Wednesday, November 6, 2019

Tunisie, terre d'accueil...

Tunisie, terre d’accueil. Comme elle l’a toujours été dans l’histoire, la Tunisie, ce petit pays, avait de grands exploits d’hospitalité et de sagesse. Les Carthaginois, les Hilaliens, les Andalous, les Libyens, les noirs Africains… n’étaient tous pas venue forcement en conquistadors, mais, pour quelques-uns, dans un flux migratoire ou simplement de survivance, ou encore persécutés par l’inquisition, les dictats et l’oppression. Il y en avait des périodes fructueuses et riches en brassages humains, qui se répètent encore, dans des mouvements collectifs du sud vers le nord, à plusieurs étapes et de plusieurs façons. D’un côté, les Tunisiens investissent le monde par la force de leurs bras et d’un autre, les Africains arrivent sporadiquement par la mer, à travers les frontières et même par avion. Ils sont déjà plusieurs dans la ville de Zarzis et très demandés pour leur énergie au travail et leur intégrité morale. Bien sûr, certains d’entre eux, voulaient juste faire une halte et avoir un tremplin pour une migration illégale par mer vers l’Europe, pendant que d’autres disent, qu’ils sont bien ici et comptent s’installer, tant la vie est facile et leur permet aussi d’envoyer de l’argent à leurs familles dans leurs pays d’origine. De cette optique, et selon la conjoncture d’emmuration de l’Europe, de la monté de la droite anti-migration, les noyades en mer, les conditions de regroupement en Lybie dans des ghettos dignes des temps sombres de l’histoire des hommes, il faut donc, trouver des solutions immédiates, pour alléger les souffrances des milliers de migrants allant vers le nord et leur permettre une dignité humaine méritée dans ce parcours du combattant pour la vie. Plusieurs militants pour la cause des migrants dans le monde, vinrent voir Boughmiga, à la recherche d’un soutien et une solution ou une sorte de « port sûr » pour accueillir et refouler ces pauvres, que tout le monde rejette, dans les bras des uns vers les autres. Bien sûr, chaque pays se protège des flux de migrations à coûts de lois, de votes, de fortification et de gestion du phénomène sans avoir l’honnêteté de le traiter sérieusement à la source. Ce sont toujours les associations humanitaires, hormis ceux qui font le « folklore de la guerre », qui parviennent à trouver des brèches, des couloirs et des issues honorables, participant paradoxalement à la pérennité du problème. Zarzis, Lampedusa, Riace, Vintimille, Calais, Tanger, Le Mexique, le Venezuela…sont des trais d’unions entre le nord et le sud, grâce à des militants engagés et de braves pêcheurs et passeurs qui s’acquittent de leurs rôles humanitaires gratuitement. Une confirmation de l’universalité de fait, qui se concrétisera certainement et rendra à l’homme sa dignité, son droit au bienêtre et son humanité. Bien sûr, l’universalité comme solution incontournable et naturelle qui s’imposera au long terme, peut être consolider par des foyers d’accueils convenables pour les migrants en détresse et qui risquent de se voir rapatrier vers les ghettos de maltraitance et d’esclavage. Pour cela, sans tomber dans l’équation suspecte de « port sûr », la Tunisie, comme elle le fait déjà, pourrait fournir une aire de repli, conjoncturelle, en attendant la réalisation des souhaits de chaque migrant à partir dans le monde. Même si ce choix pourrait être amer ou souhaitable, pour les stratèges des deux côtés de la mer, l’impératif humanitaire, s’impose dans toutes les conditions, et la Tunisie, le pratique déjà en partie sans le concours de quiconque. Ainsi, l’histoire, retiendra certainement, les attitudes des uns et des autres, et l’humanité des hommes, sera le dénominateur du départage et de l’évaluation. Lihidheb Mohsen 02.11.19

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