Elles soufflent les vents du nord, un peu fort, mais les jeunes, un peu trop jeunes, avaient décidé d’émigrer, comme ça, à la traversée, sur un petit bateau de pêche, quelques provisions de vivres et d’essence et une volonté irrésistible de parvenir à l’horizon. C’était une décision hâtive, aventurière et collective, qui poussa le groupe à partir, malgré les conditions du climat et de la navigation. Oui, le capitaine n’était pas en effet un passeur, tout le monde était au fond amateur, avec un élan puissant des filles et garçons, le bateau tangue, tangue, tangue, au gré des vagues somnolentes et sournoises, la terre s’éloigne, s’éloigne avec ce qui reste des lumières du coucher de soleil, alors avec les nuages sombres, des ombres, des silhouettes, des mirages insaisissables flottillaient tout autour en prédateurs, alors advint ce que personne ne saura à part les auteurs, à dos de chameaux ou sur quads, sur les dunes jetant les corps par-dessus bord, dans une image de terreurs, pour voir partir l’embarcation dans le néant et des restes échouèrent sur les jetés, pendant que bien d’autres manquaient à l’appel meurtris des parents et de la justice garante. Par un hasard de circonstances, de jeux de photos et paroles, des manipulations furent mises à jour et un scénario plausible se dessina, hélas. Alors une avalanche d’erreurs, de sales affaires et des horreurs, furent découvert par la foule, au-dessus des vagues et des houles, pour atterrir dans des mises sous terre, sauvages et irrégulières, peut-être des erreurs, pour camoufler d’autres erreurs, alors les femmes du monde se mobilisèrent, pour protester et afficher leur colère, pendant que les braves pêcheurs, peignaient les alentours de la mer, à la recherche de ce que resterait des corps. Alors, la foule se mobilisa, avec des glissements de droite et de gauche, des orateurs et des leaders firent des discours enflamés, des attitudes d’un réel sentiment de frustration, qui prit tout le monde vers la mauvaise direction. La vérité s’éloigna au jour le jour, autant le chaos se multipliait, alors que les gaz se dissipaient, dans la campagne et oliviers et tout le monde était guidé vers des no-mens-land parfaits. Il était aussi un leurre, de tomber dans le piège de se confronter, aux structures qui n’auraient fait, qu’encadrer des éventuelles initiatives groupusculaires, indépendantes et improvisées. Et la vérité s’éloigna, s’éloigna, laissant les masses dans l’expectative et l’émoi, à cause des passions et dérives, pendant qu’il était plus lucide, d’éviter les tapages et axer le tir vers la cible. Ils partirent, ils partirent, nos enfants, devant nos yeux vers le néant, avec de sérieuses réserves, de grandes inquiétudes de compromissions, de parties sensées protéger les enfants du peuple en danger. On sait comme toujours, que pour camoufler un sujet suspect, il suffirait de faire un comité, pour le faire taire à jamais, mais, cette fois, c’est la justice, qui rendrait certainement justice. Ainsi, Yassine, Dali, Yassin, Mohamed Hedi, Walid, Aymen, Seifeddine, Aymen, Hazem, Mouna, Sejda, Malek, Zeher, Amin, Rayen, Mohamed, Amor… paix à vos âmes, morts ou vivants, ainsi que les milliers de victimes, de cet élan, irrésistible et constant. Les femmes de Zarzis, n’oublieront jamais, cette iniquité qualifiée et personne ne reculera, devant le droit à la justice, pour tous.
Lihidheb Mohsen 009 Dirna
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