Thursday, February 16, 2017

504 disparus, 504 familles meurtries.

Autant de douleurs, impossible, à supporter les souffrances des dames qui avaient perdu leurs fils, leurs petits fils, leurs maris, leurs frères…un collectif meurtris par la disparition des proches et manipuler honteusement les instances, autorités nationale et celles du pays d’accueil, associations, partis opportunistes justes pour les élections, leaders vendeurs de promesses et d’espoirs. Oui, en effet, ces bonnes femmes, ces compatriotes, souffrent, broyées par la machine politique de l’oubli et de l’instrumentalisation des problèmes. Malgré l’engagement de Boughmiga depuis la fin du dernier siècle au drame de l’émigration clandestine, il n’a jamais eu de contact avec les parents des victimes sérieusement si ce n’étaient le père de l’un des accidentés en mer lors d’une Hargua ou ceux qu’il avait rencontré lors des préparations au rush inquiétant. Cette face du problème, reste toujours la constance douloureuse d’un quotidien triste que les bonnes mères endurent, accrochées à un espoir incertain et à plusieurs témoignages à fortiori suggestifs et peu crédibles. Dans un désespoir de plus en plus justifié, il y a même celle qui avait essayé de s’immoler par le feu et rester des mois dans le coma à cause de brulures, ou celle malgré la perte de son propre enfant, montrait la photo d’un orphelin sans parents qui avait aussi disparu en mer. Une humanité et un sentiment de solidarité dans le malheur, véridiques et de plus en plus réalistes malgré l’espoir d’un miracle. Plusieurs d’entre elles, pense que les passeurs les auraient livrés à la traite humaine et emmenés de force aux travaux de cueillette des tomates ou d’autres activités suspectes. Mais avec le temps, plusieurs alternatives et suppositions, ne pouvaient tenir autant d’années et autant d’attentes. Restant toujours dans sa relation avec la mer, Boughmiga trouve toujours des vêtements des émigrés clandestins et depuis un certain temps, les débris incinérés de bateaux de clandestins, qui portent encore, d’après les trouvailles, des effets personnels d’humains, peut être transféré dans d’autres bateaux. La mer, depuis quelques mois versait ailleurs à cause des vents et des courants, mais, on parle de centaines de Harraga partant de la Lybie et secouru en mer par les gardes cotes. Un drame de plus en plus aigu et ne risque pas de s’atténuer, sans une meilleurs justice humaine, pour les chances au travail et la dignité de vivre. Avec des sentiments sincères, de compassion et de solidarité avec les familles de cinq cents quatre victimes de la Tunisie et une vive émotion de solidarité avec les autres de l’Afrique noire et les autres des foyers de tensions, Boughmiga restera toujours fidèles à ses principes et sa protestation littéraire et artistique à ce sujet dramatique. Lihidheb Mohsen 16.02.17