Saturday, June 17, 2017
Le drame du siécle.
Comme la guerre avait sa structure et perdure encore par ses éléments d’armement, de provocation, de déclenchement, de destruction, d’extension, de prolifération, de pénétration…l’émigration clandestine, malgré ses aspects généralement naturels et écologiques, l’émigration clandestine, commence à devenir un créneau de rabattage, de canalisation et de mercantilisassions des humains par la mafia à partir de leurs pays d’origines en plein de l’Afrique noire. Un couloir de calvaire, depuis la jungle ou la brousse, avec des promesses de croisières confortables à travers la mer vers le travail en Europe, des milliers de jeunes chômeurs et autres avaient été recrutés par des mafieux locaux pour faires l’objet rackets dans toutes les étapes de leurs itinéraires vers le nord. Ainsi, ils payaient à chaque passage dans un pays, à chaque ville, à chaque frontière. Des rançons en liquide ou en nature, que plusieurs payaient par de longs mois de travail gratuitement pour l’un des barons de la Hargua…pour retomber de toutes les façons dans les camps de rassemblements des postulants aux voyages dans des conditions inhumaines de claustration et de servitude. Toujours sous la menace des armes, le racket continu, le traitement comme du bétail, l’asservissement sexuel pour les femmes et l’exploitation de leur force de travail gratuitement et de force, ce couloir humain sombre et tragique, fonctionne toujours bien et devenu supra national. Tout en épargnant aux lecteurs certains détails pires que les drames des guerres, ces jeunes étaient rassemblés dans des camps privés, gardés par des hommes armés, sous les nez des milices impliqués impérativement…et la nourriture ne leur parvenait que rarement, pendant que l’eau était carrément vendu en ration et gare à celui qui ne payait, la mort de soif l’attendait au vu de tout le monde. Les troupeaux d’hommes avaient payé d’avance le prix du passage mais ne savaient jamais, quand, comment, où, ou bien dans quelles conditions. Sans prévenir, ils sont amenés en groupes sur les plages et derniérement parait-il, neuf grand pneumatiques auraient pris le large, surchargés dangereusement déséquilibrés. Comme si les risques de l’extorsion et la mort étaient réduis, voila que des bateaux fantômes barraient la route vers le nord et menaçaient de déchirer les pneumatiques si les passagers ne payaient pas une grosse somme. Un piratage qui aurait causé le naufrage de plusieurs dizaines de personnes mortes dans la mer, quand les « Asma boys » avaient sabordé l’embarcation de fortune. Mais devant ce danger de mort ultime, les Harraga, aurait trouvé un moyen de refus catégorique de payer et d’accepter la mer s’il le fallait, ce qui n’est pas toujours efficace et dépend de l’humeur et les caprices des assaillants. D’une autre coté, le prince de guerre organisateur du bout de ce couloir de traitement d’humains, composait aussi avec les semblants d’autorités miliciennes et « brulait » déclarait trois sur neuf embarcations à la garde maritime et assurer paradoxalement le passage des autres. D’après les témoignages, trois avaient été appréhendés et ramener sur la terre, deux auraient échoués, trois seraient parvenus à destination et l’autre était tombé en panne pendant plusieurs jours en pleine mer. Remarqués par les braves pécheurs de poisson de Zarzis, dans le large désert du plateau continental marin, la marine Tunisienne avait été informé par radio tout en donnant les provisions d’eau et de nourriture disponibles sur les bateaux de pèche aux rescapés, ce que les Zarzissiens avaient et ne pouvaient faire plus. D’après l’un des témoins la centaine de personnes entassée sur le zodiac avait eu peur en voyant les soldats en armes et voulaient se jeter en mer, mais les soldats les avaient calmés en leur donnant gilets de sauvetages, soins, nourritures et les trainèrent vers le port de Zarzis. Très peu habitués à des gens en armes justes et humains, les Harraga se sentirent enfin en sécurité, entre de bonnes mains, dans une sorte de paradis civilisé, surtout qu’on ne les contraindrait pas à revenir à l’enfer des « Asma boys ». Pendant que ces chanceux eurent un bon accueil, dans un foyer de la croissant rouge à Médenine, nourris et blanchis, dans une liberté complète avec de petites possibilités tacitement officieuse de travail de survivance, recevaient beaucoup de nourriture et de donations des habitants de Médenine et attendaient leurs ambassades pour d’éventuels rapatriements…., d’autres passèrent la mer, enfermés dans des camps de concentration des clandestins, sans liberté ni convivialité, en attendant leurs prise en charge par la quasi inévitable délinquance ou les tentacules de la pieuvre mafieuses des interminables vignobles du sud.
Ainsi tout en occultant les drames des parcours de se couloir de la honte, on ne peut oublier les femmes acculées à devenir des machines à sexe et leur renvoie dés qu’elles deviennent enceintes, on ne peut oublier le développement de la mécanique cynique de ce commerce humain en demandant des rançons aux jeunes noirs payés par leurs parents aux pays d’origine versés dans des compte anonyme contre leur liberté de continuer le parcours, on ne peut oublier les nouvelles arrivées par avions d’émigrés clandestins guidés vers la frontières et pris en charge par les passeurs d’hommes, mais on ne peut surtout pas oublier, l’hypothèse que pendant la dite révolution des dizaines de milliers de familles trouvèrent refuges dans le sud Tunisien tout en profitant des écoles, des hôpitaux et une hospitalité fraternelle et sincère….tout en pensant que si c’était le contraire et les gens devaient fuir vers la Lybie, femmes, enfants, hommes….auraient été vendus en pièces sur la place publique dés leur arrivée. Ce que tout les connaisseurs et les activistes sociaux avaient confirmé.
Ainsi, ce couloir de la mort, de la honte humaine, de la déchéance civilisationnelle, ne fait que s’amplifier et se développer dans les labyrinthes des frontières et des déserts politiques, sans perspectives de solution, ni de maitrise de l’émigration de plus en plus pressante et quelques fois légitime et écologique. L’aménagement des pays d’origine en une économie locale susceptible d’employer une grande partie de ses populations, l’ouverture des frontières du nord ce qui pourrait encourager cet ruée irrésistible, la facilitation des visas aux émigrés en leur laissant la latitude de revenir aux pays et se convaincre d’eux même des difficultés de l’emploi et la vie en Europe…ne peuvent être que des éléments de la solution d’un problème aussi complexe et profond dans les pays pauvres du sud.
Un autre cri de détresse et une demande pressente de secours à ses êtres humains afin d’humaniser au moins le couloir, ce drame du siécle et essayer de le contenir pour de grandes solutions pour tous.
Lihidheb Mohsen Zarzis 17.06.17
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