ne peut oublier les actes de bravoure et d’humanité que firent les pêcheurs de Zarzis envers les migrants en difficultés en mer. Des gestes naturels de secours sur toute la période et par toutes leurs embarcations. De son coté, Chams Eddine Marzouk, qui travaillait quelques fois en tant que pêcheur, chauffeur de Taxi, volontaire à la croissant rouge Tunisienne, avait aussi vécu toute la période du camp des réfugiés la Choucha. Une amitié avec les déplacés, qui l’avait touché profondément surtout quand il travaillait et dormait dans le camp, au point de partager les valeurs culturelles avec les Africains, dans leurs fêtes, manifestations, traditions et valeurs. Cet apport qualitatif, influa sa personnalité et resta toujours enclin à aider et accompagner la migration clandestine. D’ailleurs sa participation à l’enterrement des victimes des traversées de la mer, avec les braves agents de la municipalité, la protection civile et la couverture active de la croissant rouge, était très sincère et humaine. Quant à Lihidheb Mohsen ou Boughmiga le néanderthalien, en tant qu’activiste écologique et humanitaire, artiste, poète, écrivain, intellectuel organique, écologue, écrivain, polyglotte, président de l’association des amis du livre, blogueur…, avait aussi accompagné le problème de la migration clandestine depuis 1995, quand il commença à trouver les objets et les corps des victimes rejetés par la mer. Malgré le fait que son action était globale et environnementale, l’écologie humaine fît désormais partie de ses préoccupations et dénonça très fort ce drame dans sa poésie, ses assemblages artistiques, ses textes, ses photos, à la radio, dans les écoles et dans plusieurs films documentaires. Quand il avait demandé aux autorités de savoir comment on enterrait les corps qu’il leur annonçait, pour voir si on leur prenait des photos, des identifiants, de l’Adn, une datation…on avait refusé sèchement en le menaçant très fort. Toutefois, quand il trouvait des membres humains disloqués, que les instances ne venaient pas prendre, Boughmiga pris l’initiative de choisir un bel endroit sur une colline au bord de la mer et les enterra dignement, comme il se doit, avec un témoin, une prière universelle et un respect inconditionnel à leurs croyances. Bien sûr, dans son espace écologique « musée », les milliers d’objets des migrants victimes, avaient pris progressivement de la place, pour devenir un grand mémorial de respect de la dignité humaine. Le grand tas de six milles chaussures, comme autrefois à Auschwitz, invite impérativement encore, à réfléchir sur la violence en vigueur. Ce comportemental individuel et collectif, était certainement le fruit de l’élan de la région, vers l’humilité, le combat pour la survie et la prédisposition à la convivialité et le partage. Il suffit de voir comment le Djerbien, pour diversifier les ressources, avait investi une partie du monde, par son commerce équitable et ses bonnes relations sociales. Pendant que le Akkeri, habitant de Zarzis, transformait sur des décennies, les éponges des îles Kerkennah en oliveraie verdoyant dans sa presqu’île. Un prix, qui pourrait sensibiliser les preneurs de décisions et les autres, contre le mépris et la violence envers les pauvres, la nature et le vivant. Lihidheb Mohsen 10.12.19