Monday, October 28, 2013
Tataouine... Jusqu'à quand ?
L’association « union des jeunes de la révolution » de Tataouine, avait organisé le 26.10.2013, une journée d’étude et de sensibilisation au sujet du phénomène de la migration clandestine…, en collaboration étroite avec la maison de la culture, l’association Tunisienne de la prévention de l’émigration clandestine, l’Association du développement durable de Zarzis, l’Association Nour pour le soutien aux orphelins de Tataouine…et le support de l’action mémoire de la mer et de l’homme de Zarzis. La rencontre avait commencé par la visite du stand des affiches, écrits, poèmes, photos, témoignages, livres, slogans traitant du problème de la « Harga » que la région de Tataouine avait aussi subie sérieusement.
Présidant la séance, Monsieur Lotfi Rhouma, avait présenté le sujet dans ses dimensions sociales, économiques, régionales et les actions qu’entreprenne l’Union des Jeunes de la révolution dans ce domaine. Aussitôt, Monsieur Fayçal Dchicha président de l’ADDCI et imminent activiste dans le domaine social et associatif, avait abordé les structures et créneaux en place, susceptibles d’encadrer les jeunes « revenant ou autres » par une assistance technique et financière pour la création de mini-projets intégrés et intégrants. Sur un support audiovisuel, il avait fourni les itinéraires, les modalités et les statistiques relatives à ce sujet d’actualité. De son coté, Monsieur Chaker Sassi, Universitaire et Président de l’ATPIC Tunis, avait abordé le sujet de son coté historiciste, légal et la proposition de solutions pour atténuer et résoudre ce flux migratoire. De son coté, l’éco artiste et poète Lihidheb Mohsen, auteur et réalisateur de l’action mémoire de la mer et de l’homme, avait lu des poémes en arabe sur les victimes de la Harga qu’ils avaient rencontrés morts et vivants sur les plages et projeta une vidéo sur cette action écologique et humanitaire. Il rappela aussi que cette vidéo est disponible sur Youtube en Arabe, Français, Anglais et Italien… comme il montra le livre de constat « Mamadou et le silence de la mer » qu’il avait écrit sur ce drame suivi et documenté depuis 1996.
Le conférencier universitaire, Monsieur Radhouane Zrara, avait aussi décortiqué le sujet des ses cotés éthiques, sociologiques et behaviouriste, tout en traitant ce flux dans son contexte national et global. A la fin, Monsieur A. Farouki, de l’association Nour Tataouine, avait relaté les activités sociales avec les orphelins et les démunis de la région et les efforts consentis dans le sens de sensibiliser et dissuader les jeunes des entreprises hasardeuses de la « Harga ».
Aussitôt, les débats étaient fort intéressants et consistants surtout quand la présidente d’une association féministe de Tataouine indexa vigoureusement le rôle des femmes dans l’incitation des maris et des enfants pour la « Harga ». Ce qui est en partie vrai, surtout quand on sait comment la femme fixe la barre de ses revendications et standing familial assez haut au dessus des possibilités du mari ou du jeune homme. C’était une remarque très pertinente et nécessite une grande sensibilisation auprès de nos concitoyennes. Reprenant le mot de la fin, Lihidheb Mohsen, avait situé le phénomène dans son parcours historique tout en soulignant l’assujettissement des peuplades du sud au consumérisme sans leur donner, paradoxalement, la possibilité de travailler…pour consommer, dans une sorte d’inégalité des chances accentué par les difficultés économiques et le réchauffement climatique. Il rappela aussi que la Djeffara était toujours une réserve humaine pour pourvoir le nord en ouvriers et soldats, une situation aggravé par les politiques discriminatoires et l’inégalité entre les régions. Une situation, qui nécessite, désormais, l’exploitation maximale des possibilités locales pour l’emploi et la création de richesses, tout en frappant haut et fort sur les portes du monde, pour un meilleur équilibre des chances au travail et au bien être.
Encore bravo, aux associations, aux organisateurs, aux intervenants, aux encadreurs, aux jeunes de la révolution, au PNUD en tant que parrain et accompagnateur de ces activités et à la population résistante de Tataouine, Tataouine la patrie. « Al Watan ». Jusqu'à quand, l’hémorragie de nos ressources et les risques à nos enfants !
Lihidheb Mohsen éco artiste 26.10.13
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