Friday, June 9, 2017
Zarzis, subit une partie du drame humain.
Autant la pression s’exerce sur la rive nord de la mer et l’humanitaire prévaut quelques fois sur les flottes et les frontières de barbelés…autant le flux d’émigrés clandestins légitimés par la sécheresse des pays du sud saharien, s’amplifient et frappe sur les portes du nord tant qu’il voit des brèches et des ouvertures dans les murailles du blocus nord-sud. En plus de cet exode écologique anthropologiquement naturel, il y a ceux du Maghreb qui voulaient améliorer leurs chances grâce à leur jeunesse et la sueur de leurs fronts, mais les guerres avaient aussi poussé et acculé des milliers de refugiés à prendre les routes vers le nord dans des gestes de survie et de catastrophe. Un exode vers le nord, par groupes, par terre et par mer, selon les politiques et les intrigues diverses, qui continu encore et certainement jusqu’à l’apogée de la troisième guerre mondiale malheureusement déjà en cours par l’alimentation de ses paramètres.
Une situation globale, où Zarzis avait aussi pris un rôle important lors de l’absence de sécurité, de la disponibilité de jeunes aspirants vers l’Europe, de l’existence d’une flottille de pécheurs disponible à traverser la mer, ce qui était une sorte de vase communiquant à la polarisation culturelle et économique sur Paris. Avec une faible participation dans le rush des émigrés clandestins, la majorité étaient à travers la Libye provenant des pays sahariens, Zarzis était toujours un témoin de cet exode dramatique et génocidaire. Avec une constance de la Hargua à partir de Tripoli, avec un pic en 2011 à partir de Zarzis et un véritable exode à partir de 2016…le phénomène ne semble s’atténuer ni tarir ses sources.
Au début, des corps de naufragés de l’émigration clandestine parvenaient sur les plages de Zarzis et les gens avaient accepté leur enterrement dans les cimetières communs, sans la moindre animosité ethnique ou éthique, mais avec les temps, le nombre de plus en plus important des victimes et la gestion des espaces des cimetières, la mairie était obligé à prendre leur enterrement en charge et le suivi du problème. Une prise en charge, fort douteuse, surtout quand son départ s’était effectué sous le totalitarisme administratif et le traitement des cas naufragés morts sur la plage, était approximatif et peu professionnel. Boughmiga, ayant soulevé et revendiqué la dignité et le respect à ces gens, il avait été mis à l’index et ignorer par la caste politico policière. Même après la dite révolution, ses appels et ses écrits n’avaient pas trouvé d’écho, même auprès des associations recevant des fonds de l’étranger à cet effet. Naturellement, il aurait suffit de donner des numéros aux corps trouvés, en prendre des photos, des empreintes de l’ADN et signaler la date de l’échouage à Zarzis, tout en les enterrant dignement dans un espace clôturé et signalé publiquement. Une chose, qui parait il n’avait pas été faite et l’enterrement serait fait grossièrement en groupes inconnus et dans des endroits vagues à coté des lacs salés. Un sujet qui ne peut plus être tu ou méconnu et un redressement ou un rattrapage pourraient aller dans le sens de l’humanité effective de la région.
Derniérement, au début du Ramadan, Boughmiga était le témoin oculaire de l’arrivée du corps d’une femme balloté entre les rochers de Souihel et en attendant l’arrivée de la protection civile, un agent de la garde nationale, était favorable à un enterrement digne et à une prise réglementaire des corps de Harraga, ce que les autorités des élus devraient prendre au sérieux.
On attendant mieux, la prédisposition à la paix, à la solidarité humaine et le respect de l’autre, devraient se répercuter sur les actes et les diverses attitudes, dans les actions réelles et effectives. Allah Yehdi.
Lihidheb Mohsen Zarzis 04.06.17
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