Rien ne tourne, rien ne bouge, rien ne va plus,
Dans cet instant, de semblant de
vérité absolue,
Quand les mères des jeunes perdus en
mer,
Visitèrent, amères, la collection des
chaussures,
Des vêtements, des objets personnels
divers,
Pour étaler leur mémoire à la lumière.
Ensemble, alors, elles éclatèrent en
sanglots,
A crier leur détresse et plaintes en
écho,
Et leurs larmes chaudes s’entre-mouillèrent,
Pour noyer aussi avec les galères.
Des larmes profondes d’amertume et de
sang,
Qui dénoncent la perte de leurs
enfants,
Et que seules, elles peuvent sentir,
Et prévenir aussi aux autres, ce
triste avenir.
Il fallait donc avant le déclenchement
de chaque guerre,
Avant chaque passage de clandestins
par la mer,
Avant chaque enclenchement de
violences,
Avant chaque génocide qui s’annonce,
Que les preneurs de décisions dans
ces cas,
Seraient obligés dans l’immédiat,
Et commencent par sentir l’ampleur du
malheur,
Pour les hommes, les autres et les
leurs,
Afin de réaliser ce que sentent ces
braves mères,
De Tunis, Zarzis, Tata et d’ailleurs,
Qui entre amertume, détermination et
colère,
Resteront debout, à chercher la vérité,
Et dénoncer vigoureusement l’iniquité.
Beaucoup de soutien à ces mères dans
leur malheur,
Qui touche les hommes dans le cœur,
Et résume touts les maux en vigueur,
De guerres, d’angoisses et de peurs,
Qu’il faudrait avec la Baraka de ces
femmes,
En finir avec ces terribles drames.
Lihidheb Mohsen 10.05.2022
« Lors de la visite des mères
des perdus en mer
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