Sunday, June 18, 2017

Refuge, au coeur de l'humanité.

Comme d’habitude, grâce aux vaillants pêcheurs de Zarzis, l’armée Tunisienne et la croissant rouge, des centaines d’émigrés clandestins, avaient été sauvés et ramenés à la terre ferme, dans de bonnes conditions de respect et professionnalisme. Souvent en panne d’essence, sur des embarcations quelques fois pneumatiques en état de délabrement, c’étaient presque toujours les poissonniers de Zarzis qui en rencontrant ces situations, lâchaient leur travaux et se consacraient à participer au sauvetage. Cette fois, c’était plus qu’une centaine de personnes trouvées flottant dans les mers depuis quelques jours en panne d’essence, sans eau, ni nourriture et sous le soleil terrible. Seule une grande dame qui serait décédé suite à une crise cardiaque, tant la panique et le désarroi étaient à leur extrême. Les Harraga, noirs africains, allaient se jeter dans la mer quand la marine Tunisienne les avait abordé mais tout de suite réconfortés par des gestes de secours, de soins et de fourniture de nourriture. Ils ne croyaient pas leurs yeux tant leur confiance en l’autre et surtout dans les hommes armés, était minime, mais peu à peu, ils purent constater comment ils eurent la chance de tomber entre de bonnes mains et dans un paradis de justice et d’humanité. Pris en charge par la croissant rouge de la région de Médenine, les rescapés furent placé dans deux foyers dans la dite ville, avec touts les services de santé, d’hébergement, de nourriture…et surtout avec un accompagnement humain et juridique. Certains avaient la possibilité d’être visiter par leurs ambassadeurs en vu de leur rapatriement, d’autres, aidés par le croissant rouge, faisaient leurs divers contacts afin de choisir leur prochaine étape. Rares étaient ceux qui voulaient revenir à la Lybie, tant l’expérience était périlleuse et à risques majeurs. Chacun avait sa propre histoire, son propre parcours et témoin d’un ou plusieurs drames, où, quelques fois, il était la victime. Boughmiga avait bien vu la blessure béante d’une balla tirée dans la plante du pied, quand Mamadou courait pour défendre sa femme. Un autre avait montré une grande blessure au bras, fraichement cicatrisée, qu’il avait reçu quand il avait porté secours des amis en détresse. Bien sur, Boughmiga ne pouvait faire du voyeurisme ou se délecter du malheur des autres, surtout quand la drame était unanime et la catastrophe était générale. Avec une liberté réelle de circulation dans la ville, chose qu’ils ne pouvaient espérer même arrivés en Italie, ils pouvaient aussi faire de petits travaux de fermes, dans la construction ou la peinture, afin d’avoir un petit pécule. Les gens de la ville de Médenine, participaient par des dons en nourriture, surtout pendant le Ramadan et faisaient de leur mieux pour une convivialité humaine. Naturellement et sans se laisser emporter par les extrapolations, il y avait certains qui voulaient recommencer l’aventure et réessayer leurs chances, car revenir au pays était quasiment impossible, tant ils étaient considérés par la famille et le village, un investissement de gain ou de non retour. Quand bien même, ils seraient aussi caressés par les tentacules supra nationales des passeurs mafieux, pour leurs proposer d’autres couloirs et comment se faire assister par des mandats rapide de la famille d’origine. Sous prétexte de visites familiales ou d’amis, ces horizons fâcheux et dangereux étaient certainement miroités. Toutefois, grâce à l’organisation du croissant rouge en la personne du directeur et grand humanitaire, Si Mongi Slim, ainsi que grâce à l’assistance pécuniaire de la Suisse, grâce aussi aux habitants de Médenine et le laisser faire éthique des autorités, on peut dire que les refugiés sont en de très bonne mains, en attendant leurs volontés pour des itinéraire de vie, moins aventureux. Mais en attendant des aides et des donations, pour la bonne marche des activités du croissant rouge, bon courage et bonne continuation, pour Mamadou, le malheureux depuis sa naissance et dans toutes les étapes de sa vie, meurtris, vendu, opprimé, refusé, rançonné…puisse trouver auprès de ses frères Tunisiens, ce havre de paix et d’éthique humaine. Lihidheb Mohsen Zarzis 16.06.17

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