Friday, January 19, 2018

Le vénérable visiteur.

Pour la première fois depuis l’installation de l’espace mémoire de la mer et de l’homme, soit 1993, un grand homme de l’Afrique noire, passe devant les trouvailles en mer, provenant des divers naufrages des émigrés clandestins. Sachant, qu’il aurait, à partir de la Lybie, essayé quatre fois une traversée périlleuse de la mer, sans succès, voila, qu’il s’installe momentanément à Zarzis, pour travailler un peu, participer à un film de sensibilisation et attendre une issue légale à son clavaire. Pour moi, Boughmiga, sa visite était très importante, un top et le sommet de mon action humanitaire de récolter les restes, en habits, chaussures et objets divers, devant lesquels, il était visiblement très ému et touché profondément. Il était aussi très sensible devant la configuration artistique au sujet de l’assemblage des objets montrant comment le nord attirait tout le monde par sa polarisation culturelle et consumériste tout en refusant au reste du monde pauvre de répondre à ses attractions, qui sont, les pauvres, à leur tour, coincés entre les forteresses barricadés, la mer anthropophage et militarisé…tout en symbolisant le flux de plus en plus massif des nouvelles générations du sud. Yaacoub, le visiteur africain, l’ami de toujours avant même de le connaitre, le Mamadou de cette action écologique et humaine, était surpris de réaliser la sincérité de cette approche humanitaire, dans des conditions très difficiles de dictatures quelques fois, la réalisation de cette approche dans une société traditionnelle et conservatrice et dans un comportemental général qui ne dépasserait pas le cancan quotidien de courir derrière le profit. D’ailleurs, il était très reconnaissant, pour les vingt années de sensibilisations à travers le monde par la poésie, les textes, les assemblages artistiques, les films documentaires, le musée écologique et humain et l’action directe sur le terrain. Ainsi, même si la mémoire des victimes et des autres, était fixée, respectée, embellie, dans le musée, mémoire de la mer et de l'homme, la visite d'un témoin ayant directement vécu des drames sur la mer, était très symbolique, pour le respect de cette aura collective et pour chérir leurs espoirs dans un monde meilleur pour tout le monde. Lihidheb Mohsen 18.01.18

Wednesday, January 17, 2018

Pour la cause des Harraga 2

Encore une fois, Madame Mcharek, Chamseddine et moi, sommes allé voir et constater un endroit pour l’emplacement éventuel d’un cimetière pour les étrangers noyés en mer suite à l’émigration clandestine. Le terrain était dans le même espace avec un foyer grandiose destiné aux refugiés et qui avait reçues bons de groupes auparavant. Avec un espace couvert de six cents vingt mètres carrés, avec soixante lits matelassés et avec des couvertures, une installation électrique parfaite, une alimentation en eau régulière, un maraudage de contrôle et de sécurité fixé, une surveillance électronique installée, des frigos disponibles, un espace de réception mitoyen entre les deux grandes salles qui pourrait abriter la cuisine et la supervision visuelle des deux dortoirs, quatre douches pour femmes et quatre distants pour hommes, des toilettes propres et alimentés en eaux, un espace immense pour les jeux et qui pourrait éventuellement hébergé un cimetière de 2500 m2…. L’endroit était de quatre hectares avec une petite maison à sa devanture. Il parait que le foyer reste disponible pour accueillir des refugiés et parait il, celui de Médenine, géré par la croissant rouge Tunisienne, serait en surcharge. Il y a donc, deux volets dans ce constat, le foyer qui reste à louer sans possibilité de cession ou de vente et le terrain limitrophe pour le cimetière qui est à vendre. Deux éléments, visiblement complémentaires, mais discutables. Lihidheb Mohsen 17.01.18

Tuesday, January 16, 2018

La cause des Harraga.

Sur proposition de Madame Awatef Mcharek, célèbre chercheuse en génétique en Hollande et activiste sociale, voulant participer à touts prix dans les efforts visant à assister les émigrés clandestins et surtout ceux qui périrent en mer et on droit à un enterrement digne et un cimetière respectable…elle avait visité Monsieur le délégué de Zarzis en compagnie de Messieurs Chamseddine Marzouk, activiste pour la cause des émigrés clandestins et Lihidheb Mohsen libre penseur et initiateur de l’action mémoire de la mer et de l’homme, et ce, aujourd’hui au siège de la délégation. En présence des chefs de district de la région de Zarzis, Monsieur le délégué, était claire et net au sujet de la démarche de Mme Awatef, qui voulait participer à l’achat d’un terrain pour un cimetière pour les étrangers naufragés en mer et voici les points de sa déclaration. - Je suis le premier représentant de l’Etat et la gestion de l’enterrement des victimes de l’émigration clandestine revient à la compétence de la délégation, que ce soit sur le plan juridique ou pratique y compris le médecin légiste. - Parant de ma position officielle, le seul partenaire envisageable reste la croissant rouge Tunisienne et tout contact d’organismes et associations d’autres pays devraient passer par les affaires étrangères. - La situation nécessite absolument un terrain pour un cimetière des inconnus en parallèle avec ceux des musulmans, des juifs et des chrétiens, avec un véhicule adéquat pour le transport, un chauffeur spécialisé et vacciné avec tout le matériel de sécurité, un gardien permanent et un staff médical pour la prise d’ADN et la gestion d’une banque de données. - Le moment est opportun pour créer cette infrastructure mortuaire afin de se préparer à d’autres victimes, surtout pendant les mois de mai et juin de chaque année, quand les conditions climatiques sont favorables aux expéditions par mer des Harraga. De son coté, Madame Awatef Mcharek, en relation directe avec des associations, des officiels et des donateurs, parait assez satisfaire des déclarations de Monsieur le délégué et compte contacter la croissant rouge afin de trouver une formule juridique de partenariat permettant la participation directe. Pour la banque de données, en tant que spécialiste internationale en génétique, Mme Awatef, compte étendre cette activité juridique de médecine légale, pour couvrir la Lybie voisine dans les années prochaines. En attendant une réunion avec le président de la croissant rouge régionale et éventuellement Monsieur le gouverneur, le projet est en de bonnes mains, avec de belles perspectives. Lihidheb Mohsen 16.01.18