Tuesday, February 11, 2020
Mamadou errant...
Comme une balle, d’escale en escale,
Qui rebondit à l’infini, sur les murs des lamentations,
Sur les murs des pleurs, sur le néant.
De dune en dune, de vague en vague,
De forteresse en forteresse, de détresse en détresse,
Ainsi de suite, le temps est lent et le temps presse.
Horreur, cette incompréhension,
Ce futile mépris, cette tension,
Gratuitement entre les hommes,
Dans les ghettos, dans les pogroms,
Dans les forêts de larmes et de sang,
Dans les sous-sols des églises,
Devant les cagoules blanches et grises,
Dans les ruelles de l’inquisition,
Dans les machettes des ethnocides,
Dans la chair à canon des pauvres…
Encore dans les impasses, dans les nasses,
Au bord des rivières, au fond des mers.
Comme une balle qui rebondit, rebondit,
Hier, demain comme aujourd’hui,
Sur les murs de la haine, de l’insouciance,
Sur l’écran géant de l’indifférence.
Femmes et enfants souffrent de froid,
De la peur, des passeurs et des soldats,
Des horizons incertains, de la mer qui engloutie,
Des sommets des alpes qui ensevelient,
Soufrent de la chaleur des déserts,
Des gardiens des ghettos, des pervers,
Et sur le mur du Texas rebondissent,
Sur ceux du Maroc s’accrochent,
Sur celui des lamentations cochent,
Et sur ceux du néo apartheid crachent et pissent.
Femmes et enfants, répondent à l’appel,
De l’humanité des hommes, de l’universel,
De la nature, de la verdure et de la paix,
Du bien-être commun légitime et escompté.
Ainsi Mamadou errant, rebondit, plein de vie,
Sur les vestiges de ladite civilisations,
Sur la conscience en berne des nations,
Sans ralentir son élan à l’infini,
Sa lutte vorace pour la survie.
Lihidheb Mohsen 10.02.20
Subscribe to:
Posts (Atom)