Friday, June 30, 2023

Témoignage de Boughmiga le néandertalien 3

                     Devant l'arrêt sur image des multiples composants de la crise en vigueur de la situation de la migration clandestine à partir de Zarzis, si ce ne sont les  flux vers le nord et les tergiversations de ce dernier pour lui trouver un bouclier adéquat et gratuit, il y a lieu de faire une lecture à plusieurs dimensions, pour y voir claire. Après la construction progressive à partir de la Lybie, depuis les années quatre-vingt-dix, du couloir de bateaux clandestins traversant la mer vers Lampedusa, les différents accidents à toutes les étapes en mer et sur terre, la prolifération du cette réaction sociale depuis la majorité des pays du sud, les braves secours humanistes qui frôlent l'accompagnement du drame et par conséquent sa pérennité, la multiplications des arguments tremplins qui motivent ces élans, comme les famines, les instabilités politiques, la sécheresse, la pauvreté, la claustration, l'acculturation, l'aventure, l'espoir,..., la concentration des migrants clandestins sur Tripoli, puis le Maroc, le Mexique, la Turquie puis maintenant la Tunisie..., voici, le drame du 18.18 survenu aux abords de l'île de Djerba, qui remet violement la situation en question et souligne les rôles des uns et des autres et suspecte une compromission majeure organisée. Comme autour de chaque phénomène social, une série d'intervenants fait le jour et s'activent à touts les niveaux du parcours, dans des situations d'illégalité instrumentalisée quelques fois par l'officieux de la conjoncture. En même temps et vu la saturation des places au cimetières des inconnus de Zarzis, mis à la disposition par la Mairie depuis le début du siècle, une nouvel endroit avait été acquis par une initiative privé pour en faire un cimetière moderne, mais les circonstances qui ont suivi, la fragilité de la structure, le nombrilisme excessif du projet et la complaisance empoisonnée des élus locaux, avaient saboté l'endroit au point de sa mise sous tutelle par les autorités judiciaires. Un statisme, qui risque de durer et qui devrait laisser la place à une gestion responsable donnant à la municipalité sa priorité légale et aux associations et les bénévoles, leurs apports divers. Visiblement, l'image est saine, surtout avec les modifications conjoncturelles visant à des élections plus justes, ce qui faciliterait un bon départ dans la gestion et le suivie du problème. D'ailleurs, Madame Mcharek Awatef, scientifique et militante internationale, compte avoir l'aval pour l'identification des anciens corps et la rationalisation des sépultures. A cet effet, il va falloir faire des rencontres avec les officiels et avoir une main levée judiciaire sur les infrastructures existantes. 

                    Quant à la situation actuelle, les flux de plus en plus massifs vers les cotes Tunisienne, l'infiltration orchestrée des files de migrants clandestins des pays voisins, les calculs intelligibles des pays du nord pour faire de la Tunisie un port sur et un bouclier de frontière éloignée..., les preneurs de décisions locaux, ne pourraient que résister à ces diverses pressions, en se tenant à l'application stricte de la loi, la gestion sérieuse du problème, avec une ouverture vers l'accompagnement humain de ce problème conjoncturel ou à cour terme. Se comporter avec la situation avec la mentalité d'autrefois, ou s'accrocher à un une négation contreproductive, ne pourraient pas aidé à s'en sortir et parvenir à un équilibre juste. Un équilibre qui devrait avoir lieu, entre l'application de la loi et les droits à la libre circulation, entre les interrets nationaux et celles des "transitaires" et celles de l'identité nationale et l'universalisme de fait et celui escompté. Une attitude, une occasion, qui pourrait aussi faire l'objet d'une première dans le monde, d'être à l'avant garde de sociabilité universaliste nouvelle, qui se cristallise à vue d'œil, malgré tout le monde. 


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