Saturday, December 25, 2021

L' attraction infernale

 




Encore une fois, le drame continue, encore, de plus en plus fort, partout des morts, sur les plages d'El Ketf, sur les plages de Zarzis, partout des malheurs, partout des douleurs, nul n'en réchappe, deux frères, un bébé, des Africains, trahis par le destin, par les bateaux, par les passeurs, par les vagues géantes, par la mer montante, par l'attraction infernale vers le nord... qui a raison qui a tort, sans remord, le drame continue, au vu et au su des preneurs de décisions, des grands, des avares de visas, des coupables de non assistance à personnes en danger, des milliers, des millions, de jeunes et de grands, laissés à la faim, à la soif de liberté, laissés aux maladies, aux obstructions à la vie.... pardi, il faut bien une solution, pour de bon, la terre appartient à tout le monde, tout le monde fait parti du monde, libre de circuler, dans le respect et l'équité.... Que faut il encore, pour que ce drame finisse, pour que le nord qui a fait auparavant plein de torts, ne se décide à ouvrir ses portes à la migration naturelle, aux déplacements individuelles et collectives, à rendre à ce petit monde des pauvres, le peu de justice et de bien être dont ils ont droit, au dessus des gouvernements et des lois, comme il se doit, pour la survie des hommes et la solidarité entre les peuples. 

Tuesday, December 7, 2021

Mamadoucide...

 


 


Ô courroux, Ô rage, Mamadoucide et Mamadouphage,

Au fond des bateaux ou sur les plages,

Entre les dunes du désert ou en pleine mer,

Dans les ghettos ici et là-haut, dans la misère.

Des masses humaines, discontinues, linéaires,

Remontent la pente, vers l’autre hémisphère,

La vie entre les mains et l’espoir dans les cœurs,

Les enfants sur les dos et les enceintes d’abord,

Dans une ruée de survie vers la verdure du nord.

De galère en galère, avec le folklore de la guerre,

Les reportages, la poésie et les films documentaires,

Comme si on accompagnait ce malheur cynique,

Et acceptait de fait, cette violence inique.

Ô courroux, Ô rage, vous aurez les droits, certain,

Au soutien solidaire, des hommes de bien,

Et des larmes hypocrites des preneurs de décisions,

Des pays de départ et ceux des supposés grands.

Vous aurez la liberté, de mourir où vous voulez,

Ne craignez rien, vous en aurez de la dignité,

Dans un jardin magnifique ou un paradis d’Afrique,

Entre le marbre, les mosaïques et les briques,

Comme si votre vie de souffrances et de peurs,

De toutes les recettes terrestres de l’enfer,

Seront compensés par un savant cimetière,

Dont le prix de la tombe, vous aurait suffi sur terre.

Peut-être voulait on effacer vos souffrances,

Et les transformer en macabres romances,

Ce qui ne peut cacher la noblesse,

De votre mémoire en éternelle détresse.

Heureux sont ceux qui résistent à l’injustice,

Et toutes les formes du mal et de la violence,

Dans la brousse, le désert et la mer,

Et contre ce monde tordu et pervers.

Heureux sont ceux qui accueillent leurs frères,

Les cœurs grands et les bras ouverts,

A Zarzis, à Lampedusa, à Riace et au-delà,

Pour un vivre ensemble comme il se doit,

Malgré les difficultés et les lois.

Heureux seront ceux qui changeront les législations,

En faveur des gens en mouvement,

Et d’un monde équitable et universel,

Pour une solidarité humaine sans appel.

 

Lihidheb Mohsen éco artiste 07.12.2021