Saturday, July 20, 2019
Terre des femmes et des hommes.
Au sujet du drame en vigueur, de la migration clandestine et ses retombées radicales sur les victimes, leurs parents, leurs pays et aussi, le traitement des corps des naufragés rejetés par la mer, et puisque certaines entités et personnes, avaient été cité dans une sorte de reconnaissance aux bénévoles et même à ceux qui faisaient leurs devoirs, dont la mairie de Zarzis et son personnel actif, la croissant rouge, les autorités et la protection civile, les pêcheurs de toute la région et en particulier Bourassine et Mcharek, l’accompagnement de Marzoug au cimetière des inconnus et sa médiatisation, le militantisme de Farouk Belhiba et ses activités dans le cadre du collectif Zarzis Afrique, l’engagement de l’écologiste Lihidheb Mohsen dans le cadre de l’action mémoire de la mer et de l’homme depuis 1993, les divers volontaires pour les enterrements dignes à Zarzis, Bengardane et Bouchemaa, le coup de gueule dénonciateur au parlement du docteur sociologue et député Salem Labiadh…, il y a lieu donc de souligner le rôles de certaines femmes dans ce bénévolat humain, alors qu’il ne dépend pas du tout du sexe ou l’origine de la personne, sa religion et sa couleur. On peut donc citer Valentina Zagaria doctorante en sociologie et coordinatrice notoire entre associations et individus, Federica Sossi cofondatrice du collectif, Nergess Moussa qui venait souvent de Djerba pour des actions de bénévolat et pour faire la traductrice à la caravane des migrants, Imed Soltani associatif branché vigoureusement à la recherche des disparus en mer et Awatef Mcharek docteur et conférencière internationale en génétique qui avait coordonné plusieurs actions de terrain y compris la prise de l’ADN identifiant des corps des victimes par la médecine légale de Gabès dont elle assure les frais et le suivie ; une sorte de savante de pointe des temps modernes engagée à cette cause humaine et immédiate.
D’après Awatef, qui avait suivi les dernières arrivées de corps de victimes sur les plages de Zarzis et ailleurs, plusieurs avaient été enterré au cimetière des inconnus par les agents de la mairie et la protection civile, mais aussitôt l’espace devenu plein, une cinquantaine avait été enterré dans un terrain nouvellement acquis par la croissant rouge offert par un artiste philanthrope, juste à coté d’un foyer pour les migrants, dans la région du Stade. Selon les péripéties et la rapidité des évènements, l’endroit serait il adéquat ! L’emplacement serait il viable ! La salinité de la terre ne serait elle pas excessive et la corrosion pourrait détruire les corps des défunts ! Le coté foncier serait il régulier quand touts les cimetières reviennent légalement à la mairie ! Une série de questions sérieuses qui avaient été négligé au profit de l’urgence humanitaire. Elle dit aussi que deux des anciens migrants hébergés au foyer, seraient aussi parmi les morts ensevelis dans ce nouveau cimetière, un transfert et une proximité douloureuse. Malgré tout, Awatef Mcharek est relativement satisfaite des secours et compte revenir de Hollande en septembre pour suivre la traçabilité des ADN des victimes de la mer.
Ainsi s’achève un épisode de cette tragédie que certains subissent, d’autres gèrent et bien d’autres là haut instrumentalisent cyniquement en laissant mijoter le drame dans sa sauce apocalyptique. Les habitants de Zarzis et toute la région, homme de la rue, pêcheur, secouriste, bénévole, associatif…avaient participé pleinement à l’accueil de ces victimes mortes ou vivantes et firent ce qu’ils pouvaient pour sauvegarder leur dignité et la paix à leurs âmes.
Un phénomène des temps modernes, qui ne peut être isolé de la violence officieuse perpétrer dans le monde, que sa ruée en masse des hommes vers le nord, ne cessera pas, répondant à un appel écologique de survie et un autre acculturel, que ce citoyen obligatoirement du monde « Mamadou » investira la terre de toutes les façons, par son instinct de survie, sa sagesse et sa volonté de rester.
Terre des femmes, terre des hommes, terre des pauvres, terre des riches, terre de touts les vivants, terre de l’ultime chance de durabilité de l’intelligence humaine acquise…et elle le restera.
Lihidheb Mohsen 19.07.19
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