Monday, September 30, 2019

Petit Mamadou

Sur le dos de sa mère comme un joli ourson, Un scarabée noir sur un tas de chaux blanc, Avec un petit sourire oublié en dormant, Se laissait dorloter par sa maman en mouvement. C’était dans la ville côtière qu’il conquiert, Par rivière, par avion, par désert et mer, Suivant ses parents, vers d’horizons meilleurs, Souvent dans le besoin, les risques et la peur. Alors Mamaditou, Piccolino, Kleine man, Tu es chez toi mon brave petit enfant, La terre entière de toutes les façons t’appartient, Toutes les fleurs souriront à ton passage, Et les animaux lècheront leurs pelages, Pour que tu te sentes enfin parmi les tiens. A Zarzis, vous restez, si vous le voulez, Il y aura toujours quelque chose à partager, Malgré que vous regardiez uniquement vers le nord, Répondant à un appel de survie très fort. Petit Mamadou, Mamadou petit, Ton sourire promet de fertiles pâturages, Des oiseaux aux beaux plumages, Des gens heureux de diverses patries, Qui se rapprocheront enfin pour se donner la main, Par ta sage ruée, vers la nécessité et le destin. Dors, mon petit, dors, tu parviendras à port, Sur le dos de ta mère, la mer assurant le transport, Et fasse qu’il en soit autrement pour faciliter l’exode, Des millions qui viendront aux prochaines périodes, Chercher du travail et un minimum de bien être, Comme le firent jadis, nos valeureux ancêtres. Petit Mamadou, tu ouvriras les yeux certainement sur la verdure, Là-bas, après l’horizon, après les montagnes et les murs, Et des rames d’oliviers tu feras sur ta tête une parure, Et debout, tu resteras, le pied ferme, sage et sur. Lihidheb Mohsen 27.09.19