Friday, November 7, 2014
Monday, November 3, 2014
مأساة...الهجرة الى الشمال Basta Harraga.
مأساة...الهجرة نحو الشمال
في إطار حركة ذاكرة البحر والإنسان واهتمامها الدائم بالبيئية البحرية والبشرية...وخاصة موضوع الهجرة الغير شرعية وضحاياها...قمنا خلال الثلاث سنوات الأخيرة بجمع عشرات أحذية "الحرّاقة" رحمهم الله وبعض صدريات الإنقاذ التي لم تجد نفعا...ورسكلناها فنّيا بعنوان الاحتجاج الشديد على هذه المأساة البشرية والتنديد الصارخ على صمت أصحاب القرار وسكوتهم المتواطئ...على اخلالات النظام العالمي الجديد...وتتمثّل اللوحة في كرة أرضية تتّجه فوقها أحذية الشباب المفقودين...إلى الشمال في عملية اجتذاب ورفض واستقطاب وزحف...ستأتي لا محالة عاجلا أم أجلا على تخندق الغرب في وفرته وطفرته الأنانية...ويمثل الفانوس في أعلى اللوحة...الاستقطاب الذي تقوم به الحضارة الاستهلاكية دون مراعاة الجانب الإنساني...ووضعنا حوله أحذية الأطفال الصغار الموتى في البحر... في محاصرة متهّمة وفاضحة لهذا الوجه الأخر للدمار الشامل...ثمّ وضعنا جمّازات الإنقاذ الحمراء حول الجانب الجنوبي للكرة الأرضية في شكل سيول من الدماء والألم...وتهدف هذه التركيبة التي تطلبت سنين عديدة لجمعها...تضامنا صادقا مع ضحايا الهجرة غير الشرعية بصفة خاصّة والعنف الممنهج بصفة عامة...رحم الله الجميع وألهمنا الصبر والقدرة على المواجهة السلمية ضدّ الظلم والطغيان في كل مكان.
محسن لهيذب فنّان بيئي جرجيس.
Basta Harraga…éco art.
Avec les chaussures de naufragés de l’émigration clandestine vers Lampeduza, collectés pendant ces trois dernières années, avec les gilets de sauvetage, qui n’avaient pas beaucoup servi pour la survie de nos confrères…je viens de configurer un assemblage de protestation et de rappel adressé aux décideurs pour arrêter cette calamité et de traiter le sujet à la source par l’assistance économique sur place des jeunes et des sans emplois, en créant des opportunités de développement local.
Le tableau consiste en un globe terrestre sur lequel les chaussures se dirigent vers le nord comme l’avaient espéré leurs porteurs, dans un « one way trip » sans retour…attirés par les lumières aveuglantes de l’occident…dans une sorte d’attraction et de rejet incompréhensible. Autour de l’ampoule positionnée, des chaussures d’enfants, de bébés, de jeunes filles, se pressaient à parvenir leurs détresses et leurs drames… à l’insouciance humaine. Des dizaines de gilets rouges ont été placé en halo sur le coté sud, symbolisant le sang des victimes de cette migration écologique réprimée.
Lihidheb mohsen éco artiste 31.10.14
Thursday, August 21, 2014
Rescapés, à Zarzis.
Aujourd’hui, 21 Aout 2014, très tôt le matin, les pêcheurs de Souihel ont trouvé au large, un bateau pneumatique trés surchargé et désaffecté, en train de chavirer avec à son bord soixante dix personnes, hommes et femmes… Avec le peu de moyens qu’ils avaient, les pêcheurs avaient fait un effort insurmontable pour sauver ces malheureux émigrés clandestins partant de la Libye vers l’Europe et les amenèrent à la plage, où malgré les réserves concernant les maladies en vigueur chez nos amis Africains, firent le nécessaire et accueillirent le groupe en offrant à boire et à manger jusqu’à l’arrivée des secours et la prise en charge par le croissant rouge Tunisien. Bravo encore aux pêcheurs de Zarzis, qui ont toujours fait preuve de courage et de témérité….et honte à cet ordre économique mondial qui pousse les jeunes à se sacrifier pour un bien être toujours insaisissable.
Lihidheb mohsen éco artiste
21.08.2014
Monday, June 30, 2014
Messaouda
Il parait que de nos jours, désormais, après tant de tergiversations et d’escrimes avec les moulins à vent, il faudrait reconnaitre, accepter et admettre, qu’il n’y a de durabilité, de permanence et de rentabilité, que dans les problèmes, dans le déséquilibre, dans l’extrême, dans les guerres depuis naguère, en chaine, à coups de terreur et de haine.
Oui, car cette fois, c’est Messaouda, qui m’envoya ses affaires sur la plage, en guise de message, d’appel au secours, un cri de sauver nos âmes, un Tam Tam assourdissant de désarroi, un tsunami de colère contre l’inégalité et l’arbitraire…quand sur les cotes de l’estuaire de Allouane, j’ai trouvé, rejeté par la mer, le sac à main de ma nouvelle amie, fictive certes, mais obsédante et possessive. Il a été déjà fouillé et les objets étaient parsemés sur une grande surface allant jusqu’à derrière la grande haie, entre les épis d’orge non encore moissonnés, où, ça et là, des robes froissées, des jupes, des vêtements de petits enfants, filles et garçons…de la lingerie personnelle d’une femme mûre, bien portante et très maternelle. Ce n’était pas tout, car juste à coté du grand sac vide, il y avait un petit portefeuilles, complètement vide et une série de produits cosmétiques de grande qualité, ce qui rajoute à Messaouda, en plus de sa condition de mère, un caractère de féminité débordante et une tendance pour le bien être et l’éthique de la vie. J’ai alors, doucement remis les objets dans le sac à main, avec respect, avec un sentiment de reconstitution d’un rêve brisé et une remise de l’ordre dans les aspirations légitimes en plein dans un monde en désordre.
Oui, Messaouda, la féminine, la procréatrice, la féconde, la source de vie, la matrice, la berceuse du souffle humain…, oui Messaouda, ton message est parvenu, la haut, accueilli aussi ici bas…. Tu n’étais pas la première ni la dernière, mais ton profil représentait toutes les victimes, hommes et femmes, filles et garçons, mauvais et bons, petits et grands, noirs et blancs, de l’Albanie ou du Soudan, oui en effet, tu représentait toute l’humanité, les croyants, les crédules, les confiants, les stoïques, les généreux, les assujettis pour les guerres, les dirigés dans des couloirs, à travers la terre et la mer…pour, asservis, servir, un système de gueux, douteux et peu glorieux.
Voilà, encore une fois, une victime, la nième, sans la moindre chance pour contenir l’émigration clandestine, sans espoir de voir une issue, sans lumières dans ce couloir en entonnoir, glouton, sauvage et insouciant… voilà encore et encore, nos enfants, nos frères, bouffés, bouchées par bouchées, par un système anthropophage, qui n’a plus de raison d’être, devant d’aussi flagrantes disparités entre les peuples, entre les pauvres et les riches, entre les races, entres les ethnies, entre les régions… Voilà, Messaouda, une petite colère pour calmer ma conscience de faible citoyen, mais je te rappelle, que chaque matin le soleil éclaire un jour nouveau et que le « serment du sourd muet est dans sa poitrine ».
Lihidheb mohsen éco artiste
Zarzis 10.06.2014
Thursday, June 19, 2014
Zarzis pleure ses diparus en mer....
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