Tuesday, December 29, 2015

Hommages aux victimes de la mer

Profitant d'un léger passage sur les sentiers traversants les marécages jusqu'au monticule de Lemsa, j'ai fait deux intrusions dans ses espaces réservés à la nature et aux honorables pauvres pêcheurs. Comme d'habitude la mer rejetait de tout et Boughmiga, en plus de son engagement à la nature et la propreté des plages, il s'intéressait aussi aux rejets divers relatifs aux "Harraga". il y avait évidement les chaussures, les vêtements, les débris des bateaux du passage dont quelques uns étaient brûlés par le feu, accidentel sur la mer ou les chalumeaux pour la destruction des embarcations après avoir remorquer les émigrés clandestins. Cette fois, j'ai trouvé encore une fois, une chaussure dont la semelle était brûlée pour avoir probablement marcher obligatoirement sur le bateau en feu. Plus loin, j'ai aussi trouvé, une tangue très usagée qui aurait servi à un émigré clandestin de traverser à pieds le grand Sahara surtout quand il l'avait rapiécé avec un long fil de fer pour la maintenir fonctionnelle. L'objet était utilisée jusqu'au bout grâce à la volonté de l'utilisateur. Il se fait que depuis quelques années, Boughmiga avait trouvé les corps rejetés par la mer que les autorités avaient bien pris en charge pour des enterrements dignes et respectueux, mais cette fois, il était question d'une tête de personne humaine, en forme de squelette, un peu jeune, sans la peau et les organes, avec une dentition saine dont seulement les incisives des deux maxillaires étaient cassées. Comme d'habitude, j'ai transformé mon émotion de solidarité et de compassion en prière et respect à l'âme du mort. Je l'avais respectueusement déplacé et déposé sur un arbuste fleuri, en attendant l'occasion de le respecter convenablement et l'enterrer avec les autres bouts corps humains, déjà ensevelis. Une trouvaille, qui une fois pour toute, pourrait être considérer comme celle de touts les disparus en mer, sans laisser de traces, laissant leurs familles dans l'attente, accrochés dans l'espoir et le souhait de les voir revenir. Une occasion, pour que ces malheureux sachent que les disparus, peuvent être considérés dans ce crane humain "skull" qui a été très bien respecté, avec un accueil réglementaire, une prière adéquate et sincère et un enterrement digne et humain. Lihidheb mohsen 329.12.2015