Monday, May 23, 2022

Les larmes rouges.

 

 


Rien ne tourne, rien ne bouge, rien ne va plus,

Dans cet instant, de semblant de vérité absolue,

Quand les mères des jeunes perdus en mer,

Visitèrent, amères, la collection des chaussures,

Des vêtements, des objets personnels divers,

Pour étaler leur mémoire à la lumière.

Ensemble, alors, elles éclatèrent en sanglots,

A crier leur détresse et plaintes en écho,

Et leurs larmes chaudes s’entre-mouillèrent,

Pour noyer aussi avec les galères.

Des larmes profondes d’amertume et de sang,

Qui dénoncent la perte de leurs enfants,

Et que seules, elles peuvent sentir,

Et prévenir aussi aux autres, ce triste avenir.

Il fallait donc avant le déclenchement de chaque guerre,

Avant chaque passage de clandestins par la mer,

Avant chaque enclenchement de violences,

Avant chaque génocide qui s’annonce,

Que les preneurs de décisions dans ces cas,

Seraient obligés dans l’immédiat,

Et commencent par sentir l’ampleur du malheur,

Pour les hommes, les autres et les leurs,

Afin de réaliser ce que sentent ces braves mères,

De Tunis, Zarzis, Tata et d’ailleurs,

Qui entre amertume, détermination et colère,

Resteront debout, à chercher la vérité,

Et dénoncer vigoureusement l’iniquité.

Beaucoup de soutien à ces mères dans leur malheur,

Qui touche les hommes dans le cœur,

Et résume touts les maux en vigueur,

De guerres, d’angoisses et de peurs,

Qu’il faudrait avec la Baraka de ces femmes,

En finir avec ces terribles drames.

 

Lihidheb Mohsen 10.05.2022

« Lors de la visite des mères des perdus en mer

 Au musée mémoire de la mer et de l’homme Zarzis 

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