Friday, July 12, 2019

Triste journée.

Trente six cadavres de migrants avaient été constatés sur les plages de Souihel, sur une grande longueur allant d’Ejdaria à El Ketf. C’était prévisible, l’arrivée des corps du drame de quatre vingt personnes mortes en mer il y a une semaine et que la tempête des derniers jours rejeta sur la plage. Malgré la grande chaleur, j’ai pu voir quelques victimes poussés violement par les vagues dans les algues et sur les rochers. Un drame suite à un drame, qui avait bousculé la quiétude de plusieurs, habitués à une vie de soumission aux événements, frappés cette fois par la gravité de la situation et l’ampleur du problème. Avec une angoisse profonde dans l’âme, un désarroi manifeste et une colère incommensurable, Boughmiga ne pouvait que subir le phénomène en spectateur, comme les autres et admettre les faits douloureux amèrement. Toutefois, il faut bien remercier les autorités municipales, les agents de la protection civile, la croissant rouge et les autorités de Zarzis, pour leur efforts professionnels et humanitaires, pour la gestion et la réalisation des déplacements des corps dans les normes régulière et la dignité. La télévision nationale avait aussi tout de suite soulevé le sujet dans ses informations de la mi-journée. Boughmiga avait pris plusieurs photos et vidéo très difficiles et s’abstient de les montrer, malgré la nécessité de choquer pour la sensibilisation urgente à ce sujet, qui détruit les pauvres. Pendant que le nord s’enferme, se cloisonne, le sud s’auto détruit, sans répit, pour un monde meilleur. Lihidheb Mohsen 11.07.19

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