Hier, la militante humanitaire et Boughmiga, avaient trouvé deux bateaux de passeurs échoués sur la plage du lieudit « Jabiet El Hadj Ali ». Une grande baie comme un grand sourire de la mer avec les embarcations aux des bouts de ses lèvres. Le premier n’était pas dans la zone du périple qu’ils voulaient faire, mais l’ayant vu de loin, ils descendirent de voiture pour vérifier. C’était un bateau bleuâtre, de sept mètres de long, construit en polystyrène pour le transport de personnes avec un fond spacieux juste pour mettre des gens en piles pour laisser la surface aux assis, capacité d’une cinquantaine de personnes, sans moteurs à hélices sur l’arrière, sans aucune trace ni indication quelconque même pas une egragniture, le bout avant supérieur droit cassé gravement par un choc avec un autre engin, le coté du même endroit gauche porte les traces d’un grand frottement de l’embarcation avec la roue protégeant l’autre, visible par le noir concentré du choc, l’impersonnalité de l’engin et sa structure utilitaire donnait l’impression qu’il a été fait intentionnellement pour le transport des migrants clandestins, la lecture des chocs permet l’hypothèse d’une agression en mer contre ce bateau par les bâtiments marins agressifs ou défensifs, les passagers migrants clandestins auraient été transbordé par les gardes cotes Libyennes ou autres, la première éventualité serait la plus probable à cause de l’absence de restes sur l’embarcation car autrement sachant aller vers le nord les migrants auraient laissé des vêtements légers et autres. De toute les manières, solidarité et compassion.
Le deuxième bateau à trois km plus loin, était en bois coloré en bleu aussi, de construction étrangère, sans fond, à moteurs fixables, avec trous béant au niveau de l’eau fixé de l’intérieur par des planches improvisées et de l’extérieur par le collage par oxydation d’une plaque visqueuse de nylon renforcé, ne portant aucune indication ni egragniture pouvant l’identifier, portant dans son fond ouvert une quinzaine de vêtements sales, des pantalons, des chemises, des tricots, des ceintures, des bouts d’étoffes pour femmes, des restes de médicaments, des ceintures…. Même lecture de constat que l’autre, sauf que le fait de laisser des vêtements à bord serait ou bien suite à un sauvetage vers le nord, surtout quand il n’y a pas de chaussures, ou bien une immersion collective… encore solidarité et compassion. Les photos ci jointes pourraient donner un meilleur aperçu sur le drame.
Lihidheb Mohsen éco artiste 13.09.20