Sunday, August 2, 2020
L'acte final, Harga.
Un bateau en résine, au moteur vrombissant,
Sautant à travers les écumes, plein d’occupants,
Vers Lampedusa encore, un pèlerinage,
Une destination record, pour tous les âges,
Un exode définitif plein de dangers,
De courage, de risques et d’illégal justifié,
Femmes, enfants et jeunes hommes corpulents
Et au fond, au milieu de l’embarcation,
Un homme malade étendu sur le dos,
Visiblement souffrant d’inconfort et de maux,
Espérant cette fois, arriver à bon port,
Pour se faire soigner et échapper à la mort.
Sa famille avec lui en avait décidé ainsi,
Sortir à tout prix de ce pauvre pays,
Et chercher le salut, dans les grands hôpitaux,
Où les soins humains, ne feraient pas défaut.
Le bateau vrombissait, avec grande énergie,
Un élan fort, constant et infini,
Aussi fort que le vouloir de travailler et se faire soigner,
De s’accrocher à son droit aux soins et résister,
A son droit à vivre, comme les autres au nord,
Satisfaits et complets dans leur triste confort.
Allez, allez, de vague en vague cascadez,
Voilà les frontières maritimes, les eaux internationales,
Roulez, roulez, il y a du carburant dans la cale,
Gardez le cap, tout droit, naviguez.
Comme ce malade qui s’engage jusqu’au bout,
Comme le papa avec son bébé sur les genoux,
Les raisons de la colère sont fortes,
Et les pauvres défoncent les portes,
Avec la tête, avec le cœur et avec l’amour,
De vivre et laisser vivre, partout et toujours.
Ainsi, circulez il n’y a plus rien à faire ici,
Même avec un travail et une situation au pays,
Tout le monde s’attèle à chevaucher la mer,
A dompter les pistes infernales du désert,
Pour faire le pèlerinage définitif et sacré,
Et dans un climat viable s’intégrer.
Voilà qu’on le veuille ou non, hélas,
Il y a un élan de survivance naturelle,
Un élan de fuite des dangers réels,
Un élan aventurier de jeunesse,
Et un élan culturel qui progresse.
Fermer alors les frontières ne donne rien,
Et derrière les identités et les mûrs, encore moins,
Si ce n’est, l’acceptation du fait et le gérer,
Par les investissements sûrs et ciblés,
Et rendre les pays pauvres vivables,
Justes, équitables et capables,
Pour contenir cet effroyable élan,
De tous les âges et tous les temps.
Que le malade guérisse, convenablement,
Que le chercheur du travail le trouve, pour de bon,
Et que les peuples fusionnent, désormais,
Leur sagesse et leurs valeurs humaines, parfaits,
Et rendre la vie agréable, en effet,
A tous les citoyens du monde, entier.
Lihidheb Mohsen 30.07.20
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