Tuesday, October 15, 2024

Quatre bouteilles à la mer de migrants

 


Aujourd'hui, j'ai trouvé la quatrième bouteilles à la mer parmi les soixante cinq que j'ai trouvé pendant mes trente et un ans de relations avec la mer. En effet, le problème de la migration clandestine perdure et ne fait que se développé à cause du flux constant allant vers le nord. Un petit monde de jeunes, timides et avec une moralité exemplaire, se mettent assis en rang sur le trottoir de plusieurs points des villes, attendant la possibilité d'emplois dont jouissent la moyenne de soixante pour cent. Ils sont particulièrement appréciés pour leur application au travail. Toutefois, ils sont rigoureux en ce qui concerne l'horaire du travail. Il y a aussi des femmes noires qui se déguisent en hommes pour avoir un travail. Il parle toujours à haute voix au point de choquer les locaux. La marche à pied ne les inquiète pas et au pire des cas, achètent des vélos pour circuler. Certains d'entre eux vont à la mosquée régulièrement. Il n y a pas de problème avec eux sauf quand il y a une grande concentration dans un endroit. Entre le port-sur, le port-sur de fait et le fait accompli, notre pays ne tolère pas son instrumentalisation pour que l'occident se barricade de la migration clandestine. Les passages clandestins et les naufrages continuent et chaque jour la garde maritime sauve et intercepte des boat-people en mer. Aujourd'hui j'ai constaté deux bateaux sur le plages dont l'un contenait des vêtements d'enfants et d'adultes, des épices et des bouteilles d'eau avec marque Libyenne. Dans l'autre, il y avait le chapeau d'une Dame au fond. Par coïncidence, j'ai aussi trouvé la dite bouteille à la mer que mes petites filles avaient ouvertes à la maison pour lire en arabe " Ne pars pas de ton pays, sous aucun prétexte, jamais. je t'aime Egypte (écrit dans un dessin de cœur). signature in distincte BENDARY." Je compte si possible en informer l'ambassade Egyptienne à ce sujet. Pour les autres bouteilles à la mer, l'une provenait d'envoyeurs Italiens sur la quelle était "Iuto" soit au secours avec la latitude et la longitude. L'autre bouteille en arabe provient d'un groupe qui disent qu'ils sont entrain de se perdre et se noyer, en panne d'essence et demandent du secours. Mais puisque les bouteilles prennent des mois pour parvenir aux plages, il n y a plus rien à faire. La bouteille la plus importante à ce sujet m'avait été apporté par une journaliste de France-Culture qu'elle avait trouvé sur la plage de Lampedusa  et vient me voir pour trouver les traces, car le texte contenait plusieurs signatures de jeunes euphoriques et en extase parce qu'ils venaient de traverser les eaux territoriales vers l'Italie et ils avaient eux leurs bacs au pays de départ. Malgré les efforts, on n a pas trouvé les traces de ces jeunes enthousiastes. Ainsi, les temps sont dures, l'iniquité est constante et la Tunisie, fait ce qu'elle peut, malgré les accidents de parcours comme le 18-18, Kerkennah et autres...

Thursday, July 11, 2024

Zarzis, déboisage.

                   


Avec la première Dame de la région, Awatef Amade Mcharek, universitaire scientifique dans les universités de Hollande et le monde, membre de l'académie royale de ce pays, militante dans plusieurs activités humanitaires en faveur des migrants, avons fait une sortie vers l'isthme de Jdéria, ce village, à ma surprise, qu'elle ne connaissait pas. En plus de l'appréciation des paysages paradisiaques de cet endroit et son isolement de plus en plus mis question par le bétonnage galopant, nous avons vu un endroit de rassemblement de migrants situé loin des habitations, à une trentaine de km de Zarzis et une dizaine de km de Ejdaria. D'après un gentil fellah de la place, ils seraient un bon millier, que les autorités avaient déplacé de la région de Tejra, où il y a eu des débordements comportementaux et des froissements avec les familles rurales en place. Ici, il n y a pas de population, la mer des deux cotés et la route longue, longue des deux autres. Nous avons vu comment ils avaient déboisé la région méticuleusement pour avoir du bois pour faire la cuisine. Le dit, fellah, sans amertume et avec beaucoup d'humanité, avait dit que son champ de melon et de pastèque, avait été agressé le soir pendant son absence, par les frères migrants. Il n'a pas manqué de nous offrir les deux dernières à moitié muries mais succulentes. Il parait subir la situation avec patience, car toute sa culture repose principalement sur le produit des oliviers. 

                   Ailleurs, nous avons pu constaté les dispositions réquisitionnaires du dit cimetière paradis d'Afrique, un geste que nous avons compris, tant que la justice prend toujours en charge le dossier 18-18, le fameux drame de migrants originaires de la région. 

Monday, June 24, 2024

Au gré du mouvement

                   


Toujours nos amis de l'Afrique noire arrivent de temps à autres, à pieds, à travers le Sahara, poussés par l'élan de l'appel du nord et dirigés par les pays limitrophes vers notre petit pays paisible et fragile. Passant par les mailles de la protection des frontières, les refoulements de la mer ou même quelques fois par la voie aérienne officielle, ils se concentrent et déconcentrent sur plusieurs endroits, Zarzis, Sfax et ses alentours et s'installent là où du travail et l'espoir de trouver une embarcation pour partir en Italie sont possibles. Bien sur, il y a des rixes et des instabilités, chaque fois que les gens se regroupent, comme on l'a vu dans les immeubles squattés de Sfax et Zarzis et dans les oliveraies de Djebeniana. Comme dans tout pays qui se respecte, les agglomérations de migrants sont évités pour prévenir leur fixation et répondre aux vœux de certains pays occidentaux pour un "port sur" même de fait. 

                Ainsi,  en petits groupes contrôlés, en plusieurs endroits, jusqu'à l'isthme de Jdéria, entre la mer et le lac El Bibane, loin des habitants de plusieurs dizaines de kilomètres. Bien sur, les conditions ne sont pas idéales, mais tout de même, ces migrants, se sentent en confiance et à l'abri, dés qu'ils mettent les pieds dans ce bled. 

Saturday, March 2, 2024

Echouage à Zarzis.

 


Encore une fois, un bateau comme ils en font à Tripoli pour le transport des migrants clandestins vers l'Italie, que j'ai trouvé dans la région de Jabiet El Haj Ali au sud de Zarzis. Des vêtements, des bouteilles d'eau provenant de la Lybie, des emballages de paquets de biscuits... montraient que la traversée est récente et ne dépasserait pas les deux semaines auparavant. Peut-être que l'embarcation spécialement conçue est parvenue vide à la plage et parait intacte, car des semblables portaient les traces d'agressions sur les coques surtout à l'avant. Encore un drame, pour un phénomène qui ne veut pas s'arrêter, tant le droit des gens à se déplacer est bafoué par plusieurs sortes de frontières et de restrictions. Ainsi, des 18-18, qu'on connait, d'autres en catimini, qu'on en entend rien...jusqu'au jour où la claustromanie du nord prenne conscience de son erreur. 

Wednesday, September 20, 2023

Triste anniversaire, Zarzis 18-18

 


 

                   


Elles soufflent les vents du nord, un peu fort, mais les jeunes, un peu trop jeunes, avaient décidé d’émigrer, comme ça, à la traversée, sur un petit bateau de pêche, quelques provisions de vivres et d’essence et une volonté irrésistible de parvenir à l’horizon. C’était une décision hâtive, aventurière et collective, qui poussa le groupe à partir, malgré les conditions du climat et de la navigation. Oui, le capitaine n’était pas en effet un passeur, tout le monde était au fond amateur, avec un élan puissant des filles et garçons, le bateau tangue, tangue, tangue, au gré des vagues somnolentes et sournoises, la terre s’éloigne, s’éloigne avec ce qui reste des lumières du coucher de soleil, alors avec les nuages sombres, des ombres, des silhouettes, des mirages insaisissables flottillaient tout autour en prédateurs, alors advint ce que personne ne saura à part les auteurs, à dos de chameaux ou sur quads, sur les dunes jetant les corps par-dessus bord, dans une image de terreurs, pour voir partir l’embarcation dans le néant et des restes échouèrent sur les jetés, pendant que bien d’autres manquaient à l’appel meurtris des parents et de la justice garante. Par un hasard de circonstances, de jeux de photos et paroles, des manipulations furent mises à jour et un scénario plausible se dessina, hélas. Alors une avalanche d’erreurs, de sales affaires et des horreurs, furent découvert par la foule, au-dessus des vagues et des houles, pour atterrir dans des mises sous terre, sauvages et irrégulières, peut-être des erreurs, pour camoufler d’autres erreurs, alors les femmes du monde se mobilisèrent, pour protester et afficher leur colère, pendant que les braves pêcheurs, peignaient les alentours de la mer, à la recherche de ce que resterait des corps. Alors, la foule se mobilisa, avec des glissements de droite et de gauche, des orateurs et des leaders firent des discours enflamés, des attitudes d’un réel sentiment de frustration, qui prit tout le monde vers la mauvaise direction. La vérité s’éloigna au jour le jour, autant le chaos se multipliait, alors que les gaz se dissipaient, dans la campagne et oliviers et tout le monde était guidé vers des no-mens-land parfaits. Il était aussi un leurre, de tomber dans le piège de se confronter, aux structures qui n’auraient fait, qu’encadrer des éventuelles initiatives groupusculaires, indépendantes et improvisées. Et la vérité s’éloigna, s’éloigna, laissant les masses dans l’expectative et l’émoi, à cause des passions et dérives, pendant qu’il était plus lucide, d’éviter les tapages et axer le tir vers la cible. Ils partirent, ils partirent, nos enfants, devant nos yeux vers le néant, avec de sérieuses réserves, de grandes inquiétudes de compromissions, de parties sensées protéger les enfants du peuple en danger. On sait comme toujours, que pour camoufler un sujet suspect, il suffirait de faire un comité, pour le faire taire à jamais, mais, cette fois, c’est la justice, qui rendrait certainement justice. Ainsi, Yassine, Dali, Yassin, Mohamed Hedi, Walid, Aymen, Seifeddine, Aymen, Hazem, Mouna, Sejda, Malek, Zeher, Amin, Rayen, Mohamed, Amor… paix à vos âmes, morts ou vivants, ainsi que les milliers de victimes, de cet élan, irrésistible et constant. Les femmes de Zarzis, n’oublieront jamais, cette iniquité qualifiée et personne ne reculera, devant le droit à la justice, pour tous.

 

                                                            Lihidheb Mohsen 009 Dirna

Sunday, August 13, 2023

Meeting 18-18 Zarzis


 Lors du dernier meeting relatif au drame 18-18 à Zarzis, ce sont les cris des mères et des pères des morts et disparus, qui ont touché jusqu'au fond de leurs âmes les présents. Des cris de lamentation, des douleurs, de tristesse, de désarroi, d'attente, d'indexation, d'accusation, de colère, d'insubordination au fait accompli général..., surtout quand les femmes exigent le sort de leurs enfants et demandent les moindres indices d'eux pour faire les devoirs de deuil et de compassion. Ce n'est qu'ainsi, avaient elles dit, que nous serons capables d'atténuer nos doleurs et notre chagrin. Un appel sans équivoque, celui de toutes les femmes du monde ayant perdus leurs progénitures dans la mer, qui s'adresse aux preneurs de décisions, d'ici et d'ailleurs, pour parvenir à la vérité et gérer comme il se doit, le phénomène de la migration clandestine et ses drames.

Monday, August 7, 2023

Boughmiguisme 262

 البوغميقية 262 : راهو ما يجيش تصديق وتقبل صور انسانوية مفبركة عينيا من اطراف عملها الحقيقي عكس ما يدعونه... راهو ما يجيش التحامل على البلد الاقرب في المنطقة الى السلوك الدارك والمنصف... راهو ما يجيش ايجاد حل لظاهرة طبيعية وكونية، على حساب طرف فقط ورغم سياسته الناضجة في الشأن... بينما وجب احترام القانون والتفاوض النزيه لايجاد مخرج لها شموليا ونهائيا لانها لن تتوقف حتى الفترة الجليدية القادمة... لان معالجة الحالة بالدفع نحو الاخر و بالعمليات القذرة وبالادعاءات المرئية والمكتوبة عالميا...لن يكون في صالح الاخوة الافارقة وواجب التعاون للسيطرة على الموضوع وتوجيهه دون الخضوع اليه ايضا...


Tuesday, July 11, 2023

Boughmiguisme 260

 لبوغميقية 260 : يا مرحومي الوالدين، يا ناس ملاح، يا خاوتي...الحاضر يقول للغايب، الحرقة امامكم والحراقة وراءكم، والدوافع شديدة والحر يحتوي الجميع...كالقطيع...نحو تشكيلات مجتمعية اخرى وتوازنات يفرضها الواقع...الفطنة في الاندماج...الذكاء في تخفيف الضرر...والحكمة في تحويل صعوبات الطريق الى اضافات تبني مستقبل البلاد المتفتح والانساني...




Saturday, July 8, 2023

Boughmiguisme 259

 البوغميقية 259 : غرق الكثيرون في البحر مقبلين على الشمال، هلك اخرون جوعا وعطشا حول اسوار المدينة، وتاه بعضهم في غابات اللوز اليابسة، وطل الرضيع الافريقي الصغير على زرقة البحر والدموع في عينيه والالم في بطنه... ووقف بوغميقة متألما وعاجزا على فعل اي شيئ، رغم انه تحدث عن الموضوع دون انقطاع منذ سنة 1995...بالتحسيس والتوعية احينا، وبالتنديد والاستشراف احيانا اخرى...راجيا ان يقوم القانون واصحاب القارار بواجباتهم الانسانية...


Wednesday, July 5, 2023

L''équilibre difficile.

 Devant le flux des migrants sur les cotes Tunisiennes et spécialement la ville de Sfax, où un passoire avait eu progressivement le jour à partir des îles Kerkennah, devant la détermination des pays du nord à trouver rapidement un moyen de blocage de ce couloir humain même aux dépends de la sécurité et la souveraineté des autres, devant la priorité de la sécurité nationale et l'équilibre démographique, devant l'attitude constante de sagesse, de paix et de justice de la Tunisie, devant une conjoncture en mouvement et qui pourrait avoir des conséquences fâcheuses sur la société et avoir des infiltrations malveillantes très probables, devant la xénophobie des pays limitrophes rejetant le problème dans sa totalité sur la Tunisie en difficultés économiques, devant la fragilité de certaines franges de la société susceptible de faire dégénérer le problème vers une sorte de racisme collectif en réalité inconnu et inexistant..., il y a lieu de gérer le problème avec le seul et l'unique régulateur, la loi, en jugeant les fautifs, que ce soient les agresseurs, les fauteurs de troubles et accompagner les clandestins vers une régularisation de la situation ou à défaut, le rapatriement volontaire. Une attitude, juste et adéquate, qui respecte la dignité humaine, les droits aux déplacements, le libre-arbitre, mais aussi la législation locale en vigueur en matière de migration. Comme il a toujours été dit, dans chaque situation de chaos, c'est la loi qui reste le dénominateur impartial, éthique et équitable. La Tunisie, n'a pas de leçon à prendre, en matière de justice et de respect des hommes et son histoire millénaire, peu en témoigner.