Friday, May 13, 2022

Visite de compassion et de solidarité...





                   


Aujourd’hui, un groupe d’écoliers de Tunis, fit la visite du cimetière des inconnus, l’autre nouvelle dénommée « jardin d’Afrique », ainsi que le musée mémoire de la mer et de l’homme Zarzis, qui se préoccupe aussi de l’écologie humaine parmi son approche globale. De jeunes filles et de jeunes garçons, motivés, curieux, sensibles, imbus de savoir et savoir encore plus, avaient embrassé à bras ouverts, les préoccupations de Zarzis et la richesse de son patrimoine historique, panoramique, social et culturel. Leur visite au dit musée, était ponctuée de constat des assemblages artistiques, des objets des migrants rejetés par la mer, de mémoriaux, de poèmes, de narration et de discussions animés, dans un climat de respect à la mémoire des disparus en mer.

                    Une visite accompagnée et relatée dans la langue de Molière, un apport pédagogique important pour les élèves, que Boughmiga, peut toujours assurer aux écoliers, aussi dans les langues de Shakespeare, de Goethe et de Sibawayh….

                                Lihidheb mohsen 13.05.2022

Sunday, May 8, 2022

Les mères des disparus en mer

 






             


      

Lors de leur visite au musée mémoire de la mer et de l’homme à Zarzis, les mères des disparus en mer, en voyant les chaussures, les vêtements et les objets rejetés par les vagues, elles restèrent au début, hagardes, vagues, stupéfaites…avant d’éclater en sanglots, à pleurer, à crier leur malheur commun à haute voix…, dans un geste de refus catégorique de cette iniquité flagrante contre le droit à la vie. L’une avait perdu un fils, l’autre avait perdu deux, une autre un frère, montrant leurs photos de beaux jeunes hommes, leurs certificats du bac, leurs performances, peut-être la compassion et le partage du drame, pourrait atténuer la douleur… 0ui, comme j’ai toujours compati par plusieurs moyens à la mémoire de ces victimes, j’étais aussi bousculé par l’attitude directe et franche de ces honorables dames. Bien sûr, nul ne peut remplacer l’attachement d’une mère à son fils, ni imaginer l’atrocité de son absence subite.

                   En leur lisant certains de mes poèmes sur ce drame, leur montrant des assemblages de sensibilisations et raconter mon expérience sur le terrain de la solidarité effective, elles se sont relativement calmées, avec la détermination de militer ensemble, pour savoir les sorts de leurs fils et dénoncer très fort ce drame contre les pauvres.

                   Tout le soutien, la compassion et la solidarité avec les mères des perdus en mer et ailleurs, au Maroc, en Algérie, au Mexique, en Syrie, en Asie et en Afrique. Qu’au lieu de faire le folklore de la guerre, en comptant les morts et soignant les blessés, que justice soit faite, pour une dignité humaine et un droit au bien-être général.

                                                                                                                Lihidheb Mohsen 07.05.2022

 Mémoire de la mer et de l’homme.

Saturday, February 19, 2022

Bateau fantôme.


Ils parviennent, une bonne cinquantaine, au fil des ans, vides, quelques fois cassés à l'avant, par des agressions, tout en espérant, que les passagers, migrants clandestins, n'auraient pas péris en mer. Bien sur, il n ya plus que des vêtements, chaussures, effets personnels, produits de survivance alimentaire..., qui dénotent, de la terreur, l'angoisse et les peurs...qu'ils auraient subit. 

https://www.youtube.com/watch?v=adj_Wg0gnOs

Friday, January 28, 2022

La ruée en masse vers le nord.

 




Ténéré-Zarzis-Lampedusa.

                   A la trace des empreintes humaines, dans la mer, dans le désert ou sur les plaines, Boughmiga le néandertalien dans son action éco amicale, continu sa cavale, en faisant des assemblages, configurations et collages, à travers d’objets provenant de la mer ou d’autres de migrants en galère, afin de sensibiliser les preneurs de décisions, à trouver une solution, à ce drame toujours persistant. L’image est bien claire, du parcours de nos frères, partant du cœur de l’Afrique, de ville en village, à travers les plages du désert, pour faire le Ténéré et son arbre légendaire, pour parvenir difficilement à coté de la mer et de Tripoli, Zouari ou Zarzis, grâce aux passeurs et complices, jusqu’au milieu des eaux à Lampedusa, encore une étape, d’étape en étape, jusqu’au pole des lumières, à l’imago des chimères, mais comme même, il y aurait de quoi manger, un refuge et de la santé. Bien sûr, sans faire l’apologie à une triste aventure, qui perdure, il serait plus juste et serein, de donner à cette ruée vers le nord, des visas et des passeports, pour rester dans la légalité, d’un droit convenu de liberté. Le monde appartient à tout le monde, la terre et l’existence aussi, la justice recouvrera ses acquis pour un Homo Sapiens Sapiens réfléchis…

                        Lihidheb Mohsen éco artiste Zarzis 23.01.2022

Saturday, December 25, 2021

L' attraction infernale

 




Encore une fois, le drame continue, encore, de plus en plus fort, partout des morts, sur les plages d'El Ketf, sur les plages de Zarzis, partout des malheurs, partout des douleurs, nul n'en réchappe, deux frères, un bébé, des Africains, trahis par le destin, par les bateaux, par les passeurs, par les vagues géantes, par la mer montante, par l'attraction infernale vers le nord... qui a raison qui a tort, sans remord, le drame continue, au vu et au su des preneurs de décisions, des grands, des avares de visas, des coupables de non assistance à personnes en danger, des milliers, des millions, de jeunes et de grands, laissés à la faim, à la soif de liberté, laissés aux maladies, aux obstructions à la vie.... pardi, il faut bien une solution, pour de bon, la terre appartient à tout le monde, tout le monde fait parti du monde, libre de circuler, dans le respect et l'équité.... Que faut il encore, pour que ce drame finisse, pour que le nord qui a fait auparavant plein de torts, ne se décide à ouvrir ses portes à la migration naturelle, aux déplacements individuelles et collectives, à rendre à ce petit monde des pauvres, le peu de justice et de bien être dont ils ont droit, au dessus des gouvernements et des lois, comme il se doit, pour la survie des hommes et la solidarité entre les peuples. 

Tuesday, December 7, 2021

Mamadoucide...

 


 


Ô courroux, Ô rage, Mamadoucide et Mamadouphage,

Au fond des bateaux ou sur les plages,

Entre les dunes du désert ou en pleine mer,

Dans les ghettos ici et là-haut, dans la misère.

Des masses humaines, discontinues, linéaires,

Remontent la pente, vers l’autre hémisphère,

La vie entre les mains et l’espoir dans les cœurs,

Les enfants sur les dos et les enceintes d’abord,

Dans une ruée de survie vers la verdure du nord.

De galère en galère, avec le folklore de la guerre,

Les reportages, la poésie et les films documentaires,

Comme si on accompagnait ce malheur cynique,

Et acceptait de fait, cette violence inique.

Ô courroux, Ô rage, vous aurez les droits, certain,

Au soutien solidaire, des hommes de bien,

Et des larmes hypocrites des preneurs de décisions,

Des pays de départ et ceux des supposés grands.

Vous aurez la liberté, de mourir où vous voulez,

Ne craignez rien, vous en aurez de la dignité,

Dans un jardin magnifique ou un paradis d’Afrique,

Entre le marbre, les mosaïques et les briques,

Comme si votre vie de souffrances et de peurs,

De toutes les recettes terrestres de l’enfer,

Seront compensés par un savant cimetière,

Dont le prix de la tombe, vous aurait suffi sur terre.

Peut-être voulait on effacer vos souffrances,

Et les transformer en macabres romances,

Ce qui ne peut cacher la noblesse,

De votre mémoire en éternelle détresse.

Heureux sont ceux qui résistent à l’injustice,

Et toutes les formes du mal et de la violence,

Dans la brousse, le désert et la mer,

Et contre ce monde tordu et pervers.

Heureux sont ceux qui accueillent leurs frères,

Les cœurs grands et les bras ouverts,

A Zarzis, à Lampedusa, à Riace et au-delà,

Pour un vivre ensemble comme il se doit,

Malgré les difficultés et les lois.

Heureux seront ceux qui changeront les législations,

En faveur des gens en mouvement,

Et d’un monde équitable et universel,

Pour une solidarité humaine sans appel.

 

Lihidheb Mohsen éco artiste 07.12.2021

Tuesday, November 30, 2021

La Manche ou la Méditerranée...Kif Kif.

 


 



Comme si l’on ne meurt pas dans les mers du nord,

Comme si la mort n’arrive que dans la méditerranée,

Où sous les murs de la honte et de l’esprit retord,

Et entre les dunes brulantes du désert du Ténéré.

Il n’arrive pas qu’aux autres, le malheur,

D’ailleurs, vous en faîtes, la triste histoire,

Par du cynique ou par l’involontaire,

Et voilà les migrants qui en subissent la terreur.

Une sorte de génocide, atroce et conscient,

Un ghetto, une shoah, un pogrom permanent,

Qui frappent ensemble ou à son tour chacun,

Les pauvres du monde, les futurs vrais humains.

Pourquoi s’offusquer quand dans la manche on se noie,

Pendant que chaque jour la mort prend partout des migrants,

Au vu et au su des preneurs de décisions,

Qui refusent les solutions dignes de foi.

On peut crier tant qu’on veut, scander le naufrage,

Faire des poèmes, des films et des tirades amères,

Ce ne seront que les complices du folklore de la guerre,

Qui acceptent les faits, composants le paysage.

Quand ils sont déjà morts, dans la mer ou dehors,

Leur faire un paradis d’Afrique, en fresques et mosaïques,

Ou leur faire des prières, coraniques ou bibliques,

Il serait bien trop tard, pour ces innocents pourtant forts.

Alors, il faudrait, laisser faire laisser passer,

Les hommes autant que les marchandises, en vigueur,

Et investir dans les pays en difficultés,

Un peu de ce qu’avaient chiper les conquistadors-mineurs.

Ah, pourtant, elle tourne, la manivelle,

On est déjà, presque les mêmes dans les gouts,

Dans la consommation sauvage jusqu’au bout,

Et notre avenir serait forcément, universel.

Car de toutes les façons, Mamadou, de la brousse,

Investira le monde en réponse à la nature,

Avec sa vigueur, ira toujours vers la verdure,

Vers un monde, en manque de sagesse.

 

Lihidheb Mohsen Eco artiste 28.11.2021

Friday, November 26, 2021

Le nord de l'espoir.



 

C’est avec le vent du nord,

Qu’arrive l’indispensable pluie,

Arrive aussi la nuit la fraicheur

Après chaque, Sirocco fort.

C’est du nord que les vagues arrivent,

Apportant des objets flottants,

Des bouteilles et des planches sur les rives,

Utiles à nos cabanes de paysans.

Avec les stupides guerres mondiales,

Arrivaient aussi des corps humains,

Comme il en est maintenant,

Des victimes de la migration naturelle.

Un état des faits qui se développe, durable,

Comme le fait l’intelligence aussi, incapable,

D’améliorer la vie des hommes, partout

Et garantir un relatif bien être, pour tous.

Voilà donc, habitué à trouver quelques fois des corps,

Boughmiga, tomba sur un ballon d’enfants en couleurs,

Dans lequel, ils auraient investi du bonheur,

Pour réchauffer les cœurs et condamner la mort.

Fallait-il, que ce monde soit géré par les enfants,

Par les rêves et l’entrain innocent, pratiques,

Et arrêter toutes les violences, iniques,

En donnant à la vie, ses chances pour de bon.

 

Lihidheb Mohsen 26.11.2021

Mémoire de la mer et de l’homme.

Wednesday, November 3, 2021

Riace....ce qu'il fallait.


                  


Riace, Zarzis, Camini, Badolato, Capo Rizzuto… et bien d’autres villes, avaient accueillis les migrants à bras ouverts, sans réserve ni précautions. Un geste de solidarité et d’humanité, qui sied à toute population qui se respecte et intègre les mouvements humains, depuis la nuit des temps. Une cohésion fructueuse sur les plans culturels, sociaux et même économiques, ce qui avait été démontré dans les exemples cités. Dans le livre de Lucano, « Grâce à eux », il est question d’une expérience dans le sud de l’Italie, où les villes du littoral sud, avaient reçu les vagues de migrants échouées sur les plages désertes. Dans une démarche assez pertinente, le, s migrants avaient pris place parmi la population pour animer les maisons abandonnées, rouvrir les écoles, assurer les travaux agricoles et réanimer une activité artisanale en décadence. Bien sûr, les tracas administratifs, le financement et l’encombrement, n’avaient pas facilité les choses. Le rôle du maire Mimmo Lucano, ainsi que les militants sociaux sur place, étaient déterminants pour coordonner ce mixage inter culturel. Il parait qu’il est maintenant incarcéré pour de supposés délits relatifs à cette période et Boughmiga, revendique haut et fort sa libération, des griffes de la voracité de la droite et le milieu mafieux. Comme le hasard fait bien les choses, une bouteille à la mer, avec un joli texte, était parvenue à Boughmiga en 1997, sur les plages de Lemsa, peut de temps avant l’arrivée des migrants en Italie du sud en question, et dans laquelle, l’expéditeur voulait faire connaitre son village au monde, à travers les vagues de la providence, l’art et la poésie. Une requête qui paradoxalement fut comblée, par l’arrivée du boat people à cet endroit et que Boughmiga avait entendu dans les informations à la télé. La vie fait bien les choses, mais le retard dans la prise de connaissance de ce qui se passe de l’autre coté de la mer, l’occultation médiatique sur certains sujet et le manque de communication, surtout avec l’Italie proche, étaient étonnants, surtout quand il a fallu une décennie presque pour être à jour de cette odyssée humaine. Ce n’était qu’en 2019, qu’un groupe de militants avait informé Boughmiga de l’histoire de Riace, pour laquelle, il avait aussitôt écrit un poème de solidarité et de reconnaissance.

Comme Riace…

 

Comme Riace, la mer descend avec le vent,

Avec les vagues et les caprices du temps,

Les bateaux guerriers de Carthage et d’Athènes,

Les hordes de dauphins et les belles sirènes,

Et voilà encore, à sa grandeur et honneur,

De la brousse arrivent des frères et des sœurs,

Pleins d’angoisse, de désarroi et de peur,

Et pleins de sagesse et de bonté de cœurs,

Que Riace accueille dans son nid,

Entre migrants pacifiques et gens du pays,

Une poignée de mains entre les hommes,

Au dessus des lois et des dogmes,

Pour déconstruire des préjugés gratuits,

Et faire de la convivialité un mode de vie.

Comme Zarzis, comme Riace, des cas écoles criants,

Dans l’histoire et le parcours des migrants,

Pour rester des tremplins pour un monde meilleurs,

Pour un monde solidaire, sans visas ni frontières.

 

Lihidheb Mohsen 02.08.19

(En hommage aux habitants de Riace,

Son maire Lucano, aux militants de Zarzis,

La caravane des migrants

Et touts les combattants de la liberté.)



Saturday, September 25, 2021

Les postulants Africains, à la migration.

 

                  





Dans mon espace écologique, mémoire de la mer et de l’homme, j’ai eu l’occasion d’employer plusieurs ouvriers des migrants Africains. Une bonne quinzaine, chaque jour une personne différente, juste pour aider et partager ma maigre retraite de fonctionnaire. Dans le parcours de cette action, j’étais confronté à l’écologie humaine en trouvant sur les plages les vêtements et chaussures des naufragés en mer, peut être morts entre la Lybie et Lampedusa. Depuis 1995, je faisais des assemblages de ces objets et avec des textes et poèmes, je dénonçais haut et fort cette iniquité vis-à-vis des pauvres de ce monde. Un cri de colère sans équivoque contre toutes les violences et particulièrement celle-ci qui perdure, malheureusement jusqu’à nos jours. Pourtant dans les années quatre vingt dix et avant, quand il n’y avait pas de visa restrictif, les gens allaient et venaient en Europe, sans problèmes notoires, alors que depuis les restrictions, la frustration collective à pousser les jeunes à la migration clandestine en traversant la mer dans des conditions dangereuses. Maintenant, en plus des milliers qui avaient traversé la mer à partir de la Lybie, de la Tunisie et d’ailleurs, d’autres centaines sont venus d’Afrique noire par avion, pour avoir un pied à terre juste avant de trouver l’occasion de faire la traversée vers Lampedusa. Malgré qu’ils soient de bons travailleurs, affichant une bonne conduite et une moralité certaine, ils ne comptaient pas s’intégrer en Tunisie, attirés irrésistiblement par la ruée vers le nord.

                   Ainsi, obligés de voir ma collection triste de chaussures et de vêtements de migrants perdus en mer, je ne leur en parlais pas au début mais juste en les payant pour leur journée de travail, que j’évaluais l’impact des risques sur leur vision des choses. La majorité ignorait le paysage, comme s’il n’existait pas, une attitude de refus d’accepter la dure réalité et d’en réchapper, mais plusieurs aussi avaient déclarer leur inquiétude, leur désarroi, leur hésitation et leur réserve devant les risques d’une traversée controversée par la mer. Bien sûr, je ne faisais rien pour les dissuader, mais je les prévenais clairement de ce genre d’aventures, tout en les invitants à apprendre un métier, s’assumer pleinement et faire des démarches pour un visa et un déplacement régulier. Il m’a tout de même sembler que j’étais grossier et cynique, en m’adressant à des gens qui avait quitté leurs familles, traversé le désert, subit les ghettos de la Libye, essayé la traversée à plusieurs reprises…, alors qu’ils sont à la dernière étape de leur calvaire. Par principe d’humanité, je devais être clair à chaque fois, sans tomber dans les politiques de rejet et de refus, ni afficher une attitude de complaisance et de légèreté, vis-à-vis d’un sujet aussi grave et dangereux.

                   L’un des jeunes Africains, avait été invité pour déjeuner dans le local du musée, à cause de la chaleur insupportable et quand il était parti, l’après-midi, j’ai vérifié par hasard ce qu’il avait touché des objets exposés, alors j’ai constaté avec étonnement, puis avec admiration, que c’étaient les arcs et flèches ainsi que la cithare Africaine, qui avaient été touchés. Une sorte de retour aux sources, aux origines et à l’identité de chasseur cueilleur et musicien.

                   Chaque matin, au village, ils sont des dizaines à attendre du travail, ou à circuler à bicyclettes et quelques fois en groupes, sans trouver l’occasion, ni le désir d’un accès à la société locale, qui sans animosité ni ségrégation, veillait à l’étanchéité de son tissu social, dans la quiétude et le confort relatif du groupe « aussi ».

                            Lihidheb mohsen éco artiste 25.09.2021