Wednesday, October 10, 2018

Le cannibalisme de l'énergie humaine.

Ça continu encore, encore et encore, Les centaines de migrants clandestins, Dont certains parviennent au nord, Pendant que d’autres trouvent leur fin. Ils sont de Bengardane, Zarzis et Djerba, De Sfax, de Gafsa et Mahdia, D’autres de Tata, de Médenine, Kerkennah, Et bien d’autres d’Alger et Raba, De Tripoli, de Zawia et Zouara, De Syrie, du Mali, du Nigéria, Du Mexique et de l’archipel devant Florida, Dans une ruée irrésistible vers le nord, Durable, avec passeurs et sponsors. Chaque soir, ils partent de mon village, En petits groupes par petits bateaux, Passant les surveillances et barrages, Des militaires et gardes maritimes nationaux. Que ce passe t il donc dans le sud, Y a-t-il encore quelque chose de viable, Quelque chose de sérieux et valable, Qui retiendrait ces jeunes au bled. Ne parlons pas des migrants en cravates, Ingénieurs, infirmiers et médecins, Qui partent aussi, comme si de rien, Laissant leur pays à quatre pates. Il y a aussi les migrants sur place, Avec la tête en orient ou en occident, Et seul le corps porte leurs faces, Orientés ailleurs pour de bon. Voila donc, de l’intelligence qui s’éteint, Des forces vives pleines d’entrain, Que leur pays avait soigné, éduqué, Que leurs mamans avaient attendu grandir, Pour aider le pays et servir, Mais l’égo et l’ingratitude avaient gagné. Des lumières donc qui s’éteignent, Et leur énergie part volatile, Laissant un obscurantisme débile, Tâtant sa route, joue seul et gagne. Alors c’est l’énergie des temps modernes, Celles des hommes de demain, Dont les drapeaux sont en berne, Et les pauvres trinqueront toujours, Dans ce monde insensible et sourd. Lihidheb Mohsen 10.10.18 Zarzis Mémoire de la mer et de l’homme.

Sunday, October 7, 2018

Les pêcheurs de Zarzis manifestent.

Aujourd’hui, le 06.10.18 à 12 h 30, les pêcheurs de Zarzis et quelques figures de la société civile, avaient manifesté leur soutien à la liberté de déplacement, à la dignité humaine, à non criminalisation des secours aux migrants en difficultés et leur soutien indéfectible au bateau humanitaire de sauvetages en mer, l’Aquarius. Bien sur, cet acte de solidarité avec tous les militants de la cause humaine, n’est pas étranger à l’élan de cette région, habitué à intégrer ses activités quotidienne aux devoirs de secours et incidents arrivant dans le parcours du travail. De ce fait, les pêcheurs de Zarzis, avaient ordinairement secourus plusieurs centaines de clandestins en difficultés en mer, aux dépends de leurs maigres produits en poissons. Dernièrement, certains d’entre eux avaient été emprisonnés pendant qu’ils appliquaient leur devoir de secours et d’humanité sans conditions. Bravo aux pêcheurs de Zarzis, bravo à tous les sauveteurs en mer et ailleurs et bravo et soutien à l’Aquarius pour ses activités passées et futures. Lihidheb Mohsen Zarzis 06.10.18 Mémoire de la mer et de l’homme.

Tuesday, October 2, 2018

Un SOS save our souls, dans la mer en face de Zarzis.

Venons de constater loin à l'horizon dans la mer, une lueur transcendantale qui serait une fusée de détresse et un appel urgent au secours. Cette lueur verticale et fixe serait à une trentaine de km juste en face de Souihel Zarzis. C'était il y a quelques minutes le 01.10.18 à 20 h 50 et Slah Mzalouat et moi Boughmiga, faisant de la marche, avions téléphoner à la garde nationale pour informer et faire engager les secours éventuellement. Allah Yestir. L’image contient peut-être : nuit, ciel et plein air 16 commentaires5 partages 23Messaoud Hammami, Sonder Naam et 21 autres personnes J’aime Commenter Partager Commentaires Faouzia Bouthour Faouzia Bouthour Rabbi y ouster Gérer J’aime · Répondre · 11 h Ing Sami Dabbouni Ing Sami Dabbouni Vous appelez la garde ce bon ou pas encore Gérer J’aime · Répondre · 11 h Mannou Zarzis Mannou Zarzis Rabi y9adir il5ir Gérer J’aime · Répondre · 11 h Mohsen Lihidheb Mohsen Lihidheb Je viens d'appeler le numéro du chef de la garde nationale maritime qui m'avait bien entendu mais il n'était pas aucourant de l'incident et le 192 à qui j'avais transmis les péripéties sur place en lieu et en temps, ne lui avait pas transmis l'information. Gérer J’aime · Répondre · 11 h Hayet Dhifallah a répondu · 2 réponses · 11 h Mohsen Lihidheb Mohsen Lihidheb Comme toujours on tombe dans les incohérences et le numéro quii aurait d'aprés moi pris en charge l'affaire était le 192....d'ailleurs le seul qui repondait des 197 198... 1 Gérer J’aime · Répondre · 11 h Mohsen Lihidheb Mohsen Lihidheb En tant que citoyen je ne suis pas censé connaitre les numéros spécifiques et il suffirait qu'un l'un d'entre eux était contacté, il devrait faire faire le nécessaire et transmettre l'information aux compétences. J'espére qu'il n'est pas encore Trop tard..... Il y a bien des hélco....non...!!! 2 Gérer J’aime · Répondre · 11 h Mannou Zarzis a répondu · 2 réponses · 11 h Mohsen Lihidheb Mohsen Lihidheb C'est une urgence absolu e s'inscrit dans les obligations et le travail de certains de nos valeureux concitoyens...non ...!!! 1 Gérer J’aime · Répondre · 11 h Amira Bouzoumita Amira Bouzoumita Svp j ai rien compris vous avez observez quoi? Gérer J’aime · Répondre · 11 h Amira Bouzoumita a répondu · 4 réponses · 10 h Mohsen Lihidheb Mohsen Lihidheb J’espère que les bateaux en rade déclareraient cet incident, mais je rappelle encore que c'est très sérieux et très grave, car défaillir à assistance à personnes en danger est un crime répréhensible et illégal. 2 Gérer J’aime · Répondre · 10 h Ing Sami Dabbouni Ing Sami Dabbouni Mohsen Lihidheb si mohsen ou se trouve le signal par rapport aux bateaux Gérer J’aime · Répondre · 10 h Mohsen Lihidheb Répondez... Mohsen Lihidheb Mohsen Lihidheb Nous étions du coté de Bennana Souihel, mais vu la distance et l'éloignement de la lumiére qui serait de trente km, ça veut dire aussi que c'est devant Zarzis et même Djerba....à cause de la distance. 1 Gérer J’aime · Répondre · 10 h Kamel Abichou Kamel Abichou عيون لا تنام ....زعمى الحرس البحري يقوم بنفس العمل Gérer J’aime · Répondre · 3 h Mohsen Lihidheb a répondu · 1 réponse Virgule Mousika Virgule Mousika Bonjour Mohsen, des nouvelles depuis? Gérer J’aime · Répondre · 3 h Laura Adida Nouiri Laura Adida Nouiri · 2 amis en commun Et .... quelque chose à été fait?? Gérer J’aime · Répondre · 3 h Laura Adida Nouiri a répondu · 2 réponses · 2 h زياد بن رمضان زياد بن رمضان Un bled pommé ! Gérer J’aime · Répondre · 1 h Mab Jebnoun Mab Jebnoun · 12 amis en commun Si Mohsen Lihidheb yaatik essaha , le citoyen exemplaire comne d habitude. Inchalla rabbi maahoum. Gérer J’aime · Répondre · 36 min Mohsen Lihidheb Répondez... Mohsen Lihidheb Mohsen Lihidheb Je viens de revenir du port où j'ai rencontré des pêcheurs qui n'avaient pas d'information mais qui m'avaient affirmé que les "Harraga" n'utiliseraient pas de feu de détresse "!" et ce devrait être accidentel. D'un autre coté, évitant de demander des comptes à l'autorité, j'ai demandé à un ami, Si Chamseddine pour vérifier le suivi de l'incident et me contacta après consultation qu'il n y avait rien de grave et d’après le chef de la garde maritime, les bateaux de surveillances de la douane étaient déjà à l'endroit indiqué au moment indiqué. Tant mieux, mais notons que c'est un précédent d'alerte pour dynamiser nos possibilités de secours et en dégourdir les actifs. Gérer

Saturday, September 29, 2018

La prophétie de Mamadou.

Dans sa hutte en broussailles avec ses sœurs, Ruminant l’indigence, les douleurs et la peur, Pendant que le désert avançait sur les terres, Sans emplois ni le moindre espoir. Avec le Tam Tam des guerres et conflits, Et l’immolation régulière de villages et prairies, Entre faim, maladies chroniques et carnages, Un désarroi des plus aigue dans les âges. Faut donc répondre à l’instinct naturel, Vers d’autres horizons, aller vers l’appel, Et laissant à manger un bout à ses prochains. Comme un boulet de canon dans le décor, Et Mamadou s’éjectera de son corps, Dont les ondes tisseront des relations, D’amitié entre peuples et nations. Il prend alors son cœur dans ses mains, Sa force de travail, sa sagesse, son élan, Et s’en va en guerre traversant le désert, Usé jusqu’au bout de ses nerfs. D’un obstacle à l’autre, d’une épreuve vers un ghetto, De passeurs d’hommes vers d’autres masos, Pour se trouver après des dizaines de mois, En pleine mer plein d’effroi, A regarder autour de lui pleurant les enfants, Dans les bras de leurs mamans. Certains passeront les filets de la providence, D’autres vers les ghettos de l’exploitation, D’autres n’auraient pas de chances, Périront au fond noir de l’océan. Ils sont des millions à aller ou venir, A prendre le chemin tracé du futur, Et attiré par l’aimant occidental, L’emploi et les droits humains universels. Pourtant, ils étaient passés par là, les prospecteurs, Les chercheurs d’or, les aventuriers, exterminateurs, Les commerçants de bling bling de la traite triangulaire, Les déserficateurs méticuleux de la mer et la terre, Siphonnant pour de bon, pétrole et richesses minières. Ils sont passés par là, les voilà, les fameux civilisateurs, En paternalistes religieux et décisionnaires réducteurs, Virent à bout, jusqu’au bout, de ce qui suffisait aux pauvres, Pour venir de l’autre coté les saupoudrer de sel et de poivre, Dans une sorte d’anthropophagie culturelle et éffective, Témoin contre un monde inique à la dérive. Et Mamadou, acculé et poussé jusqu’au corps, Comme le firent touts les êtres vivants sur la terre, Sauterelles, oiseaux et troupeaux d’animaux de tout bord, Répondit à l’appel écologique vers le nord. Avec son autre visage un peu plus blanc, Des pays limitrophes de ce petit océan, L’attraction vers le nord est aussi irrésistible, Moins dramatique certes, mais compréhensible, Et presque les mêmes raisons au départ, Poussent les jeunes à tenter la mer. Ainsi, ce flux migratoire légitime et continue, Prend la place du vide des inégalités, Répond au reflexe de survie inné, Et passe à travers le légal convenu. Mamadou, n’est pas pour une reconquista sauvage, Il n’est pas Garibaldi et sa remonté guerrière, Ni l’aventurier phallo du Soudan et son histoire, Ou les Hilaliens, détruisant tout sur leur passage. Il est l’homo erectus, sapiens sapiens sapiens, Avec la sueur de son front et du bon sens, Avec l’esprit libre de l’intox collectif, Avec l’énergie débordante et l’esprit saint et vif, Ira dans le monde jusqu’au bout où la vie, Portera la paix et la sagesse en lui, Et montrera haut et fort combien lui aussi, A droit au bien être et au travail comme autrui. Ainsi, sondant les mémoires et les tréfonds, Des victimes et même des vivants, Pour contourner et comprendre cette ruée, Pleine de risques et de dangers, Pour finir par saisir cette prophétie pacifique, De Mamadou, la victime, le magnifique, Qui dans un cri sourd et très fort, De son âme, son esprit et son corps, Embrasse à pleins bras le nord. Une prédication certaine peut être, Qui a dépassé le stade de constat, Pour démontrer que son avenir et son être, Seront dans le monde, malgré toutes les lois. Puisqu’arrive l’occident avec force, Avec ses canons de consommation, Voilà Mamadou qui avance, Sans violence ni sommation, Pour fusionner et partager le bonheur, Avec ses autres frères et sœurs. A la mémoire des victimes de la migration, Dans les déserts du Mexique ou la Lybie, Dans les mers de Tanger, Yémen ou Tripoli, Mamadou défrichera pour de bon, Ce sentier d’entraide et de fusion, Entre les valeurs du sud et l’occident. Une universalité dont personne n’échappera, Porteuse d’espoir et l’aboutissement normal, Qui dans sa dégringolade vers l’aval, Rassemblera enfin l’homme dans l’agora. Ce ne seront pas les capitaux, Les idéologues et féodaux, Les théophiles ou cardinaux, Ou les gérants des arsenaux, Qui sauront unir notre monde, Dans une fusion naturelle et féconde, Comme Mamadou l'effectue chaque jour, Dans son exode permanent de bravoure. Lihidheb Mohsen 28.09.18 Mémoire de la mer et de l’homme Zarzis.

Friday, September 21, 2018

Le mouvement, l'Imam et l'espagnol.

Avec sur le verbe des réserves, A cause de ses glissements vers l’avant, Optant plutôt pour le mouvement, Dans l’espace et dans le temps, Qui infante à la vie sa tourbe, Et contourne les dimensions de sa courbe. Ainsi l’idée germe dans la chose, Et fait son parcours vers l’esprit, Qui la reprend dans l’oral et l’écrit, Pour une éthique acquise. Sur ce, un Imam fort sympathique, Compris qu’en ramassant les déchets, Je courbe à mon créateur en effet, Chaque jour pour le remercier, Des centaines de fois ma mécanique, Pour une dévotion aussi étrange, Ecologie et piété, un mélange, Qui ne dérangerait certainement pas, La divinité de l’au de là. Une autre fois un couple de sages, Espagnols au milieu de l’âge, Émus et touchés pour de bon, Me prirent la main avec dévotion, Me remerciant de toute cette passion, De ramasser les déchés oubliés, Cette main active et stressée, Qui chérit les chaussures des Harraga naufragés, Qui ramassa les vêtements des pauvres noyés, Qui se leva au ciel en prières, Sur toutes les victimes de la mer. Ainsi, ils furent honorés, D’avoir toucher ma main, enfin, Et Boughmiga comme tout être humain, Fut comblé et réconforté, Tout en dénonçant haut et fort, Toutes les violences aux vivants de tout bord. Lihidheb Mohsen Zarzis, 17.09.18

Wednesday, September 19, 2018

Free ours... Liberté pour tous

Aujourd’hui, dans les avenues de Zarzis, une manifestation monstre avait été effectué par les marins de la région, en protestation à l’arrestation des marins « Bourassine e les autres » par les autorités Italiennes, dans des conditions suspectes et vraisemblablement politiques. Les pêcheurs de cette région avaient toujours porté secours aux Harraga naufragés négligeant leur travail maigre de pêche pour s’engager dans des actes de bravoure et d’humanité. Cette attitude justicière, n’allait toujours pas avec la législation maritime des pays limitrophes et se confrontait aux activistes d’extrême droite et la claustration du nord. Etant leur président de l’association des pêcheurs, Si Chamseddine Bourassine, était aussi le patron du bateau arraisonné par les gardes cotes Italiennes, trainant derrière lui une douzaine de jeunes en difficultés dans les hautes mers. C’est dans cette ambiance effervescente, que les marins de Zarzis, exigent la libération de leurs collègues, demandent l’intervention des ministres de l’intérieur et des affaires étrangères nationaux et haussent le ton vis-à-vis du comportement des Italiens à ce sujet. Il parait qu’il y aurait un jugement le vendredi et tout le monde espère la libération des ces valeureux pères de familles. Malgré le caractère supra national, de cette affaire d’avant-garde et de militantisme humanitaire, il y a eu l’intervention de plusieurs politiques et élus, haranguant la foule sommairement. Essayant de contourner sommairement le sujet, tant que ces actes répréhensibles par les voisins étaient bénévoles et sans perception d’argent, tant que le problème est collectif et ces actifs ne soutiennent pas forcément l’émigration illégale, on ne peut que s’investir totalement dans ce mouvement et crier haut et fort le droit des pauvres au bien être et à la dignité. Bien sur, les slogans étaient de toutes sortes et avec l’euphorie locale justifiée, on tapait sur les portes de l’occident pour meilleure justice. Il y avait aussi des appels aux autorités Libyennes, pour écouter les cris des pêcheurs et rendre compte des marins pris en otages dans ce pays. En attendant la précipitation des événements, au dessus des récupérations politiques…la volonté collective des marins et des autres, restera toujours pour la libération des « otages » et l’allégement des conditions des Harraga et leur liberté naturelle de mouvement. Lihidheb Mohsen 19.09.18 Action mémoire de la mer et de l’homme Zarzis.

Sunday, September 16, 2018

Guadeloupe et Mamadou.

Etrange, étrange, l’un du Mexique l’autre de l’Afrique, Ils ont vraisemblablement, les mêmes caractéristiques, Avec les mêmes nez, les mêmes yeux, les même pieds, Avec une couleur différente, l’un était cuit l’autre brulé. Etrange, étrange, les deux étaient longtemps colonisés, Les deux avaient été dépossédés, acculturés, Et sur le droit chemin de la consommation dirigées, Pour faire de bons citoyens, dociles et utilisés. Les deux de milieux pauvres et austères, Aux richesses depuis longtemps siphonnés, Vers un nord prédateur confirmé, Laissant aux autochtones leurs misères. Ainsi, Guadeloupe perdit tôt son père, Parmi les milliers traversant le désert, Pour chercher un possible emploi, Dans les paradis promis des U.S.A. Pour Mamadou, il porte encore dans ses mains, Sa vie, son âme et son destin, Au gré des vagues, des passeurs et des vents, Qui l’emmèneraient en occident. Les deux passèrent chez « la mémoire de la mer », Pour partager leurs inquiétudes et désarrois, Devant l’iniquité des gens et des lois, Et cette cynique guéguerre. Devant un enfant de victime et possible victime, Boughmiga dénonça hautement ce crime, Tout en essayent de trouver une solution, Sans états d’âmes ni passion. Etrange, étrange, comme ce phénomène est global, Comme il concerne des régions et nations au total, Et le mal est dans la structure même des partages, Entre bien éduqués, soit disant, et sauvages. Une nouvelle approche est désormais de vigueur, Redonnant aux pauvres du sud leurs valeurs, Et voir le monde dans ses paysages, Car notre commune galère est au naufrage. Lihidheb Mohsen 20.10.17 Mémoire de la mer et de l’homme Zarzis.

Sunday, September 9, 2018

Le brave, l'intello et les marins.

Le brave, l’intello et les marins. Le brave, l’intello et les marins. Lui, c’est bien lui, chams, un soleil en petit, Qui brille sur son espace et ses actions, Avec du cœur, de l’entrain et de la passion. De la mer, enterre à même la terre, Ceux qui malheureusement se noyèrent, Les Harraga, ses amis et confrères, Que le monde avait mal compris. Avec le croissant rouge régionale, Les « pompiers » et les machines communales, Rendirent un peu de dignité, A ces victimes de la traversée. D’un autre coté, l’intello un peu sauvage, Sillonnait toutes les plages, Dans une action de nettoyage, Et de récupération et recyclage. Mais quand il commença à trouver, Les objets des migrants noyés, Il en fit des assemblages d’art éphémère, Dénonciateurs et protestataires, Pour sensibiliser le monde entier, A cette violence génocidaire. Par les configurations, textes et poèmes, Et ses installations et films documentaires, Il fit plusieurs écoles, même, Pour prévenir de ce flux migratoire. Mais en pleines les hautes mers, Les pêcheurs de Zarzis naturellement, Assistent les naufragés sans condition, Et guident les secourus vers le port. Un acte de haute moralité, de bravoure, Que faisaient touts les marins, A chaque occasion et touts les jours, Au détriment de leur gagne pain. Une attitude d’éthique humaine, A l’image de celle des gens de la région, Où le travail et la sagesse ne font qu’un. Ainsi, ces pauvres victimes oubliées, Auront toujours des frères et sœurs disposés, A les prendre la main et respecter leur dignité, Et lutter pour une justice humaine, Pour touts les pauvres et oubliés. Lihidheb Mohsen Zarzis 06.06.17

Friday, August 10, 2018

Profil d'un migrant clandestin potentiel local.

D’une famille relativement pauvre, qui s’en sortait par de différentes ressources sporadiques et incertaines, avait une éducation moyenne, suffisante pour lire et écrire et comprendre le « bien et le mal » comme on dit ici, travaillant quelques fois dans la construction auprès des riches anciens émigrés actuellement en retraite dorée, allait quelques fois à la pêche côtière et endurait les affres des intempéries, les doigts meurtris par le démêlage des crabes géants « Daech » des filets, s’asseyait souvent au café du village à regarder les acrobaties routières des fils d’émigrés revenant sur leurs bolides amphibies, dansait dans les mariages flamboyants des émigrés clandestins qui avaient réussi , rêvait des horizons du nord répondant à une culture irrésistible d’Euro centrisme et une attraction presque vitale vers le nord, subissait les remarques désobligeantes de la famille l’incitant à faire comme les jeunes de son âge et de tenter sa chance vers l’Europe, subissait aussi les appels incessant de ses semblables « Harraga » potentiels malgré les conseils des amis avertis déjà là-bas, éviter jusqu’au bout du possible de ne pas tomber dans la solution des petits délits, soucieux de la fragilité du secteur du tourisme où il glanait quelques petits services, résistait aux appels internes de son jeune physique vigoureux et son esprit vif à s’en aller vers l’aventure, allait au service public pour faire soigner un parent sérieusement malade et constatait l’incohérence flagrante et grave dans les rapports et les soins, regardait les belles jeunes filles de son village aller vers les riches émigrés ce qui lui rendait la gorge serrée dans l’impuissance et le désespoir, tentait de récolter la somme sérieuse de la traversée de la mer sans y parvenir, regardait ses frères et sœurs dans le chômage sans le moindre espoir d’emploi ou de délivrance…Voici donc, le portrait, le profil, d’un nord africain, pour ne pas dire ceux de l’Afrique noire, plus grave, et que les preneurs de décisions, du sud ou du nord, considèrent sérieusement et donnent à ces gens, pendant qu’ils sont encore vivants, un bien être légitime et une dignité humaine équitable. Lihidheb Mohsen 10.08.18

Tuesday, July 31, 2018

Sailing

Au festival des éponges, les gens plongent, en masse vers l’horizon, poussés par le vent d’ouest, par le sirocco de la révolution…ils se désaltèrent, se rafraichissent, voltigent sur les vagues somnolentes de la mer, avec un arrière gout amer, de déception, de chômage, de pauvreté, de perspectives douteuses…pour se voir, ainsi, attirés par un paradis promis et rarement acquis, par un bien être garanti et une dignité escomptée. A Zarzis, en plus clair, face à la mer, la fête et le drame fusionnent, la douleur et la joie se mélangent, le juste et l’injuste s’allient…et le citoyen simple, se voit encore, attiré vers le nord, poussé par la sécheresse du sud, attiré par la fraicheur du climat, poussé par les vents de l’imaginaire collectif….pour rester, dans toutes les conditions, un Tunisien, arabo musulman et citoyen du monde, brave et fier et bras ouverts à la civilisation humaine. Lihidheb Mohsen 29.07.18

Saturday, June 9, 2018

Kerkennah, que faire devant ce drame de la Harga.

Voilà cinq jours que le bateau des émigrés clandestins avait chaviré dans la mer des Îles Kerkennah, laissant des victimes, des disparus, des parents endeuillé et tout un pays dans la tristesse et le désarroi. Des jeunes et moins jeunes, des femmes enceintes…avaient été rassemblé par groupes en pleine mer, par des petits bateaux à moteur rabatteurs, jusqu’à la grande bateau mère en rade dans la mer. Le nombre était visiblement au dessus de la capacité de cette flottille de pêche qui ne pouvait supporter les cent quatre vingt personnes de toutes les nationalités. Un acte au su et au vu de tout le monde, y compris, les autorités, les parents…et surtout les émigrés qui risquaient consciemment leurs vies pour un rêve incertain. Pendant que les autorités répondaient à une faiblesse manifeste, un machiavélisme sournois et un guet stoïque, les parents se rassuraient par l’ampleur du phénomène, sa répétition, ses réussites et sa présence normale dans le paysage des horizons à découvrir, les jeunes émigrés de leur coté, répondaient à un appel culturel irrésistible vers le nord qui miroitait les valeurs et produits de l’occident tout en rabaissant tout ce qui était local, répondaient aux quelques cas de revenants avec de bonnes conditions de vie et de bien être et répondaient aussi aux pressions des parents, il faut le dire, qui eux aussi incitaient leurs garçons à faire comme les autres et chercher à touts prix la réussite et l’amélioration de la situation. Cette pression familiale allait dans les deux sens, car plusieurs jeunes avaient aussi menacé leurs familles de bruler la maison s’ils ne trouvaient pas le prix de la traversée en mer. Bien sur, avec l’omniprésence, des passeurs, des rabatteurs, des sponsors cyniques, partout dans le monde où l’éthique humaine se dégrade et ne mesurent plus l’impact de leur délinquance, avec le grand taux de chômage et le désœuvrement comportemental, le phénomène des vases communicants, fonctionnerait automatiquement et transborderait l’écoulement les masses de flux humains. Comme dans chaque problématique, plusieurs éléments et causes font la présence de ce phénomène, comme plusieurs solutions, successives, simultanées, cumulatives, comportementales sociales, conjoncturelles, contribueraient à atténuer graduellement cet exode à haut risque. Ainsi, après les pleurs, les colères, les lamentations…fortement justifiées, il y a lieu de comprendre l’ampleur de la Harga en soulignant ses éléments et délimitant les rôles réels et supposés de toutes les parties. Donc, on peut dire que les partenaires sont à priori cinq, les parents, les émigrés clandestins, les passeurs, les autorités…et les autorités d’accueil. - Les parents : Généralement ils ne sont dissuasifs devant la pression de leurs enfants et aussi leur harengade de ces derniers jour et nuit pour qu’ils fassent comme leurs semblables et devenir riche, même d’apparence. Plusieurs d’entre eux investissent dans la traversée par hypothéquer leur maigre épargne ou vendent les quelques moutons, tout en s’alignant bon gré malgré, sur un créneau aux deux tiers aboutissant. Il faut dire, que dans un pays sans grandes ressources naturelles, que l’investissement capital était dans l’énergie humaine et sa débrouillardise, que cette ruée écologiquement naturelle reste préférable à celle programmée ou instrumentalisé pour les guerres officielles et officieuses, que la culture et l’éducation avaient toujours rabaissé le produit local, que la scolarisation avait perdu son rôle éducatif et de tremplin certain pour les pauvres, que le dénigrement du savoir et de la connaissance sont devenus une règle à même les médias officielles, que l’ancien régime ancien avait bien entretenu la mentalité de l’arnaque et du gain facile, que le chômage, la pauvreté, la cherté de la vie, les exigences excessives pour le mariage et la vie normale, que la société perd toutes les réussites personnelles traditionnelles et se fixe sur celle de l’émigration au point de célébrer des fêtes lors de l’obtention de papiers ou de nationalité étrangère, Que plusieurs parents au lieu d’éduquer leurs enfants à la tempérance, l’intégration, l’éducation et la mesure des risques, les accompagnent, quelques fois malgré eux, par des youyou et des souhaits fantaisistes, Que ce jeune même, n’a jamais été respecté, jamais reconnu en tant que tel avec ses différences s’il en avait, jamais entendu un bon mot ni à la maison, ni à l’école et encore moins dans la rue, jamais considéré digne même pauvre et poussé à devenir un boulet à canon pour la richesse et l’opulence fictive…que ces mêmes sous victimes, les parents, suivaient l’itinéraire de leurs enfants sur la route de la mort, l’amertume dans l’âme…pour blâmer quand sa foire, l’autre, pendant que toutes les parties sont responsables et condamnables. - Les émigrés clandestins : Comme on l’a dit avec les parents, les enfants sont aussi malmenés entre la lassitude des écoles, l’absence d’emplois, la pauvreté générale, l’attraction irrésistible de tout le monde vers les pays du nord, l’absence d’horizons « légaux » et pataugent dans l’auto suggestion du risque zéro. Comme ils baignent dans le parcours conceptuel collectif, comme toute la société à plus grande dimension, on ne peut les blâmer individuellement tant leurs élans sont pour le bien être et répondent pour certains à un reflexe de survie et d’échappatoire, une façon de sortir d’un goulot d’étranglement réducteur et partial, hérités par un assujettissement constant à travers l’histoire moderne. Rependant à cet appel, allant dans le sens du sociétal, suivant les pressions de l’ambiant économique et humain et surtout les pressions des parents, l’émigré clandestin, emporté aussi par un faux espoir, se laisse faire jusqu’au bout par les éléments d’un drame potentiel et fortement possible. Sans minimiser l’impact de cette catastrophe, qui n’est ni la première ni la dernière, le libre arbitre, la liberté même et la marge d’action, étaient très réduis pour les Harraga, délestés de leurs portables, isolés dans des ghettos de concentration et exténués par de longues attentes, dans une préparation esclavagiste programmée. Dés le paiement et l’acceptation du contrat tacite de transport, les jeunes devenaient l’otage exclusive des passeurs et devaient obéir aveuglement au risque de se voir jeter dans la mer. Dans cas de figure, ils étaient en petits nombres ramenés d’endroits épars vers le bateau collecteur invisible aux abords de Kerkennah. Depuis ce moment, ils étaient à la merci des événements, les circonstances, l’organisation et les caprices des passeurs et du capitaine du Bateau. Ce bateau qui était en grande surcharge, prenait de l’eau et ne pouvait assurer cette croisière macabre. A un moment de désespoir, le capitaine fit une manœuvre de déséquilibre et quitta précipitamment l’embarcation qui se renversa sur la majorité des ses occupants. Il parait que plusieurs d’agrippèrent à la coque pendant que les secours appelés à vingt trois heures, ne parvinrent que tôt le matin, après cinq heures perdus à attendre. Il parait qu’une petite barque de pêche, aurait sauvé quelques uns, deux par deux jusqu’à la cote. Quatre vint et un corps fut repêché jusqu’aujourd’hui et presque une cinquantaine reste à encore à trouver dans la petite syrte. L’un des rescapés avait affirmé que c’était sa sixième tentative et compte encore essayer de partir par la mer, une affirmation qui témoigne de l’ampleur de l’acculturation, le degré de sacralisation du nord et la soumission inconditionnelle à un leurre effectif. - Les passeurs : Il en existe partout dans le monde et surtout dans les zones frontalières et autours des ports où des personnes visiblement normales répondaient aux opportunités de gagner de l’argent fournis par les conjonctures d’insécurité, de chaos et de flux migratoire. C’étaient les circonstances qui faisaient les passeurs qui pour gagner de l’argent facile, se convertissaient de leurs métiers habituels en organisateurs et pourvoyeurs de services de traversées par la mer. On était témoin de ces démarches quand des gens respectables et riches organisaient des voyages devant tout le monde, mobilisant toute une série de rabatteurs en voitures de location, louant des maisons à coté de la mer pour le rassemblement et l’attente, et travaillant en plein jour devant tout le monde. C’était en 2011 et devant l’impuissance de la société civile, les autorités, submergées par ces flux d’hommes, se limitaient à vérifier l’état navigable de l’embarcation destinée aux voyages. De ce point de vue et pour rester fidéle à l’approche objective de cet écrit, chaque métier aussi hors la loi soit il, a son code moral, son code d’honneur et il y a bien des limites à respecter dans toutes les conditions. Pour cela, par exemple, des passeurs « réguliers », ne feront jamais montés leurs clients dans des embarcations qui prennent de l’eau ou les surchargent dangereusement, à moins qu’ils soient des amateurs affamés de gain facile et d’argent. Loin au-dessus de l’incrimination affective ou les états d’âmes contre productifs, il aurait suffit que chaque partie fasse convenablement sa tâche et la justice humaine et divine trancheront. Il serait aussi cynique de dire que le risque faisait parti de l’aventure, mais si chaque partenaire avait fait son travail, seulement son travail, il n y aurait pas eu de victimes et la loi aurait fait son travail aussi, qu’elle évite souvent. - Les autorités : Dans le cas de l’accident majeur de Kerkennah, l’attitude de ces derniers était flagrante et résume un comportement ancien d’incompétence et d’amateurisme cynique. Des gens qui affluaient sur la région, des bateaux mobilisés, des portables vibraient, des étrangers qui défilaient, des rumeurs qui circulaient et encore plus, quand on les appelait au secours ils ne répondaient qu’après cinq heures complètes. Une véritable non assistance à personnes en danger car il suffisait à chaque partie de faire son « p » de travail pour lequel elle était rémunéré. Pour la mémoire, on était habitué à ce genre de comportement depuis des décennies car à chaque fois que les pécheurs avaient un accident quelconques ou pendant les tempêtes, personne n’était là pour les aider et meurent en mer. Le bateau des secours est en panne, l’hélico ne peut sortir dans les mauvaises conditions, on ne peut pas braver la tempête, on va y aller…une série d’arguments aussi stupides les uns que les autres pour arriver à l’argument de « on ne sait pas nager ». Alors, pendant une nuit de Ramadan, il fallait bien digérer le ftour et le shour, après on verra. Bien sur, le laxisme politico judiciaire, les traditions arriérés du secourisme en mer et le cynisme de certains stratèges démographiques débiles, avaient laissé leurs empreintes irrévocables et répréhensibles. Ce laxisme structurel, retraçable depuis les autres incidents en mer de collision avec des bâtiments de la marine faisant plusieurs victimes dans des conditions très douteuses. Une constance irresponsable, qui même au dessus des secrets d’état, est inacceptable. - Le pays d’accueil : malgré le fait que ces jeunes ne sont pas parvenus à l’autre coté, au moins cette fois, les effets de l’attraction vers le nord pour un devenir meilleur se confirment et invitent à considérer ces pays comme partenaires concernés par l’émigration en général. Depuis des siècles canalisant les ressources naturelles des pays pauvres, préparant le terrain humain pour le consumérisme, l’improductivité et l’acculturation, rabaissant toutes les valeurs locales au profit d’une polarisation irrésistible vers le nord, l’occident actuel, auto emmuré de plusieurs façons, glissant fâcheusement en avant, devrait composé réellement à la solution de cette situation tragique. Les masses humaines, tendront et tendront encore vers l’Europe, vers les pays nantis, qui au lieu de faire la police instrumentaliste du jour le jour, devraient sortir de leur forteresse pour chercher à résoudre le problème. - Conclusion : Devant ce drame monumental et la nécessité d’en faire une date limite à certaines faiblesses structurelles et incohérences sociales, il y a lieu de souligner les points suivants : • Réviser le système éducatif officiel et l’encadrement parental, vers plus de dignité et de respect aux jeunes tels qu’ils sont. • Arrêter avec l’idée traditionnelle de faire exclusivement des enfants un moyen d’enrichissement au détriment d’un parcours régulier d’éducation et de vie normale. • Arrêter de pousser les jeunes à devenir riches par tout les moyens et essayer de leurs faciliter la vie par des couts de mariages et d’établissement moins chers. • De les éduquer à penser que le bonheur n’est pas forcément ailleurs. • D’appeler à ce que chaque partie fasse son travail pour lequel elle est payée et se taire si elle ne propose pas plus. • D’habituer les jeunes à mesurer les risques et ne point se laisser faire et avoir. • Décompresser la vie vers de meilleurs horizons diversifiés, humbles et multiples. • Déconstruire la mentalité rétrogradant de « Mhaff » « Wild nabba » véhiculée et prépondérante pendant l’ancien régime et jusqu’à nos jours. • Dénoncer touts les contrevenants à la loi et constituer un barrage à la corruption, le terrorisme, la drogue et la violence en général. • Amener les parents des victimes de la Harga à devenir des militants pour la cause afin de convaincre et dissuader les jeunes de cette entreprise périlleuse. • Travailler le code moral et la déontologie comportementale de chaque discipline même illégale, afin de contenir et prévenir les drames. • Inviter les revenants de l’émigration à moins de provocation aux jeunes citoyens et ce en réduisant les exhibitions de richesses sur les plages, les routes et dans les mariages. A la fin, en tant que militant écologue et humanitaire depuis vingt ans, ayant suivi le problème de la Harga dans le cadre de l’action mémoire de la mer et de l’homme, ayant écrit un livre « Mamadou et le silence de la mer » sur le sujet, je ne peux que faire mes condoléances aux parents des victimes paix et leurs âmes, et les invite à considérer et comprendre les écarts d’objectivité et de responsabilisation pour la cause. Lihidheb Mohsen 09.06.18

Monday, June 4, 2018

Encore des victimes.

Encore un drame comme touts les jours, encore les mêmes, les mêmes qui trinques de l'eau de mer, qui se soulent de la bêtise humaine, qui perdent la vie bêtement sous nos regards tous, avec notre complicité, notre non assistance à personnes en danger, nos compromis dévastateurs, notre silence à taire et faire taire une destruction de masse, un crime contre l'humanité, comme il y en a tant d'autres au point de devenir un fait accompli, des jeunes et moins jeunes qui rependaient à l'appel de l'émigration écologique, l'émigration économique et tendent vers un monde meilleur, un bien être régulier, une vie acceptable à le sueur de leurs fronts, un climat plus favorable et moins désert et désertifié'?'des jeunes qui ne sont pas de criminels, ni de mauvais « sujets », qui voulaient améliorer leur situation et celle de leurs familles, qui n'étaient pas partis pour faire la guerre ou servir des agendas politique douteuses'?'.Alors, à ces bonhommes, dont plusieurs périrent, hier, le 03.05.18 au large des '?les Kerkennah, tout le soutien et toute la solidarité et paix aux âmes des victimes. Lihidheb Mohsen 04.06.18

Wednesday, May 16, 2018

Au cimetière des inconnus de la Hargua Zarzis.

Dans le cadre d’une tradition de nettoyage et d’entretien du cimetière des inconnus et sur proposition de l’activiste du croissant rouge Si Chamseddine Marzouk, avec la collaboration directe de l’action mémoire de la mer et de l’homme et l’association Zarzis El Ghalia, plusieurs personnes sont venus de partout, de Djerba, de Zarzis, avec leurs pelles, leurs pioches et beaucoup de volonté pour le nettoyage et l’entretien de l’endroit. Il faut dire, que l’espace avait été investi par le « ghassoul », une plante envahissante et très répandue tout autour et qui servait pour la fabrication de savon traditionnel. Tout le monde se mit au travail avec une grande ferveur et une compassion sincère vis-à-vis des victimes de la Harga. Plusieurs journalistes étaient aussi présents, dont celle la radio Mouja FM et une bloggeuse de Djerba. En défrichant le cimetière, des ossements humains furent découvert, car ensevelis à la va vite par le tractopelle municipal et un nouvelle tombe fut creusé pour honoré ce morceau de cadavre humain. Il pleuvait un peu et le hasard avait fait bien les choses, car normalement, on ne peut supporter le chaleur torride même à neuf heures du matin. Toutefois, je suis resté jusqu’à une heure trente, à réinstaller la configuration artistique dédié aux résidents de cet endroit et qui consistait en un cœur formé par des bouées noirs et blanches, signe de solidarité et de compassion au dessus des couleurs et des différences. Certains, avaient trouvé un gros scorpion, visiblement encore en hibernation, qu’on ménagea et mit de conté dans un buisson. La fougue était là, la passion était là….et le sentiment de solidarité et d’humanité était général. Le cimetière était bien nettoyé, quelques plantes furent irrigués en plus de la pluie et Chams avait commandé une citerne d’eau pour les petits arbres. En attendant, le nouveau cimetière et des conditions plus dignes et plus organisées, paix à toutes les victimes et merci à tous. Lihidheb Mohsen 16.05.18

Tuesday, May 8, 2018

Boughmiguisme 136

Lihidheb Mohsen 8 mai 2017 · Boughmiguisme 136 Comme je plains ceux qui traversèrent la mer pour un meilleur lendemain, je comprends ceux qui entrèrent dans le désert pour une goutte d'eau, une goutte de pétrole....c'est drôle, car dans les deux cas les robinets des chances, du bien être et de la décence, se resserrent de plus en plus, laissant les nageurs libres à ramer dans le vide....en attendant le Sirocco du sud et les hordes des sauterelles dans leur émigration naturelle vers le nord. البوغميقية 136 بقدر ما احتار على كل من اختار عبور البحار من اجل العمل المشروع والازدهار..اتفهم الذين دخلوا على الصحراء بستحلبونها قطرة نفط او قطرة ماء...وفي كل الحالات يبد ان هيهات...وقع التحكم في الحنفيات وترك الجميع يجذف في الهواء....في انتظار...والله اعلم...رياح الجنوب الحارة وجحافل الجراد في هجرتها الطبيعية الى الشمال.

Friday, May 4, 2018

La caravane des migrants arrive à Zarzis.

Ils sont une vingtaine de personnes, d’Italie, du Mexique, de Tunis…qui arrivèrent à Zarzis, ville célébre pour le flux des migrants en 2011 et un grand port de sauvetage et d’assistance aux Harraga en danger. Avec quelques parents des victimes en mer, des femmes, des hommes, ainsi que quelques personnalités venues de Djerba et de la région de Zarzis, un bon débat eu lieu dans la salle de la maison de jeunesse et la tristesse était prédominante malgré la détermination de tous, à œuvrer ensemble pour une solution collective à ce drame universel. Dirigé par l’activiste sociale, Valentina qui avait passé un bon moment à Zarzis et connaissait assez bien les problèmes de la région, tout le monde avait pris la parole à tour de rôle, le président de l'association Italienne, le président de l'association terre pour tous Si Imed Soltani et Farouk Belhiba père de l’une des victimes et représentant des familles des disparus, Chamseddine Marzouk bénévole de la croissant rouge et activiste pour le cimetière des inconnus, Si Heytham ancien marin et environnementaliste, Boughmiga accompagnateur de l’action mémoire de la mer et de l’homme et branché sur la cause de l’émigration clandestine, un représentant de l’association des pécheurs de Zarzis…parlèrent de leurs propres expériences et manifestèrent leur engagement et leur solidarité avec ce drame persistant. Bien sur, au préalable, une minute de silence, fut proclamé, afin de payer tribut, aux âmes de victimes et les espérances de parents des disparus. Entretemps, des témoignages divers furent présentés, celle d’un couple Tunisien de Bengardane ayant perdu son fils en mer, celle d’un Mexicain qui avait perdu très tôt son père, celle du président de l’association qui avait présenté les activités de son groupe…pour finir avec un débat de compassion, de convivialité dans le malheur et de solidarité obligatoire. Des présentations, échanges de douleurs et de détermination, ont eu lieu, pour mettre à niveau de problème global et sortir des actions isolées et peu productives. Dans l’après midi, guidé par Chamseddine Marzouk, le groupe visita le cimetière des inconnus et s’informa de la situation des conditions d’enterrement des victimes de la Harga. Il est évident que l’espace est archi plein de tombes et un autre espace est impératif, surtout quand ce phénomène génocidaire, ne finira pas demain et des corps non identifiés arrivent encore sur les plages de Zarzis. Pour l’occasion de cette visite conviviale et militante, chacun mit sa main dans la pâte et participa au nettoyage et l’embellissement de l’endroit par des plantes et des arbres florissants. Un grand chapeau à Si Chams, pour ses efforts à plus de dignité et de respectabilité aux victimes. A la fin de la journée, la caravane des migrants, visita l’espace artistique mémoire de la mer et de l’homme Zarzis, qui malgré qu’il soit écologique, avec le temps et les événements, il aborda sérieusement l’écologie humaine, pour devenir une sorte de musée des victimes de la migration. Devant les chaussures et les affaires des victimes de la mer, dont certains sont exposés artistiquement pour sensibiliser et pourquoi ne pas choquer pour un sujet choquant, tout le monde était très émus, surtout quand les chaussures et vêtements des enfants étaient exposés à la face du monde et de la non assistance générale à personnes en danger. Les visiteurs, en connaisseurs du sujet, avaient bien compris la configuration principale remplissant l’espace, composée par les chaussures des victimes de la Harga et les bouées de sauvetage, d’une telle sorte, qu’au centre du grand cercle, une bouée rouge, représente l’attraction polarisante de la civilisation occidentale appelant à la consommation et l’admiration de ses valeurs, sans venir en aide, effectivement, aux pays du sud, sujets de cette acculturation. Tout au tour de cet appel massif et durable, les gens des pays pauvres, en quête de dignité et de travail, tendaient et tendent toujours à parvenir au nord par touts les moyens, dans une sorte de survivance ultime, pour se voir rejeter en mer entre les flottes guerrières et pétrolifères. Atour de cette configuration, Boughmiga, Lihidheb Mohsen, avait simulé par des centaines de chaussures de victimes, les vagues de migrations à venir massivement vers le nord, attirés par l’opulence des hommes et du climat d’un coté et repousser par la pauvreté des hommes et du climat, sur un fond de Tam tam de guerres, de famines et de pandémies. Un assemblage géant, qui pousse à réfléchir et sans incrimination, qui appelle, à la nécessité d’ouvrir les frontières pour une libre circulation, à libérer les gens de la mainmise des entités politico mafieuses, à assister les pauvres pour une intégration viable dans leurs milieux naturels et à mettre en pratique la solidarité humaine en éradiquant les guerres la compartimentalisation ethnique. Par la même occasion, Boughmiga, avait eu le plaisir d’offrir son livre, « Mamadou et le silence de la mer », à Guadeloupe, un brave mexicain du groupe, qui avait perdu son père et vint d’aussi loin pour soutenir la cause. Le lendemain et en relation directe avec cette action, la radio sans frontières, Italienne, organisa une émission en direct, à partir du musée mémoire de la mer et de l’homme et invita pour cela, Chamseddine, Si Heytham, Valentina et Boughmiga, afin de passer en ligne, une discussion de deux heures. Avec la lecture de quelques poèmes de Boughmiga, sur les victimes qu’il avait trouvé sur la plage, la discussion était très riche et les cotés économiques, sociaux et politiques furent abordés. Un grand bravo avait été réitérer pour les pécheurs de Zarzis, pour leur abnégation et leur réaction positive à chaque rencontre de bateaux de clandestins en difficultés ou des embarcations naufragés…ainsi que Si Chamseddine Marzouk, qui œuvra à enterrer dignement les morts inconnus et pour sa prédisposition totale à ce drame humain. D’un autre coté, Boughmiga, avait bien souligné la globalité du problème, en rappelant son existence entre le Mexique et les states, entre le Maghreb et l’Europe, entre le moyen orient et le nord, entre les Philippines et l’Australie…sans le moindre espoir de contenir le sujet et de le régler. Une situation, qui avait eu lieu dans touts les temps pour les animaux, les insectes, et les hommes, sans contraintes majeures et qui avait participé fondamentalement au développement du savoir et du savoir faire de la civilisation humaine. Cette civilisation humaine, qui ignore pitoyablement sa propre condition et se complait dans sa propre auto claustration implosive au long terme. Un problème structurel, tout à fait dans les normes, quand on désertifie le sud, on appauvrie son économie, on le noie dans le consumérisme, on l’appelle culturellement à voir ailleurs et se déraciner complètement, quand on ajoute aux problèmes climatiques d’autres restrictions comme les guerres et le chaos….et qui reste à stabiliser par l’éthique et la sagesse des hommes de bonnes volontés. Bien sur, pour contenir le sujet et confirmer sa globalité, Boughmiga, en penseur de terrain, affirme que l’écologie et l’écologie humaine, sont indissociables l’universalisme de l’homme pourrait être abordé de deux pôles, par la dépolarisation culturelle du nord d’un coté et le développement de l’intégration économique dans les pays du sud, par l’autre. Toutefois, Boughmiga prévient encore, qu’il y aurait encore des flux migratoires vers le nord, tant que des solutions ne se sont pas installés, et ces gens, ne sont ni des criminels, ni des mauvais sujet, mais des hommes comme vous, cherchant du travail et du bien être minimal. Un grand bravo à l’équipe de la radio sans frontières et à la participation traduction, ô combien essentielle de l’ami de Zarzis et ses militants, Valentina Zagaria. Lihidheb Mohsen 04.05.18

Friday, April 20, 2018

We shall overcome, tears of wrath.

Tout en restant absolument contre toutes les guerres et toutes les violences, l’autodéfense, pour la survie humaine, s’impose et n’a pas à justifier ses réactions vis-à-vis des conquistadors de la condition humaine. Comme le voulait la nature, les vagues de l’émigration écologique déferlaient dans tout les sens pour assurer des chances à la vie et participer par conséquent, au développement du savoir collectif. Cette fois, sans dissocier ce malheur des drames de l’homme, il est question de l’émigration clandestine et le sort que subissent les émigrés dans toutes les étapes de leur parcours. Ils naissent pauvres sans le choisir ni la pauvreté ni la naissance même, grandissent opprimés, traversent le Sahara à coups de milices, payent de leurs corps un passage en mer par un esclavagisme inhumain dans des ghettos de rassemblement et d’exploitation, s’agrippent dans des pneumatiques de fortune pour mourir noyés en mer, sous les murs du refus et de l’insouciance. Je ne peux toujours oublier quand j’étais heureux d’assister au sauvetage d’une trentaine d’hommes et de femmes africains d’un naufrage certain en mer et que personne d’entre eux ne voulaient partager mes sourires et ma satisfaction, car d’après l’un des anglophone ayant encore le courage de parler, avait dit qu’ils préféraient tous réussir le passage vers l’Europe ou mourir en mer, car ils ne pouvaient admettre un retours vers un enfer à répétition. Ici, Boughmiga, fit un « remake » à l’installation à la mémoire des victimes, en schématisant la situation, par la focalisation et la polarisation de la civilisation du nord, par le nord et le refus aux générations actuelles et à vernir, qui répondent à cet appel culturel irrésistible et seule issue. A la mémoire de « Mamadou », on ne peut que dénoncer cette situation, qui ne pourrait se résoudre par la fermeture des frontières ou la compartimentalisation isolationniste, mais, plutôt, par l’assistance des pays en difficultés, la viabilisation des régions pauvres et la concrétisation pour de bon de la solidarité humaine. Sans cet universalisme de base, dans la diversité et le respect mutuel, il y aura toujours ce phénomène d’émigration écologique, de plus en plus massif et justifié. Bien sur, la vision devrait se faire à partir des régions du sud, qui devant la désertification, la sur exploitation de leurs milieux et l’absence de perspectives économiques de développement, ne trouvent que le choix d’investir le nord, au péril de leurs vies. Ce ne sont pas les associations humanitaires, dont certains font le folklore de toutes les guerres, qui pourraient seuls venir à bout du problème, mais une politique générale et sérieuse pour aider le sud et les sudistes, s’impose de toute urgence. Vive « Mamadou », vive « Mamadou » et les autres. Lihidheb Mohsen 20.04.18

Tuesday, April 17, 2018

Boughmiga est du peuple.

Avec l’action écologique et humaine, mémoire de la mer et de l’homme, il y a trop de dépenses sur les plans de l’amortissement de trois voitures pour le transport et le nettoyage, la construction d’un local, l’installation sur un grand terrain, les visites gratuites, les présentations dans les écoles aussi gratuites et sur un quart de siècle, personne n’avait aidé, ni assister, et surtout pas les structures de la dictature éclairée et les autres. Il n y a pas forcément de visites, à part les quelques groupes des séminaires d’associations, les quelques journalistes ou des intellectuels mordus d’écologique et d’éthique humaine. Avec une moyenne d’une fois touts les vingt jours, le plaisir était immense quand les visiteurs saisissent les idées de l’action, adoptent l’approche écologique et compatissent profondément avec les victimes de la migration clandestine. Le plaisir était bien réciproque, et Boughmiga s’enthousiasmait quand ses appels parviennent aux autres, que ce soit par les visites directes, les documentaires, les blogs ou les interventions radiophoniques et les articles dans les journaux. Hier soir, avant de dormir, j’avais senti une légère euphorie dans mon intérieur sans l’identifier, car les événements heureux et les avènements positifs sont très rares dans notre société, mais après réflexion, je me suis rappelé de la grande satisfaction lors de la visite de deux journalistes internationaux et la jubilation intellectuelle avec les causes humaines et le sort des victimes de l’émigration clandestines. Ayant réduis l’espace de ma collection après des pressions de la famille, qui voulait aussi profiter du terrain pour construire une maison surtout quand l’action n’avait point de ressources, je me suis limiter à meubler le local par des échantillons divers et l’espace du terrain par de plus grands nombres d’objets de la mer, tout en laissant une grande place au milieu pour les artistes qui voudraient faire des configurations ou assemblages. Investis par les herbes sauvages que je n’ai jamais considérées comme une intrusion au paysage, la dernière configuration n’était presque plus visible et il me fallait bien la remettre convenablement pour exprimer le drame des victimes de la mer. Tôt le matin, je suis allé à la place publique du village pour demander les services d’un homme de main, pour défricher et préparer d’endroit de l’assemblage, mais les ouvriers étaient tous retenus par des travaux de maçonnerie et de construction. Toutefois, Boughmiga, qui resta un moment à attendre un éventuel travailleur, avait été abordé par un motocycliste lui demandant s’il voulait travailler, le prenant pour un des prestataires de services venant d’ailleurs. Boughmiga ne répondit pas et sourit aimablement à son interlocuteur, tout satisfait et fier de son appartenance, aussi physique et par le look, au bon peuple. Croyant pouvoir travailler la terre avec la lame de la charrue, Boughmiga, tenant le cheval par la bride, le guida pour faire le tour du grand cercle pendant que son propriétaire enfonçait la charrue. Le propriétaire du cheval était décontenancé et contrarié devant l’activité grotesque de Boughmiga et gaspiller l’énergie et la terre pour des futilités. Je n’arrêtais pas de parler afin de le rassurer et de tourner encore et encore, de plus en plus serré en cercle réduit, tout en passant sous silence quand le cheval, en le côtoyant à s’étourdir, m’avait marché sur le pied droit. Le résultat était insignifiant et la terre, très dure, n’était que peu égratignée, ce qui me poussa à passer des heures à l’irriguer pour faciliter la tâche à qui va venir travailler. Heureusement, dans l’après midi, un orage éclata et la région fut arroser comme il se doit. Entre les chaussures des victimes de l’émigration clandestine, leurs vêtements et leurs restes, j’avais bien pensé aux additifs à placer pour expliciter l’assemblage et exprimer le cri de colère et de protestation. Un grand ballon rouge au centre symbolisant la civilisation polarisante et focalisant sur ses valeurs et ses produits de guerre et de consommation, autour de laquelle, des émigrés du tiers monde sont rejetés dans la mer pendant que tout autour sur plusieurs rangées, des centaines de chaussures et souliers préconisant les vagues de ruées d’émigration écologique vers le nord, qui les attire irrésistiblement. J’attends encore un ouvrier pour reconstruire cette configuration, à la mémoire des victimes de l’émigration clandestine et de toutes les violences. Lihidheb Mohsen 17.04.18

Thursday, March 29, 2018

"je dénonce"

Ce n’est pas le « j’accuse » de l’affaire Dreyfus, la protestation contre l’empoisonnement de Socrate, le lynchage d’El Halladj, la pendaison de Sacco et Venzetti, l’orchestration des guerres meurtrières, l’instrumentalisation des famines, la gestion des pestes et de la modification génétique… Ce ne sont pas seulement, le commerce triangulaire de la traite humaine, les génocides ethniques partout dans le monde, les compromis à sens unique au service du mal, la mainmise sur les mécanismes de la nature en produisant la vie dans des batteries industrielles…mais, un cri total, de dénonciation, de refus, de protestation, de colère, d’insubordination totale, de mutinerie à bord, de coup de gueule retentissant, d’accusation irrévocable de mise à l’index en flagrant délit, des preneurs de décisions humains depuis l’avènement de l’esprit humain. Une vérité douloureuse, qui se manifesta à travers toutes les gesticulations de l’homme à travers son histoire macabre. Avec catastrophisme et refus légitime, cette situation de boucheries humaines interposées, aurait pu s’arrêter depuis la deuxième guerre mondiale et dans le conteste ambigüe de « never again », ou « plus jamais çà », quand la violence aurait dû être déconstruite à l’extrême. De multiples rendez vous avec l’histoire, d’occasions concertées et irrévocables, auraient pu venir à bout des malheurs de l’humanité. A quel point fallait il faire de compromis dans le sens de satisfaire l’industrie militaire, et jusqu’à quels millions va t il falloir y réfléchir sérieusement !! De ma part, Boughmiga le néanderthalien, homo sapiens sapiens, Tunisien, arabo musulman, citoyen du monde, militant global pour les causes écologiques et humaines, rencontrant presque chaque jours, les rejets par la mer des restes des victimes de l’émigration clandestine, dénonce solennellement cette violence et cette destruction de masse, des pauvres et des démunis. Une situation, qui était justifié par la dictature de Kadhafi, mais qui perdure, par la nature des structures économiques et des rapports de profits entre les pays. « Mamadou », comme je l’appelais arbitrairement et avec une amitié intellectuellement fétichiste, était la victime typique de ces drames malheureusement durables. Un homme, qui avait été opprimé au pays de sa naissance, épuisés par la traversée du Sahara vers la mer de Lybie, exploité sauvagement dans ce pays, expédié sommairement dans des bateaux vétustes vers les forteresses du nord…pour mourir bêtement noyés en mer entre les bâtiments de guerre et les plateformes pétrolières. Un homme, pauvre, comme la plupart, qui grandit sans dignité, vit sans dignité et mourut sans dignité…sous les yeux indifférents des mastodontes mercantilistes. Quelques uns, eurent « la chance » de tomber sur Boughmiga sur les plages de Zarzis et Chamseddine Marzouk dans le croissant rouge Tunisien, pour avoir enfin, un enterrement digne, des prières sur leurs âmes et un respect universel, Allah Yarhamhom. Que ceux qui ne veulent pas regarder la vérité en face, admettent au moins cette situation humanophage, vorace, se placent au niveau de leur responsabilité historique et dénoncent haut et fort toutes les violences contre la vie, d’où qu’elles viennent. Paix à vos âmes, solidarité et compassion à Mamadou et les autres. Lihidheb Mohsen « Boughmiga » 29.03.18

Friday, January 19, 2018

Le vénérable visiteur.

Pour la première fois depuis l’installation de l’espace mémoire de la mer et de l’homme, soit 1993, un grand homme de l’Afrique noire, passe devant les trouvailles en mer, provenant des divers naufrages des émigrés clandestins. Sachant, qu’il aurait, à partir de la Lybie, essayé quatre fois une traversée périlleuse de la mer, sans succès, voila, qu’il s’installe momentanément à Zarzis, pour travailler un peu, participer à un film de sensibilisation et attendre une issue légale à son clavaire. Pour moi, Boughmiga, sa visite était très importante, un top et le sommet de mon action humanitaire de récolter les restes, en habits, chaussures et objets divers, devant lesquels, il était visiblement très ému et touché profondément. Il était aussi très sensible devant la configuration artistique au sujet de l’assemblage des objets montrant comment le nord attirait tout le monde par sa polarisation culturelle et consumériste tout en refusant au reste du monde pauvre de répondre à ses attractions, qui sont, les pauvres, à leur tour, coincés entre les forteresses barricadés, la mer anthropophage et militarisé…tout en symbolisant le flux de plus en plus massif des nouvelles générations du sud. Yaacoub, le visiteur africain, l’ami de toujours avant même de le connaitre, le Mamadou de cette action écologique et humaine, était surpris de réaliser la sincérité de cette approche humanitaire, dans des conditions très difficiles de dictatures quelques fois, la réalisation de cette approche dans une société traditionnelle et conservatrice et dans un comportemental général qui ne dépasserait pas le cancan quotidien de courir derrière le profit. D’ailleurs, il était très reconnaissant, pour les vingt années de sensibilisations à travers le monde par la poésie, les textes, les assemblages artistiques, les films documentaires, le musée écologique et humain et l’action directe sur le terrain. Ainsi, même si la mémoire des victimes et des autres, était fixée, respectée, embellie, dans le musée, mémoire de la mer et de l'homme, la visite d'un témoin ayant directement vécu des drames sur la mer, était très symbolique, pour le respect de cette aura collective et pour chérir leurs espoirs dans un monde meilleur pour tout le monde. Lihidheb Mohsen 18.01.18

Wednesday, January 17, 2018

Pour la cause des Harraga 2

Encore une fois, Madame Mcharek, Chamseddine et moi, sommes allé voir et constater un endroit pour l’emplacement éventuel d’un cimetière pour les étrangers noyés en mer suite à l’émigration clandestine. Le terrain était dans le même espace avec un foyer grandiose destiné aux refugiés et qui avait reçues bons de groupes auparavant. Avec un espace couvert de six cents vingt mètres carrés, avec soixante lits matelassés et avec des couvertures, une installation électrique parfaite, une alimentation en eau régulière, un maraudage de contrôle et de sécurité fixé, une surveillance électronique installée, des frigos disponibles, un espace de réception mitoyen entre les deux grandes salles qui pourrait abriter la cuisine et la supervision visuelle des deux dortoirs, quatre douches pour femmes et quatre distants pour hommes, des toilettes propres et alimentés en eaux, un espace immense pour les jeux et qui pourrait éventuellement hébergé un cimetière de 2500 m2…. L’endroit était de quatre hectares avec une petite maison à sa devanture. Il parait que le foyer reste disponible pour accueillir des refugiés et parait il, celui de Médenine, géré par la croissant rouge Tunisienne, serait en surcharge. Il y a donc, deux volets dans ce constat, le foyer qui reste à louer sans possibilité de cession ou de vente et le terrain limitrophe pour le cimetière qui est à vendre. Deux éléments, visiblement complémentaires, mais discutables. Lihidheb Mohsen 17.01.18

Tuesday, January 16, 2018

La cause des Harraga.

Sur proposition de Madame Awatef Mcharek, célèbre chercheuse en génétique en Hollande et activiste sociale, voulant participer à touts prix dans les efforts visant à assister les émigrés clandestins et surtout ceux qui périrent en mer et on droit à un enterrement digne et un cimetière respectable…elle avait visité Monsieur le délégué de Zarzis en compagnie de Messieurs Chamseddine Marzouk, activiste pour la cause des émigrés clandestins et Lihidheb Mohsen libre penseur et initiateur de l’action mémoire de la mer et de l’homme, et ce, aujourd’hui au siège de la délégation. En présence des chefs de district de la région de Zarzis, Monsieur le délégué, était claire et net au sujet de la démarche de Mme Awatef, qui voulait participer à l’achat d’un terrain pour un cimetière pour les étrangers naufragés en mer et voici les points de sa déclaration. - Je suis le premier représentant de l’Etat et la gestion de l’enterrement des victimes de l’émigration clandestine revient à la compétence de la délégation, que ce soit sur le plan juridique ou pratique y compris le médecin légiste. - Parant de ma position officielle, le seul partenaire envisageable reste la croissant rouge Tunisienne et tout contact d’organismes et associations d’autres pays devraient passer par les affaires étrangères. - La situation nécessite absolument un terrain pour un cimetière des inconnus en parallèle avec ceux des musulmans, des juifs et des chrétiens, avec un véhicule adéquat pour le transport, un chauffeur spécialisé et vacciné avec tout le matériel de sécurité, un gardien permanent et un staff médical pour la prise d’ADN et la gestion d’une banque de données. - Le moment est opportun pour créer cette infrastructure mortuaire afin de se préparer à d’autres victimes, surtout pendant les mois de mai et juin de chaque année, quand les conditions climatiques sont favorables aux expéditions par mer des Harraga. De son coté, Madame Awatef Mcharek, en relation directe avec des associations, des officiels et des donateurs, parait assez satisfaire des déclarations de Monsieur le délégué et compte contacter la croissant rouge afin de trouver une formule juridique de partenariat permettant la participation directe. Pour la banque de données, en tant que spécialiste internationale en génétique, Mme Awatef, compte étendre cette activité juridique de médecine légale, pour couvrir la Lybie voisine dans les années prochaines. En attendant une réunion avec le président de la croissant rouge régionale et éventuellement Monsieur le gouverneur, le projet est en de bonnes mains, avec de belles perspectives. Lihidheb Mohsen 16.01.18